Robert Dougherty et Darwin Kastle revisitent la mécanique de Star Realms pour l’accommoder à la sauce heroic-fantasy…
Règles et matériel
L’illustration de la boîte donne d’emblée l’ambiance… Pour un peu on pourrait croire à une couverture de jeu de rôle tant on retrouve les poncifs de l’héroic-fantasy : une magicienne maléfique, un inquiétant dragon et des peaux vertes prêtes à en découdre… Illustrées par une poignée de talentueux artistes (Antonis Papantoniou, Vito Gesualdi et Randy Delven) les cartes du jeu sont parfaitement dans le ton et esquissent les contours d’un univers certes à peine survolé mais déjà très immersif… Côté matériel, le système de cartes pour comptabiliser les score a certes été amélioré depuis
Star Realms, il n’en demeure pas moins peu pratique et nous vous recommandons chaudement d’utiliser les applis disponibles sur android ou e-truc pour gérer ce décompte…
Le livret de règles (quasiment 1 page A3 recto verso) s’avère particulièrement dense et aurait peut-être gagné à être un brin plus aéré et, pourquoi pas, un brin illustré… Il n’en remplit pas moins parfaitement sa fonction en exposant clairement chacun des mécanismes du jeu, en proposant d’intéressantes variantes et en listant les cartes de chacune des factions.
Contenu de la boîte : :144 cartes.
Déroulement d’une partie
Mise en place
La mise en place s’avère toujours aussi fluide : chaque joueur reçoit son deck de départ (1 Epée courte, 1 dague, 1 rubis et 7 pièces d’or), le mélange et pioche un nombre de cartes déterminé par son rang par rapport au premier joueur). Cinq cartes du marché sont dévoilées pour former une ligne et les paquets de cartes Gemmes de feu sont placés en bout de ligne… L’affrontement peut commencer!
Déroulement
A son tour de jeu, un joueur joue les cartes de sa main et utilise leur capacité pour acquérir de nouvelles cartes (qui rejoindront sa défausse), se soigner, piocher de nouvelles cartes ou attaquer ses adversaires. Sur certaines cartes figurent des capacités alliées qui ne peuvent s’activer que si une autre faction est placée dans l’aire de jeu du joueur.
Hormis les Champions et autre Garde qui restent en place d’un tour sur l’autre, les cartes jouées rejoignent la défausse du joueur. Ensuite il pioche 5 nouvelles cartes pour refaire sa main.
Fin de partie
La partie classique s’achève lorsqu’un des joueurs a annihilé ses ennemis.
l’Avis de la Rédaction
On retrouve dans
Hero Realms tout ce qui faisait le charme de
Star Realms : une
thématique accrocheuse et bien exploitée, des
mécanismes simples et rapidement expliqués, la
richesse des interaction,
la fluidité et une
exploitation redoutablement efficace du concept de
deck-building… A cela s’ajoute une innovation de taille : la
possibilité de jouer jusqu’à 4 joueurs avec uniquement la boîte de base!
Tout cela fait de
Hero Realms le jeu idéal pour
découvrir les subtilités et les sensations toutes particulières des jeux de deckbuilding. Bien sûr, son
aspect éminemment agressif (le but est quand même de tuer les adversaires) pourra rebuter certains joueurs peu friands d’interactions guerrières. Mais pour les autres, ce n’est que du bonheur!
Si le mécanisme reste identique, les différentes factions ont été revues pour proposer un ensemble peut être plus équilibré qui induit un plaisir de jeu et des stratégies subtilement différentes de son aîné.
Si le jeu à deux se résume à un combat à mort, le jeu à 3 ou 4 joueurs se fait plus subtil, introduisant une petite
composante de diplomatie : les joueurs en difficulté s’allient souvent contre le joueur le plus dangereux ou susceptible de remporter la partie. Des
alliances ponctuelles vont et viennent au gré du sort des différentes batailles qui affaiblissent ou grandissent un adversaire…
Reprenant les mécanismes qui ont fait le succès de Star Realms, Robert Dougherty et Darwin Kastle signe un nouveau jeu particulièrement réussi qui peut se jouer de 2 à 3 joueurs sans qu’il soit nécessaire d’ajouter des decks de cartes…
L’équilibre entre les factions ayant été revisité, le jeu ne fait nécessairement pas doublon avec son grand-frère même si on en retrouve les sensations de jeu… Les fans d’Heroic-fantasy lui préféreront néanmoins Hero Realms pour sa thématique immersive… A noter qu’il existe des extensions à priori très sympathiques qui proposent aux joueurs d’avoir un deck initial différent qui oriente subtilement leur jeu et infléchit par la même leur développement…
On aime...
les illustrations qui portent la thématique
le nouvel équilibre des factions
la possibilité de jouer de 2 à 4 joueurs
un jeu simple et percutant pour s’initier au deck building
les parties nerveuses et riches en interaction
le rapport prix / plaisir ludique
On n'aime pas...
les affrontements sanglants ne plairont pas à tous les publics