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la dame de Scutari
Holmes (1854-1891?)



Fiche descriptive

Policier Historique

Holmes (1854-1891?)

Tome 4

Luc Brunschwig

Cecil

Futuropolis

32

22 Octobre 2015


13€50

9782754809153

Chroniques

4 mai 1891 : Sherlock Holmes disparaît en Suisse aux Chutes de Reichenbach, entraînant avec lui dans la mort son plus grand ennemi, le professeur Moriarty. Pour Mycroft, son frère, la mort de Holmes est le suicide déguisé d’un homme qui ne pouvait se résoudre à voir son cerveau détruit par la drogue. Malgré les preuves apportées, le docteur Watson se refuse à croire cette version des faits. Il se lance à travers toute l’Europe dans une incroyable enquête qui va tout lui révéler de l’histoire de Sherlock Holmes et de sa famille.

Alors que Wiggins suit la plaidoirie du docteur Parks au procès de Judith Brown, sous l’oeil attentif de Mycroft, dont l’issue va provoquer l’émoi dans le pays tout entier, Mary et John Watson sont au chevet de la nourrice de Sherlock, blessée par balles. Et les révélations de celle-ci vont les mettre sur la piste d’une femme dont le nom fut aussi au coeur du procès : Florence Nightingale, infirmière célèbre et pionnière des soins infirmiers modernes, qui mit en pratique ses théories lors de la guerre de Crimée à l’hôpital de Scutari où officièrent le jeune docteur Parks et une certaine… Violet Holmes.
un chef d'oeuvre!


La place des femmes
Holmes (1854-1891?), planche du tome 4 © Futuropolis / Cecil / BrunschwigTout vient à point à qui sait attendre. Et le fait est que les lecteurs ont attendu longtemps avant de pouvoir lire la suite de cette formidable série signée Luc Brunschwig et superbement mise en image par l’immense Cecil. Mais, disons-le sans ambages, l’attente est amplement récompensée…

Le docteur Parks tente d’innocenter la jeune Judith Brown du meurtre de son enfant, avec des arguments plus que convaincants, pointant du doigt le véritable coupable, à savoir l’insalubrité qui règne dans l’East End. Dans la salle, Wiggins se trouve dans la salle, de même que que Mycroft Holmes qui suit les débats avec un vif intérêt. Pendant ce temps, John Watson et son épouse sont au chevet de Miss Bannister, la nourrice de Sherlock Holmes qui, selon Watson, a pris une balle qui lui était destiné.
Cette dernière va les mettre sur la piste d’une femme, la célèbre infirmière Florence Nightingale qui expérimenta ses théories lors de la guerre de Crimée, sous l’égide du docteur Parks et avec l’aide d’une certaine Violet Holmes, mère du défunt détective.


Holmes (1854-1891?), planche du tome 4 © Futuropolis / Cecil / BrunschwigLuc Brunschwig poursuit son récit holmésien amorcé en 2008. Le récit, qui commence à la tragique disparition de Sherlock Holmes dans les chutes du Reichenbach. Son exploration du Grand Hiatus qui inspira tant de scénaristes et romancier, s’avère être en tous points passionnante. Comme de coutume, le talentueux scénariste a travaillé avec soin la psychologie de chacun des personnages, en faisant des êtres complexes et par la même profondément humains.

Avec ce quatrième opus, il entraîne le lecteur dans le passé de la famille Holmes pour assister à la naissance de Sherlock et faire la connaissance d’une femme peu commune : Violet Holmes. Femme de caractère, elle n’hésite pas à faire fi des convenances, s’affranchissant du carcan dans lequel la société victorienne voudrait enfermer les femmes, pour aller au bout de ses idéaux et vivre selon ses convictions profondes. Au travers du destin de quatre femmes (Violet Holmes, Judith Brown, Florence Nightingale et Miss Bannister), Luc Brunschwig brosse un saisissant portrait de la condition féminine dans l’Angleterre Victorienne, mêlant avec maestria son récit de façon inextricable d’avec la société qui lui sert de cadre, pointant sans concessions ses travers et ses dérives…

Holmes (1854-1891?), planche du tome 4 © Futuropolis / Cecil / BrunschwigUne fois encore, Cécil a fait un formidable travail graphique sur cet album. Ses planches, portées par une colorisation monochrome, sont tout juste superbes. Les teintes sépia qu’ils donnent aux flash-back ou les bleutées de l’époque contemporaine sont subtilement travaillées. Il joue avec les ombres de façon saisissante, faisant baigner ses planches d’une lumière savamment travaillée. La narration alternée qui mêle le récit de Miss Bannister à l’exécution de la pauvre Judith Brown, condamnée broyée par une justice inique, est parfaitement maîtrisée et montre à elle seule la grande maîtrise de cet artiste hors norme.

Ce quatrième opus d’Holmes (1854-1891?) s’avère en tous points passionnant, tant pour le scénario remarquable de Luc Brunschwig que pour les épatant dessins de Cécil. Ces deux auteurs talentueux nous entraînent aux sources du mythe holmésien, complétant le portrait de Sherlock Holmes en précisant son passé, alors même qu’il est absent du récit. Mais son ombre plane sur la série qui reste l’une des plus enthousiasmante utilisation du Grand Hiatus… Un quatrième tome de haute tenue pour une série incontournable du neuvième art…
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.