Scénarisé par Baloo (John Doe, la patrouille des éléphants, Circus…), Les collectionneurs croquent avec mordant et ironie les travers des collectionneurs de tous poils…

Mises en image par une collectif d’auteurs aux styles très différents, l’album propose onze histoires de quatre pages chacune présentant différentes facettes de personnes souffrants de collectionnite aigüe, une maladie bien connue dans le milieu du neuvième art…
Du collectionneur de tabatières en passant par l’amateur de voitures, de tatouages ou de téléphones, les auteurs se proposent d’étendre l’étendu du champ d’étude au collectionneur de conquête féminines) ou d’emmerdres (mais n’y voyez aucun lien de cause à effet!).

Les récits explorent différentes ambiances, du thriller au déjanté, de l’histoire muette en passant par les récits touchant (le conte de Léon) pour un cocktail ma foi très savoureux. Le neuvième art n’est bien sûr pas épargné avec une histoire qui écorne avec un plaisir semble-t-il jubilatoire les chasseurs de dédicaces (et leurs techniques peu éthiques de collecte) mais qui prend le lecteur à contrepied en mettant en scène un collectionneur d’un genre… particulier…
Dix histoires éparses, donc, qui explorent plusieurs directions et plusieurs genre humoristiques, et une onzième qui fait office de clef de voûte et qui clôture l’album de façon des plus originale.

Les Collectionneurs sont pour Baloo un exercice de style original pour lequel il fait preuve d’une inventivité certaine… Réaliste, naïf, caricatural, chaque dessinateur interprète avec son propre style sa partition de façon efficace. Franck Margerin intervient en gest-star en signant un quatrième de couverture particulièrement sarcastique…