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Cernunnos
Excalibur - Chroniques



Fiche descriptive

Heroic-Fantasy

Excalibur - Chroniques

Tome 2

Jean-Luc Istin

Alain Brion

Alain Brion

Soleil

Soleil Celtic

21 août 2013

Chroniques

Cette épée prolonge la volonté d'Avalon. Celui qui la brandit, parle au nom de l'ïle Sacrée.

Uther Pendragon est mort.
Ygerne est enceinte et Merlin prend soin d’elle et de sa petite-fille Morgane. Ensemble, ils se réfugient dans le Castel du roi Erin.
Mais le père Patricius veut en finir avec le vieux druide. Il engage des mercenaires pictes pour assassiner Merlin et Ygerne. Afin que l’enfant ne vienne pas au monde et que la prophétie d’un nouveau roi ne prenne pas chair.
Le castel est assiégé en plein hiver.
Les Pictes sont repoussés mais Ygerne meurt, laissant son fils, Arthur, à Merlin qui devant faire un choix, décide d’abandonner Morgane au chef picte qui l’a enlevée.
Morgane est emmeneé dans les Highlands. Là, elle grandit, sous l’influence du chef picte qui attise sa haine envers Merlin.
Merlin, quant à lui, la cherche désespérément pendant que Viviane s’occupe d’Arthur, à Avalon…
un excellent album!


Le fond et la forme
Depuis Chrétien de Troyes, Wace et Geoffrey de Monmouth, la Geste arthurienne n’a eu de cesse que de s’étoffer et de s’enrichir au contact de nouvelles plumes qui s’en emparait pour en donner une vision sans cesse renouvelée. Creuset légendaire de nombreuses histoires, elle est devenue au fil des siècles l’un des mythes occidental majeurs et n’en finit pas d’inspirer écrivains et scénaristes.

Dans ce récit épique et haut en couleur, Jean-Luc Istin et Alain Brion se proposent de nous donner leur version de la légende, cristallisée autour de la mythique Excalibur, épée dont le porteur était destiné à régner sur les terres de Bretagne, réunifiée sous sa seule bannière. Trahisons, guerres de religion, magie ancienne, combats acharnés et sentiments exacerbés sont au menu de cette nouvelle adaptation des légendes arthurienne.
Sur un canevas désormais connu, c’est en véritable passionné que Jean-Luc Istin a tissé une histoire dense et épique, un drame plein de larmes et de sang. La trame du récit évoque celle du chef d’œuvre de John Boorman qui avait su tirer la quintessence de ce récit séculaire. Mais le scénariste a su renouveler le genre en centrant son récit sur l’épée et en conférant à ses personnages une dimension tragiquement humaine, soulignant leurs fêlures, leurs doutes et leurs peurs. Le personnage de Merlin, acteur majeur de l’épopée arthurienne, est ainsi écartelé entre son désir de donner un Haut Roi à la Bretagne et celui de protéger sa petite fille, la pétillante Morgane qui se sait condamnée à devenir mauvaise. Ce faisant, Jean-Luc Istin esquisse de façon saisissante les racines du mal, la source de cette haine farouche que vouera Morgane à Merlin et qui présidera au destin d’Arthur, une haine si puissante qu’elle ne peut que s’expliquer par un amour profond qui liait alors les deux êtres… Et que dire de cette Némésis qu’est Patricius, personnage fanatique et tourmenté qui symbolise la lutte à mort que paganisme ancestral et christianisme naissant se livrèrent alors sur les terres de Bretagne. Les personnages sont en place, le drame peut se dérouler, implacable comme seul peut l’être le destin…

Mais dans le neuvième art, un bon récit n’est rien sans une mise en image percutante… Et de ce côté-là, le trait d’Alain Brion est épatant. Comment rester insensible à la puissance de son dessin qui met en scène avec un talent évident cette fresque fantastique? Ses paysages et ses décors sont tout juste sublimes, conférant à l’ensemble une dimension majestueuse des plus saisissantes. Au fil des années, son travail, déjà remarquable, semble avoir gagné en lisibilité. En plus d’être magnifiques pour l’œil, ses planches gagnent encore en fluidité, servant le récit de la plus belle des façons. Son travail sur la matière, d’autant plus saisissant qu’il est réalisé à la palette numérique, est de toute beauté. La couverture de la série, à la maquette si reconnaissable, est une fois de plus très bien réalisée, captivant d’emblée l’attention du lecteur… du grand art, assurément…

Au vu de ses grandes qualités et des multiples péripéties qu’il reste encore à narrer, il est bien difficile d’imaginer que cette fresque se bouclera réellement en un seul tome… Et le fait est que nous souhaitons ardemment que le troisième tome en appelle d’autre tant nous avons été séduit par la qualité de l’histoire et sa sublime mise en scène, fond et forme se rejoignant pour donner vie à l’une des plus remarquables relecture du mythe arthurien du neuvième art…
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 2 jeux de rôle.

L'inspiration de Nephilim provient de livres tels que le Pendule de Foucault d'Umberto Ecco, le Poids de son Regard de Tim Powers et de tous les ouvrages que l'on peut trouver au rayon occulte et ésotérisme. Ce jeu vous donne la possibilité d'incarner un Nephilim, créature inhumaine composée d'énergies magiques liées aux cinq éléments : Eau, Air, Lune, Terre, Feu. ...
Pendragon est un jeu de rôle qui a pour cadre cette période mythique du Roi Arthur : les joueurs incarnent des chevaliers sans peur et sans reproche à cette époque troublée de l'unification de la Bretagne légendaire. Toutefois, aux éléments de cette époque (Vème et VIème siècles), sont mêlés d'autres éléments provenant d'époques bien plus tardives (la chevalerie, la féodalité, l'amour courtois...). Le cadre de Pendragon est donc plus légendaire qu'historique, et l'atmosphère du jeu se veut celle, intemporelle, des récits de la Table Ronde.