Après les Chroniques de Sillage et Nävis (série orientée jeunesse), Sillage – Premières Armes- est un nouveau spin-off de l’univers de sillage. Il nous propose de revenir sur les premières missions effectuées la jeune Nävis pour le compte de Sillage…

Après un entraînement drastique, Nävis va se voir confier une première mission qui ne sera qu’une simple mission d’observation et de contrôle du bon déroulement d’un référendum sur Tabia Mbaya Pembe opposant un candidat indépendantiste à un autre désireux d’intégrer Sillage. Une simple mission de routine ou, on s’en doute, rien ne se déroulera vraiment comme prévu, plongeant de jeunes recrues au cœur d’une situation politique plus que trouble, sur fond de guerre civile larvée et de complots machiavéliques…

Pierre-Mony Chan est chargé de mettre en image le scénario écrit à quatre mains par Jean-David Morvan et Philippe Buchet, créateurs de l’univers de Sillage. Force est de reconnaître que le jeune et dynamique dessinateur de Cross Fire (écrit par Jean-Luc Sala) parvient avec maestria à relever le challenge avec son trait envoûtant se situant à la confluence de la BD européenne et du manga. Dynamique et très fluide, son style emprunte au style de Philippe Buchet mais en lui insufflant sa propre personnalité. Et le résultat, plein d’élégance, s’avère particulièrement convaincant.

Côté scénario, c’est avec réel plaisir que l’on retrouve la jeune et rebelle Nävis dans sa toute première mission où elle fera déjà preuve de cet esprit d’initiative et d’indépendance qui la caractérise, se démarquant considérablement des autres recrues fraîchement émoulue des écoles militaires ou de la société civile. Mais si elle n’a pas l’esprit d’équipe, Navïs n’en reste pas moins bougrement efficace!

Les lecteurs de la première heure apprécieront de retrouver la fraîcheur originelle, teintée de cette naïveté touchante qui, outre son esprit rebelle, caractérisait cette héroïne que les tragiques événements auxquels elle a été confrontée ont rendue peu à peu plus mûre et plus sérieuse… Un retour aux sources des plus réussit donc qui, on l’espère, en appellera d’autres!…