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le Royaume du Chaos
Les Mondes de Thorgal, Louve



Fiche descriptive

Heroic-Fantasy

Les Mondes de Thorgal, Louve

Tome 3

Yann

Roman Surzhenko

Graza

Le Lombard

5 avril 2013

Chroniques
La main coupée du dieu Tyr
Le changement dans la continuité
le Royaume du Chaos
A la lisière du conte

Louve traverse l'effrayant Royaume du Chaos pour retrouver sa « part sauvage ». Cette dernière est partie affronter le dieu loup Fenrir afin de lui dérober la dextre de Tyr et la ramener au Mage Azzalepstön. Aidée par une chouette mécanique et des dragons envoyés par sa grand-mère Kayla, Louve fait preuve d'une ingéniosité et d'une ruse qui lui permettront de surmonter les pires obstacles.
Une belle démonstration de la supériorité de l'esprit sur la force brutale.
un bon album !


A la lisière du conte
Les Royaumes du Chaos clôturent le premier cycle des aventures de Louve, la Fille de Thorgal et d’Aaricia. On retrouve cette atmosphère si particulière de ce nouvel arc narratif concocté par Yann et mis en image par le talentueux dessinateur russe Roman Surzhenko.

Louve tente de retrouver sa « part sauvage » partie à la recherche de la main coupée du dieu Tyr pour le compte du sinistre mage Azzalepstön. Dans ce Royaume du Chaos, elle devra affronter mille et un dangers, à commencer par le terrifiant loup Fenrir, fils de Loki, qui garde jalousement son trophée.

Ecrite sur le monde du conte fantastique, dans la droite ligne d’Aaricia, quatorzième album de la série-mère, ce récit est fertile en rebondissement et en évènements fantastiques. Le bracelet légué par Kaila, sa grand-mère, à Aaricia se révèle être bien plus qu’un vieux bijou et va tirer la fillette de situation particulièrement dramatiques… Même privée de sa part sauvage, Louve fait montre d’un grand courage, sans doute hérité de celui de ses parents, et son esprit vif prouve, si besoin était, la supériorité de l’intelligence sur la force brute. La dualité de Louve reflète celle qui traverse tout un chacun, celle de l’instinct et de la raison qui s’affrontent lors de la prise de décision. La scène où Louve pénètre dans le temple de Fenrir où est conservé la main du dieu Tyr est quelque peu téléphonée puisque rien ne laissait augurer que les cadavres amputés l’étaient de la main gauche (la sinistre, donc) et non de la dextre. Les éléments étranges des deux premiers albums trouvent dans ce dernier leur justification, les différents éléments s’imbriquant de façon plutôt convaincante, tant dans l’intrigue de cette série parallèle que dans la trame générale de Thorgal…
Tous à un élément prêt qui a de quoi perturber le lecteur qui suit la famille Aegirsson, bouleversant en profondeur l’un des personnages majeurs de la série, Aaricia elle-même… Que, désespérée par la mort de Thorgal, elle souhaite mettre fin à ses jours, faisant fi de ses enfants, est un évènement crédible, triste mais crédible. Mais que, rassurée par la nouvelle de la survie de sa fille, elle se jette dans les bras du premier courtisant venu, elle qui symbolisait la fidélité et la passion, prête à tout, même à pardonner à son viking de mari son infidélité avec Kriss de Valnor! D’un point de vue scénaristique, un tel événement aurait pu arriver en amont de l’intrigue, lorsque, ravagée par la mort de son mari et celle supposée de Louve, elle aurait pu céder, par désespoir, aux avances pressantes de Lundgen. Mais là, alors que renaissait l’espoir, cela apparait comme incompréhensible dans le déroulé du scénario. Après, on peut imaginer que le temps ne se déroule pas à la même vitesse dans notre monde et dans le Royaume du Chaos. De longs mois se sont peut-être écoulés, permettant à Aaricia de faire le deuil de son valeureux mari et de céder aux avances du dévoué Lundgen… Mais ce n’est qu’une hypothèse qui donnerait un sens à ce qui reste inexplicable pour les lecteurs des premières heures. Alors, poil à gratter façon Yann ou virage à 180 degré d’une de la remarquable épouse de Thorgal ?

Sans cette petite fausse note qui en une page bouleverse un personnage phare de la série de fond en comble, cet album se lit avec un réel plaisir. La narration s’avère extrêmement fluide et les dessins de Roman Surzhenko particulièrement convainquant…
Le Korrigan




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