2057. Une mystérieuse pluie de cendre tombe presque sans discontinuer à la surface de la Terr, recouvrant villes et campagne et causant la mort de millions de personnes... Il apparait bien vite que cet étrange phénomène est provoqué par d'étranges vaisseaux...

Dans le même temps, Phobos, lune de Mars, sort de son orbite et se rapproche de la Terre... Les scientifiques s'accordent à dire que ces deux phénomènes sont liés et que cette pluie de cendre est en définitive une arme de destruction massive envoyée par des extra-terrestres pour décimer l'humanité...

Une équipe de volontaires est montée dans l'urgence pour se rendre sur Phobos et tenter de sauver ce qui peut encore l'être... Le temps de l'humanité semble désormais compté...

Si l’œuvre de Christophe Bec est pour le moins éclectique, il est un genre auquel il revient toujours et dans lequel il excelle : la science-fiction… Dans ce premier tome de Labyrinthus, l’auteur nous parle une fois encore de l’Apocalypse… L’humanité semble vivre ses dernières heures alors qu’une menace plus terrible encore que les tempêtes de cendre s’approche inexorablement de la Terre.

Le récit prend racine dans le passé avec la découverte de la Lune de Mars en août 1877 par Asaph Hall pour se poursuivre avec une étrange scène d’inspiration lovcraftienne se déroulant dans le sanatorium de Schatzalp en suisse (celui-là même qui inspira à Thomas Mann sa Montagne Magique) puis en s’offrant un détour par le premier accident mortel survenu lors d’un vol spatial en avril 1967 avant de nous transporter en 2057 avec cette funeste tempête de cendre qui s’abat sur la Terre et décime l’humanité… Le récit choral qui s’en suit permet à l’auteur de présenter chacun des protagonistes de la mission tout en installant le climax oppressant et apocalyptique du récit, orchestrant une montée en puissance de façon particulièrement percutante alors que le scénariste dépeint de façon dramatique les tragiques évènements qui surviennent aux quatre coins du globe rapportés par les médias ou évoqués lors des réunions de crise…

Mais Labyrinthus marque aussi le retour de Fabrice Neaud à la bande dessinée après plusieurs années d’absence. Son trait réaliste et les sombres couleurs de Simon Champelovier rendent le propos plus glaçant encore alors que ses cadrages soulignent avec force la dramaturgie de chaque scène…

Difficile de savoir vers quels mystères va nous conduire ce récit apocalyptique de Christophe Bec, maître du fantastique et son complice Fabrice Neaud qui met puissamment en image ce premier tome…

Mais force est de reconnaître qu’on se laisse happer par ces tempêtes de cendres et qu’on s’interroge avec angoisse sur ce que l’équipage de la Mission Laputa va découvrir dans les entrailles labyrinthiques de Phobos…

C’est dans le second et dernier tome de ce dyptique que se jouera le sort de l’humanité qui semble promise à l’extinction… Et rien ne laisse présager que son avenir sera radieux…

- Non ! C’est impossible !
- F-go leader… Quoi !???
- Le phénomène… Il a été généré… C’est artificiel !... Et ce n’est pas de notre monde !!Citation_auteur]