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American Gods
American Gods



Fiche descriptive

Fantastique

Gaiman, Neil

Au Diable Vauvert

Juin 2002


Chroniques

De nos jours aux Etats Unis. Ombre sort de prison aprés quelques années d'enfermements pour apprendre que sa femme et son meilleur ami sont morts tout les deux dans un accident de voiture. Sans lien ni ressource, Ombre est contacté par un étrange individu se faisant nommer Voyageur qui l'engage pour devenir son garde du corps, serviteur et bien plus encore. Et voici Ombre embarqué aux quatres coins des USA dans le milieu trés particuliers des dieux, des mythes et des symboles qui ont fait l'Amérique et de la guerre feutré qui se prépare entre les anciens dieux (vikings, celtes, indiens...) et les nouveaux dieux (informatique, voiture, complot...).

Une oeuvre magnifique à multiples niveaux, tous aussi bien rendu, entre la guerre des esprits au scénario palpitant à l'analyse des fondements de la société américaine, trés bien vu et bien exprimé, en passant par le parcours initiatique de Ombre, héros amorphe en recherche d'une raison de vivre, ou la découverte de l'Amérique profonde et de la petite musique du bizare qui peut résonner là où l'on y pense le moins...
un bon bouquin !


Bison Fumé
Je ne vais pas vous le redire, mais Neil Gaiman est tout simplement l’un de mes auteurs contemporains favoris, de cette vague rock’n’roll réminiscente qui prodigue une littérature enlevée et décomplexée.
En l’occurrence, je trouve que cet auteur excelle dans sa manière de poser les absurdités comme des évidences. C’est à mon avis ce qui le caractérise le plus, mais ce n’est pas tout ce qui fait son caractère unique, vous vous en rendrez vite compte.

Cela dit, j’ai moins apprécié ce roman que les autres. Pourquoi ?
Principalement parce qu’il s’agit d’un road-movie américain, sans doute destiné à la conquête de ce marché, et peut-être écrit pour satisfaire une lubie de l’auteur.
Du coup, Gaiman prend un malin plaisir à revisiter le territoire, les villes et les monuments de ce gigantesque pays qui fut sans doute le plus gros foyer d’immigration de tous les temps…
C’est d’ailleurs sur ce postulat que démarre l’intrigue d’American Gods, en supposant que les émigrés européens ramenèrent leurs dieux avec eux, avant de les abandonner au « profit » d’un culte de la technologie, de l’avoir et du paraître… Certains lieux sont réels, d’autres fantasmés, mais la frontière est ténue, et c’est ça qui est jouissif pour celui ou celle qui connaît un peu ce pays d’échelle continentale, ou qui a envie de le découvrir.

Peut-être parce que je suis moins sensible au mythique « rêve américain » que d’autres, j’ai moins raccroché ce wagon de la reconquête de l’Ouest. J’ai trouvé l’intrigue moins prenante (puisque ce n’est pas son atout principal) et la galerie de personnages peut-être pas assez creusée (galerie…creusée…vous suivez smiley?), sans doute parce que leurs identités mêmes requièrent cette part de mystère. Il n’en demeure pas moins le tout se laisse lire avec délectation, et que l’on attend avec plaisir et impatience le moment du ragnarok. Si je trouve qu’il nous laisse un peu sur notre faim, j’ai par contre particulièrement apprécié la réflexion sur l’essence de la divinité. Les hommes passent, la Terre demeure…

L’esprit du Bison court toujours… A vous de suivre ses pas, ou pas…

Keenethic

un chef d'oeuvre!


Plongée dans l'inconscient de l'Amérique
Nul ne sait comme Neil Gaiman extirper et rendre le parfum des songes dans ses textes. Chacun de ses ouvrages aborde l'inconscient collectif et sait retrouver le je-ne-sais-quoi d'étrange et décalé des contes et légendes anciennes.

En suivant Ombre, héros fort mal parti (qui sort de prison en même temps qu'il perd sa femme), le lecteur erre sur les route d'une Amérique qui a récupéré, en même temps que ses immigrants, leurs dieux, leurs légendes. Engagé par le mystérieux Voyageur, Ombre découvre qu'il sert en fait de pion pour préparer une guerre des anciens dieux (vikings, égyptiens, païens...) contre les nouvelles divinités de l'Amérique : la voiture, Internet ou la télévision.
Une partie du récit suit Ombre, homme tout à fait banal mais fidèle à la parole donnée, qui est mêlé (ou se laisse entraîné) à une guerre divine.

Mais un autre livre s'écrit en même temps qu'il parcourt les routes ou s'arrête dans une petite ville américaine : un portrait de l'Amérique, des petits bonheurs et des drames qui se jouent tous les jours, et surtout, les aspirations, les rêves et les cauchemars qui ont façonné ce pays et ses habitants. Mêlant le fantastique, le thriller, le policier, le mystique et l'épopée, American Gods plonge tout bonnement dans l'inconscient d'une nation - et de l'humanité.
1000 visages

un chef d'oeuvre!


Divin
Auteur polyvalent, Neil Gaiman a aussi bien fourni des œuvres intéressantes à la bande dessinée qu'à la littérature. Mais quelque soit le support, les anciennes légendes et divinités sont un thème qui lui est cher et qu'il aborde souvent. American Gods le met au cœur de l'intrigue.

Aux Etats-Unis, tous les dieux sont venus. Ils sont arrivés dans l'esprit, les traditions des migrants. Et au fil du temps, les traditions n'ont plus eu cours. Et les dieux ont perdus petit à petit leurs pouvoirs, obligés de vivre une vie qui est loin d'être divine. D'autant plus que les nouvelles divinités de la société américaine sont aussi présentes. Sur cette base, Gaiman nous raconte l'histoire d'Ombre. Un ancien détenu qui va malgré lui être entrainé dans toute cette histoire.

Ombre va côtoyer nombre de divinités, issues des cultures de toute la planète. Ces êtres ont dû s'intégrer bon gré mal gré dans notre société. Le livre nous dresse un décor étrange, les humains côtoyant sans le savoir des divinités bien forcées de survivre comme elles peuvent.

Les personnages sont attachants - à commencer par Ombre, marionnette entre les mains de forces supérieures - l'histoire bien menée et le style de Gaiman très agréable. Cette histoire, cet univers nous sont contés par sa plume mêlant images fantastiques et contrepoints concrets, peignant ainsi un tableau complexe et attirant.

Ce livre est de ceux qui happent, émeuvent, ennuient, énervent. Les habitués de Gaiman lui trouveront sûrement un très fort air de déjà vu, pour les thèmes qu'il aborde et le traitement de l'histoire. Mais il vaut mieux laisser sa chance au livre. Car si quelqu'un y croit encore, la magie peut fonctionner.

par Karim Chelli
homme invisible



Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.