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The Cape
The Cape



Fiche descriptive

Super Héros

Jason Ciaramella (adapté de la nouvelle de Joe Hill)

Zach Howard

Nelson Dániel

Milady

Milady Graphics

21 juin 2013

Chronique

Qui n’a pas rêvé de s’élancer dans les airs ?
De détenir d’extraordinaires pouvoirs ?
Mais qu’arriverait-il si ce rêve se réalisait ?

Eric est un homme brisé. Depuis l’accident tragique qui a bouleversé sa vie, à huit ans, et lui a arraché ses rêves de grandeur, rien n’a plus de sens. Si seulement il remettait la main sur la cape de son enfance, l’impossible serait à portée de main. Il pourrait s’envoler vers le ciel… et assouvir enfin ses désirs de vengeance.
un excellent album!


Un sombre héros
The Cape est un one-shoot adapté d’une nouvelle de Joe Hill, fils du célèbre Stephen King dont il a semble-t-il hérité des gênes de faiseur d’histoire. Si le romancier s’est essayé à la BD avec Locke & Key, série des plus captivantes, cette histoire a été adaptée par Jason Ciaramella, lui-même écrivain. Publié en quatre fascicule aux Etats-Unis, voilà l’histoire réunie dans un seul et élégant album…

Eric est un homme brisé suite à un tragique accident qui a bouleversé sa vie à l’âge de huit ans. Alors qu’il jouait aux super-héros avec son frère, le petit garçon tombe d’un arbre. Après plusieurs années, six opérations, 40 agrafes et une dérivation cérébrale, les cicatrices ne sont toujours pas refermées et il est encore sujet à de violentes migraines et si son corps est meurtri, son âme est plus brisée encore. Alors qu’il retourne vivre chez sa mère après avoir été largué par son amie à cause de son comportement violent, il retrouve la cape de son enfance, celle là même que sa mère lui avait fabriqué à partir d’un plaid utilisé comme doudou et qui faisait de lui un super héros. Sur cette dernière, elle a cousu un éclair rouge et l’écusson des marines que son père portait au Viet Nam dont il n’est jamais rentré… Depuis l’accident, il ne rêvait que de la retrouver. Car en ce jour tragique, dans ces souvenirs confus, il lui a semblé que, l’espace d’un instant, il volait réellement… Juste avant de s’écraser…
Mais être doté d’une cape vous conférant le pouvoir de voler ne suffit pas à faire de vous un super héros. Le corps et l’âme brisés, Eric va utiliser ce pouvoir pour se venger de ce qu’il juge, dans sa démence, responsable de son malheur. Comme le soulignait Ernest Emingway, « c’est toujours dans l’innocence que le mal véritable prend sa source ».

Jason Ciaramella signe avec The Cape un album sombre et torturé particulièrement efficace mettant en scène un anti-héros particulièrement pervers. Le récit captive le lecteur dès les premières pages et l’usage subtil des flashbacks permettent de mieux cerner la complexité de ce personnage tourmenté d’Eric et de préciser les blessures héritées de son enfance et de son tragique accident. L’amorce de l’histoire laisse un temps augurer un développement optimiste pour une histoire assez classique de looser qui, par le truchement de super pouvoir, voit son destin basculer. La trame se teinte même de romantisme lorsqu’il s’envole, emportant dans ces bras Angie qui lui avoue l’aimer toujours… Puis tout bascule soudainement, prenant le lecteur (ravi !) à contre-pied avant de sombrer, définitivement, dans l’horreur et le tragique.
Pour une histoire de cette ampleur, il fallait un dessinateur talentueux et chevronné. Zach Howard est de ceux-là. Son travail est saisissant et ses planches composées avec soin s’avèrent particulièrement efficaces. La mise en couleur de Nelson Dániel est elle aussi de haute tenue. Ses couleurs sombres accentuent l’horreur des différentes scènes se déroulant dans le présent alors que des couleurs plus lumineuses baignent l’insouciance de l’enfance.

Après l’excellent Locke & Key, The Cape est une nouvelle excellente (micro)série dénichée par les Editions Milady… A noter qu’il existe une prequelle non encore traduit, The Cape 1969, qui semble s’intéresser au destin du père de Nicky and Eric. Espérons qu’elle fera l’objet d’une traduction, pour prolonger le plaisir…
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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En 2010, les super-héros arpentent le monde d'Humanydyne depuis bientôt 60 ans, et pendant que certains faisaient les marioles devant les médias de tous les pays en collants spandex, la plupart choisirent de vivre une existence aussi normale que possible, quasiment anonyme. Et parmi ceux-là, la nature humaine (et post-humaine) étant ce qu'elle est, certains choisirent d'agir pour le compte de cartels du crime, de politiciens véreux ou encore d'organisations militaires secrètes. La tension entre humains et "masques" - le surnom donné aux post-humains - ne cessa de croître, jusqu'à forcer la création d'un état autonome et indépendant où se réfugièrent la plupart des super-héros, la Madreselva, dont la capitale, San Sepulcro, est devenu une mégalopole. Mais à San Sepulcro comme dans le reste du monde, loin des caméras et du crépitement des flashs des paparazzi avides de super-images, il faut maintenir l'ordre. Et maintenir l'ordre lorsque le criminel que l'on doit stopper est capable d'éventrer un tank par la pensée relève de la gageure. Gageure qu'assume sans sourciller l'agence Humanydyne, organisme non gouvernemental composé à la fois d'humains et de post-humains. Et parmi eux, les personnages.