le Monde Perdu est l’adaptation du roman éponyme écrit par Arthur Conan Doyle et publié en 1912 et qui reflète l’engouement populaire pour les dinosaures durant les premières années d’un XXème siècle naissant…

L’expédition du professeur Challenger poursuit son périple dans une Amazonie sauvage et inconnue. Eberlués, ils découvrent enfin les derniers représentants d’une race sensées avoir disparu de la surface du globe il y a des millénaires… Si les premières espèces rencontrées sont des herbivores à priori inoffensifs malgré leur grande taille, ils ne tardent pas à rencontrer d’inquiétants prédateurs aux dents acérés et manquent plusieurs fois de se faire dévorer… Summerlee, prudent, pense qu’il est temps de rebrousser chemin pour monter une expédition mieux équipée et mieux à même de se défendre dans ce monde hostile et dangereux. Mais Challenger, soutenu par le reste de l’expédition, s’y refuse catégoriquement… Le groupe se sépare, chacun explorant une partie de ce haut plateau… Mais les grands sauriens ne sont pas les seuls habitants des lieux… un danger plus inquiétant encore semble rôder autour des explorateurs…

Ce roman, né de la passion de Conan Doyle pour les récits d’explorations, a servi de creuset à toute une littérature pulp et connu des ramifications dans le septième art, à travers des films comme King Kong ou Jurassic Parc. Christophe Bec s’empare De l’histoire écrite il y a plus d’un siècle pour en donner une vision toute personnelle qui n’en respecte pas moins l’esprit résolument aventureux de l’original. Le suspense est savamment entretenu par des scènes d’action répondant à des dialogues fluides, emplis de ces mêmes considérations scientifiques qui caractérisaient le roman original.

Le dessin des auteurs italiens Mauro Salvatori et Fabrizio Faina est précis et réaliste. Il immerge avec efficacité les lecteurs dans cette vallée perdue où les grands dinosaures ont survécu. Si le trait est classique, il n’en demeure pas moins particulièrement adapté à ce récit d’exploration écrit au début du siècle dernier. La couverture, construite sur le même modèle que celle du tome 1 et évoquant une affiche de film, est une fois encore de toute beauté…

Ce second tome des Mondes Perdus poursuit cet audacieux et excellent travail d’adaptation entreprit par Christophe Bec, épaulé graphiquement par des Mauro Salvatori et Fabrizio Faina très inspirés. L’atmosphère délicieusement pulp du récit ne manquera pas de ravir les amateurs du genre! En tous cas, le fait est qu’il donne la furieuse envie de (re)découvrir le roman de Conan Doyle…