Le Seigneur des Anneaux : Voyages en Mordor est un jeu de dés abordable qui retrace le périple des vaillants hobbits de la Compagnie de l’Anneau à travers les Terres du Milieu.


Le matériel est assez minimaliste : 5 dés et un bloc de score. Chaque feuillet du bloc figure une carte réversible selon qu’on joue avec les règles de bases ou avancées. J’entends déjà les commentaires de ceux qui regrettent l’aspect « jeu jetable » mais d’une part les gommes, ça existe, et d’autre part, un coup de plastifieuse et les fiches sont réutilisables…

Les règles (8 pages) sont dans l’ensemble très claires : bien rédigées et bien illustrées. Elles se déclinent en règles de bases, parfaites pour comprendre facilement les rouages de base, et en règles avancées, plus tactiques…

Contenu de la boîte : un bloc de 50 feuilles double face, 5 dés spéciaux comportant 6 faces différentes : Anneau, Gandalf, Communauté, Orque, Nazûl et Arbre Blanc.

Mise en place
Chaque joueur prend une carte, un crayon… La partie peut commencer.

Deroulement
A son tour de jeu, le joueur lance la totalité des dés. A chaque lancé il doit mettre un ou plusieurs dés de côtés. Des dés écartés dans un même lancer ne peuvent avoir la même face.
Le joueur est contraint de lancer les dés jusqu’à ce qu’il ait écarté les 5 dés.
Le principe est simple :

une face Anneau fait progresser le joueur d’une case vers le Mordor.
une face Orque annule une Anneau
une face Communauté repousse un Orque.
Si des Nazgûl sortent lors d’un lancer, le joueur doit en écarter au moins un. Le joueur actif est affecté par les Nazgûl neutre ou de sa couleur… Mais il peut affecter un autre joueur avec un Nazgûl de la couleur de ce dernier! Si un Nazgûl atteint le Mordor sur la carte d’un joueur, celui-ci est éliminé…
Une face Gandalf permet de diviser une case Nazgûl en deux, ralentissant ainsi sa progression.
La face Arbre Blanc permet d’arrêter son tour prématurément et immédiatement

Les règles avancées attribuent un pouvoir à chaque lieu. Ce pouvoir peut être bénéfique (Fontcombe, Lothlorien, Rohan, Gondor) ou négatif (la Moria, le Gouffre de Helm, Minas Tirith, l’Antre d’Arachne).

Fin de partie
Le jeu s’achève lorsqu’un hobbit atteint la Montagne du Destin (on finit alors le tour et, parmi les joueurs arrivés, le joueur dont le Nazgûl est le plus éloigné du Mordor remportent la partie) ou lorsque les Nazgûls l’ont atteint sur la carte de chacun des joueurs (tous ont alors perdu)…


Pour les amateurs de jeu de dés et du Seigneur des Anneaux, Le Seigneur des Anneaux : Voyages en Mordor s‘avère indispensable.

Pourquoi? Parce que le jeu est doté de règles simples qui s’expliquent en quelques minutes. Délicieux jeu apéro, pour entamer ou terminer une soirée jeu (ou pour jouer sur un coin de table de bar), il fait certes appel au hasard mais s’avère un brin interactif (pour un petit jeu de dés). Le concept de Papier / Caillou / Ciseau est ici revisité de façon sympathique. Les parties sont rapides et tendues, avec de véritables choix. Et, ma foi, la thématique est assez présente… pour un jeu de dés…

Les règles avancées contextualisent un peu plus le jeu, et le complexifie un brin en modifiant légèrement, mais subtilement, les règles en fonction de la position des joueurs…

Le seul bémol réside dans l’aspect périssable des fiches qui s’épuiseront et ressembleront rapidement à de vieux parchemins usés (et troués par la gomme) au fil des parties… Une alternative simple aurait été de proposer une carte pliable de plus grande taille, des jetons Gandalf (à défausser lorsqu’un dé indique le Nazgûl, avec la contrainte de ne pas avoir plus de jetons que de cases restantes à parcourir) et des pions Hobbit pour gérer le déplacement de chacun... Simple et pas trop couteux…

Avec ce Le Seigneur des Anneaux : Voyages en Mordor, Michael Rieneck (l’auteur de Lemming Mafia, les Piliers de la Terre, Cuba, Salem…) signe un petit jeu de dé sans prétention qui offre néanmoins de véritables choix aux joueurs.




une thématique assez présente
offre de véritables choix
la possibilité de pourrir les adversaires
compact et transportable


l’aspect périssable des fiches parcours