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Blue Estate [3/4]
Blue Estate



Fiche descriptive

Policier

Blue Estate

Tome 3

Kosta Yanev, Andrew Osborne

Toby Cypress, Nathan Fox, Robert Valley, Viktor Kalvachev, Tom Coker, Andrew Robinson, Peter Nguyen, Andy Kuhn

Ankama

Hostile Holster

30 août 2012

Chroniques
Blue Estate [1/4]
un polar tarantinesque

polar - pole art
Blue Estate [2/4]
Engrenage fatal
Blue Estate [3/4]
Droit dans le mur
Blue Estate [4/4]
Fin de saison

Rien ne va plus sous les étoiles hollywoodiennes, les jeux sont faits. D'ailleurs nos joueurs toujours en lice sont eux, faits comme des rats. Bruce Maddox, sur le point d'emporter la mise, fait tapis. Il n'avait pas prévu que les petits secrets de Rachel puissent lui exploser en pleine face.

Bad beat. Mais n'ayant aucun moyen de relance et à cours de cash, elle espère sortir de la partie, quitter la ville et se coucher. Si seulement c'était aussi simple...

Rachel est désormais au centre des intérêts de Voriv Zakone et de la Cosa Nostra : elle devra jouer sérré... C'est quitte ou double.
un excellent album!


Droit dans le mur
« Les jeux sont fait et rien ne va plus ». Voilà un excellent résumé de ce troisième opus de Blue Estate, un polar très coloré pulp initié par le génial Viktor Kalvachev. L'ombre de Tarantino plane encore et toujours sur cette sérié sombre et violente mettant en scène une poignée de looser tentant tant bien que mal de remettre leur existence dans les bon rails (de coke). Mais à Hollywood plus qu'ailleurs les caniveaux charrient les rêves déchus pour les engloutir dans les égouts.


L'histoire chorale concoctée par Andrew Osborne (scénariste et chef d'orchestre coordonnant les talents d'une foultitude de dessinateurs bougrement doués) se déroule au rythme effréné d'un morceau de Neil Diamond, Maria McKee ou de Chuck Berry. Pris entre le marteau (la mafia russe dirigée par l'inquiétant Voriv Zakone dont la ressemblance avec Poutine n'est sans doute pas fortuite) et l'enclume (la Cosa Nostra qui règle tant bien que mal de gros soucis familiaux), Rachel, star déclinante d'Hollywood va avoir fort à faire pour ne pas rejoindre Marilyn au paradis des actrices. Car cette nuit, Bruce Maddox et son amant ont décidé de mettre un terme à sa dérisoire existence. Mais même les starlettes ont parfois un ange gardien et comme Blue Estate n'est pas un conte de fée, celui ci n'est autre qu'un tueur pour refroidir Maddox..

Chaque dessinateur impose sa patte graphique, son coup de crayon doté de sa personnalité. Les différentes scènes pourraient paraître hétéroclite si la colorisation de Viktor Kalvachev n'assurait pas la cohérence visuelle de l'ensemble. La couverture est une fois encore magnifique et l'éditeur a eu la bonne idée de reproduire les trois (somptueuses) couverture de l'édition originale américaine sous forme de bonus en fin d'album.

Violence, femme fatale, humour noir, hémoglobine, mafia(s) détective à la manque, tueurs, cadavres encombrants, sexe, oseille, frimeurs minables, fusillades, termites et magouilles sont au rendez-vous de ce polar tarantinesque truffé de références jubilatoires. Ce troisième opus se lit une fois encore avec délectation tant l'univers esquissé par Viktor Kalvachev s'avère être d'une fascinante noirceur.
Seul bémol dans ce concert de louange, mais de taille! : la mention « suite et fin dans le prochain tome »... Plus qu'un tome donc, pour ce polar pulp décapant smiley... Mais quel tome! On imagine sans mal un final en apothéose où la trajectoire des protagonistes rescapés vont se télescoper pour le pire et le... non, juste pour le pire en fait.

Blue Estate est un polar ébouriffant noir comme le charbon, un cocktail explosif à consommer sans modération aucune.
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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