Un groupe de mésanges punk a renversé les états et la culture occidentale s’éteint peu à peu, remplacée par la pensée animiste qui voient les plantes et les animaux considérés comme des personnes à part entière.

Alors que des pans entiers de la culture se sont effondrés, des enclaves où les hommes exploitent encore sans vergogne végétaux et animaux sont conservées afin de préserver la diversité des modes de vies et de pensées…

Alessandro Pignocchi poursuit son petit traité d’écologie sauvage, utopie écologique esquissant les contours d’un monde où la préservation de la nature serait, soyons fous, au centre des préoccupations de tout un chacun…

Avec humour et lucidité, l’auteur pointe les travers de nos sociétés occidentales, dénonçant le manque d’engagement de nos politiques, leur inaptitude à comprendre ce qui se joue alors que l’homme pille sans vergogne les ressources naturelles, sacrifiant l’avenir de la vie et de la planète sur le sacro-saint autel du profit. Joyeusement déjantées, les mésanges exercent un chantage sur les dirigeants, les obligeants à tenir des discours radicaux ou prendre des mesures loufoques… mais au final pas plus absurdes que celles prises actuellement lors des divers sommets consacrés au climat.

Si les scénettes où l’on voit Trump, Merkel ou Macron singer les débats actuels s’avèrent aussi décalées que jubilatoires, celles montrant un anthropologue tentant de comprendre les étranges rituels de notre société de consommation à travers l’observation distanciée d’un marché de primeurs s’avèrent être d’un d’une causticité et d’une lucidité mordante…

L’heure n’est plus à parler d’écologie en se gargarisant d’énergie propre et de développement durable ! Il faut révolutionner notre rapport au vivant, se dépouiller de notre vision purement utilitaire de la nature et cesser d’asservir à l’économie capitaliste, source des maux dont souffre notre planète…

Tel est en substance le message de Alessandro Pignocchi avec humour et mordant dans son troisième opus de son Petit Traité de l’Ecologie Sauvage… Un album salutaire qui ébranlera bien des certitudes et incitera le lecteur à s’interroger sur la place que doit occuper l’homme sur ce magnifique et fragile petit monde…