




Blue Moon Legend regroupe l’ensemble des extensions publiées depuis la parution de Blue Moon en 2004… On y retrouve donc les peuples de « base » (Vulca und Hoaxà auxquels viennent s’ajouter les Mimix, les Flit, les Khind, les Terrah, les Pillar, les Aqua et les Buka…). Des heures de jeux en perspective !

Règles et matériel

Les amateurs de Fantasy seront comblés par les illustrations des (très nombreuses!) cartes contenues dans la boîte. Chaque peuple est dessiné par un artiste talentueux, conférant à chacun d’entre eux une identité graphique fore. Aux nombreux peuples s’ajoutent des cartes émissaires et autres cartes promos distribuées au compte-goutte lors de manifestations ludiques…
On retrouve la piste de score, tout aussi joliment illustrée, et, cerise sur le gâteau, trois superbes figurines de dragons viennent remplacer celles de la première édition du jeu…
Le jeu est clairement beau, à condition d’aimer ces univers où de puissants sorciers et leurs alliés s’affrontent à coup d’artefacts pour dominer le monde…

Les règles (16 pages auxquelles s’ajoutent un livret de 8 pages précisant certains aspects et proposant des règles optionnelles) sont bien écrites et très bien organisées. Pour initier les joueurs en douceur, elles conseillent de jouer les deux races originelles, et de ce fait, une fois amputées des règles détaillant les autres races (4 pages), l’ensemble est parfaitement digeste… Les afficionados se rueront sur la partie décrivant la construction du deck, permettant d’affiner ses stratégies avec des règles bien pensées qui parviennent à conserver l’équilibre…
Contenu de la boîte : 1 Livret de Règles, 1 Livret de Concepts Avancés, 1 Plateau de Jeu, 9 Cristaux en Plastique, 33 Cartes Vulca, 33 Cartes Hoax, 33 Cartes Mimix, 33 Cartes Flit, 33 Cartes Khind, 33 Cartes Terrah, 33 Cartes Pillar, 33 Cartes Aqua, 32 Cartes Buka, 10 Cartes Mutant, 4 Cartes Inquisiteur, 4 Cartes Émissaire, 8 Cartes Hyla, 8 Cartes Tutu, 3 Cartes Exploit, 7 Cartes Interférence, 4 Cartes Esprit, 1 Carte Élément, 3 Figurines de Dragon en Plastique.

Déroulement d’une partie

Au cours de la partie, les joueurs vont s’affronter lors de plusieurs duels pour s’attirer les faveurs des dragons et devenir le nouveau souverain de Blue Moon.
Mise en place
Chaque joueur prend son deck de peuple. Ils placent leur chef à droite du plateau et mélangent soigneusement leurs cartes. Chaque joueur pioche 6 cartes pour former sa main de départ.
Les 3 dragons sont posés sur le plateau.
Deroulement
Le jeu se déroule en 8 phases :
1
Phase de Début : résoudre les textes de pouvoir spécial / utiliser le symbole Rappel de certaines cartes
2
Phase de Commandement : le joueur peut jouer une carte Commandement ou Navire
3
Phase d’Engagement : Si aucun combat n’est engagé, le joueur peut initier ou non un combat (s’il engage un combat, il choisit lequel des Pouvoir, de la Terre ou du Feu, sera concerné). Sinon, il peut continuer le combat ou Battre en Retraite.
4
Phase de Personnage : le joueur doit jouer une carte Personnage
5
Phase de d’Avantage / Soutien :le joueur peut jouer une carte de Soutien ou d’Avantage
6
Phase de Pouvoir : le joueur annonce son total de Pouvoir. Ce dernier doit être supérieur ou égal à son adversaire.
7
Phase de Récupération : le joueur complète sa main à 6 cartes.
8
Phase de Fin :on résout le textes des Pouvoirs spéciaux.

Lorsqu’un joueur bat en retraire, son adversaire attire un (ou deux s’il a joué plus de six cartes personnages et / ou Avantages et Soutien) vers lui, en déplaçant en priorité les Dragons en possession de son adversaire.
Fin de partie
La partie prend fin si un joueur doit attirer un dragon et qu’il en possède déjà 3, lorsqu’un joueur joue la dernière carte de sa main et que sa pioche est épuisée ou lorsqu’un joueur refuse d’initier un combat et n’a plus de cartes ni dans sa main ni dans sa pioche.
Le joueur ayant attiré le plus de dragons remporte la partie. Si tous les dragons sont encore sur le plateau, le joueur ayant le plus de cartes en main remporte la partie.

l’Avis de la Rédaction

Difficile de ne pas penser à
Magic: The Gathering en découvrant Blue Moon de maître Knizia… Et pourtant, il existe une ENORME différence entre ces deux jeux : le premier incite le joueur à investir de sommes parfois colossales pour pouvoir rivaliser avec un adversaire millionnaire sous peine de se faire rétamer en deux temps trois mouvements… Le second ne nécessite qu’un investissement de moins de 50€! Certes, l’aspect deck-building s’en retrouve atténué mais avec les neuf peuples proposés, les émissaires et les inquisiteurs, les possibilités de construction de deck, si elles ne sont pas infinies, n’en restent pas moins très développées!
Malgré leur multiplicité, les
peuples s’avèrent particulièrement bien pensés et équilibrés… A condition que les joueurs connaissent et leur peuple et celui de leur adversaire sans quoi une partie de Blue Moon ressemblera à une partie de bataille fermée, faisant perdre toute sa saveur et sa subtilité au jeu. Car
le jeu gagne clairement en intérêt au fil des parties. Les premières pourront laisser dubitatif, laissant augurer un jeu d’opportunisme et de gestion de main… Au fil des parties, les joueurs apprendront à gérer leur deck, à se lancer dans des
combats effrénés ou au contraire
se retirer au moment opportun pour ne pas laisser trop de plumes dans un duel mal engagé… A chaque combat, on peut choisir de monter progressivement en intensité ou de frapper un grand coup pour assommer d’entrée son adversaire…

La contrainte de devoir jouer un personnage à chaque tour déstabilisera sans nul doute les nouveaux joueurs mais, une fois maîtrisée, elle est l’une des grandes subtilités du jeu…
Un excellent jeu de cartes à-pas-collectionner puisque tout est dans la boîte…Blue Moon à la couleur d’un JCC, la saveur d’un JCC, mais ce n’est pas un JCC… et c’est pour ça qu’il vous faut de toute urgence essayer Blue Moon! Surtout que dans cette version intégrale proposée par Edge, vous avez de longues heures de jeu et de duels âprement disputés devant vous!

On aime...

l’approche progressive du jeu

l’aspect magic-like sans la collectionnite

un jeu qui se bonifie avec le temps

On n'aime pas...

il faut donner le temps au jeu pour l’apprécier à sa juste valeur
(*) :
Queen