C’est en pleine Louisiane du début des années 1800 que nous entraîne Patrick Prugne avec son nouvel album. Le jeune français Alban Labiche y est envoyé pour rejoindre l’armée française, mais à peine arrivé sur le nouveau monde, notre soldat va se mettre dans une bien mauvaise situation qui le contraindra à déserter. Un trappeur va alors lui venir en aide pour fuir à travers une région inconnue, magnifique et hostile.

Le dessin tout en aquarelles et gouaches est absolument merveilleux. Les paysages, la faune, la flore, sont superbement reproduits grâce aux couleurs rayonnantes et jeux de lumières employés. On se délecte devant chaque planche, on est littéralement emportés dans ces contrées lointaines, happés par cette nature sauvage qui nous rappellera que l’Homme n’en est pas moins dangereux.

L’histoire est captivante et correctement menée. Celle-ci achevée, c’est avec un cahier graphique d’une trentaine de pages riches en dessins, croquis et annotations que va se terminer notre voyage au Nouveau Monde. Merci Monsieur Prugne pour ce grand moment d’évasion!

par Arnaud Salembier

Début 19 eme siècle, deux amis se cherchent à travers l'immense territoire de la Louisiane, peuplée d'indiens, de chasseurs de primes, et de farouche plantigrades. " Lorsqu'un homme qui parle peu te dit qu'un ours rode dans les environs, tu l'écoutes. "

C'est à travers ce voyage initiatique qu'Alban va suivre les recommandations d'un trappeur français, et ainsi échapper à une mort certaine, promise par un enrolement forcé. Son meilleur ami, qui aurait dû partir pour la Nouvelle Orléan à sa place va tout faire pour le retrouver. Après le très bel ouvrage que fut Canoé bay, Patrick Prugne renouvelle l'experience avec succés.

Avec un graphisme toujours aussi efficace, nous continuons notre voyage dans ce Nouveau Monde plein de sève et de sang. Les tableaux se succèdent et laissent présager le pire. La nuit tombe, la pluie arrive, l'omniprésence des animaux qui les entourent nous laisse deviner que ces hommes n'ont pas leur place dans ce monde sauvage. Plus le récit avance et plus le héros s'enferme dans la forêt. Y aura t'il des prisonniers ?

par Christophe Dumoulin