Epaulé par les Gardiens du Sang, Jean Nomane s’allie avec la C.I.A. pour empêcher Cho Ihn Kyang, dictateur de Corée du Nord, de répandre les Larmes du Christ, un bacile meurtrier élaboré par l’Alchimiste Biancofuori qui ouvrira, selon le dictateur, une ère nouvelle et assurera sa domination sur le monde…

Découverts par les hommes de Cho Ihn Kyang, ils sont contraints de fuir, non sans avoir détruit le stock de bactéries, déclenchant la colère du tyran qui passe ses nerfs sur ces hommes, terrorisés…

Le destin du monde est en train de se jouer alors que les scientifiques à la solde du régime travaillent à l’élaboration d’une arme bactériologique plus meurtrière encore…

Didier Convard, l’architecte du Triangle Secret poursuit son récit mêlant avec audace et inventivité religion, ésotérisme et espionnage… Si les faits romanesques qui nous sont contés sont purement fictifs, le récit de ce sixième opus se passe au cœur de la Corée, tenu par la poigne de fer d’un dictateur, clairement inspiré de Kim Jong-un. Le scénariste prolifique donne une description saisissante du régime qui ne tient que par la peur qu’il inspire… et dont le dirigeant s’est, comme son avatar, débarrassé de ses oncles en faisant dévorer leurs cadavre par ses chiens (bien que la rumeur soit sujet à caution)…

Calibré comme une série TV, le scénario de ce présent opus en possède le rythme que des flashbacks viennent casser alors que la tension est à son paroxysme, induisant cette frustration qui empêche le lecteur de reposer l’album avant de l’avoir achevé… Histoire de savoir si Noname et ses compagnons d’armes parviendront à empêcher l’Apocalypse alors même que la magnifique couverture d’André Juillard semble suggérer le contraire…

Après s’être affronté durant des siècles, les frères ennemis associent leurs connaissances et leurs talents pour enrayer l’Apocalypse…

Conçu et rythmé comme une série TV, ce sixième et dernier tome de Lacrima Christi mêle avec habilité ésotérisme et espionnage avec une monté en puissance savamment orchestré par Didier Convard, architecte du Triangle Secret de ses spin-off, et mis en image par le découpage dynamique de Denis Falque qui use avec art du langage cinématographique pour mettre en scène ce récit…

- « L’Enfer est vide, tous les démons sont ici ».
- Notre job consiste à les y renvoyer.