Chaque nouveau DoggyBags est un moment de lecture savoureux et glaçant qui se déguste en connaisseur… Ce septième opus ne déroge pas à la règle désormais immuable : trois récits de 32 pages parfaitement calibrés accompagnés de pubs délicieuses en rapport avec les histoires et d’un courrier des lecteurs savoureux… Trois bonne raison de frissonner d’horreur…
Le premier récit,
Welcome Home Johnny, est librement inspiré de deux faits divers sanglants. L’un remontant à près de 150 ans a été superbement raconté par le brillant Jean Teulé dans le succulent (
)
Mangez-le si vous voulez. L’autre, plus terrifiant encore s’étant déroulé de nos jours, étant la sordide affaire du triple lynchage de Madagascar où une foule en délire a laissé libre cours à sa sauvagerie en tuant et brulant trois hommes accusé par une folle rumeur d’être des kidnappeurs et des voleurs d’enfants… Un récit coup de poing qui parle du retour d’Irak d’un jeune soldat après la guerre qui a suivi les attentats du WTC…
La seconde histoire,
Lupus, nous parle d’une nuit dans un relais routier de Roumanie. Si ce n’était l’absence de communication, rien ne laissait présager que le relais allait être la cible d’une attaque en règle d’une meute de loups affamés… Bien sûr, les choses, déjà bien compliquées, vont prendre un tournant plus sanglant encore…
Enfin,
Witekowa, entraîne un homme dans une partie de chasse inquiétante dans les montagnes ontariennes… Tom Longley a vu sa femme attaquées et son fils enlevé par une bête sauvage dans ces contrées sauvage. Le chasseur revient sur les lieux, qui furent aussi ceux de son enfance baignée de légendes indiennes, pour tenter de retrouver la trace de la créature et savoir ce qu’il est advenu de son fils disparu… L’ombre du wendigo plane sur cette sombre et terrifiante histoire…
Comme toujours, ces trois récits sont parfaitement maîtrisés. Mis en image avec une inventivité débridé et un trait nerveux et acérés, les planches de ce septième opus sont un régal pour les mirettes… Quant aux scénarios, ils s’inscrivent dans le sillon des opus précédents en proposant un subtil mélange d’horreur, d’humour noir et de fantastique et de gore, avec un twist savoureux qui prend le lecteur à contre-pied et qu’on attend avec délectation… Décidemment, Doggybag est un terrain de jeu pour scénaristes et illustrteurs particulièrement enthousiasmant… et formidablement terrifiant!