


Le grand (enfin grand…) Attila prépare toujours ses valeureux (mouaip…) guerriers à l’invasion du village situé aux abords de leur campement… Mais les barbares ne sont plus ce qu’ils étaient et ceux-là sont particulièrement gratinés… Entre Zsambor qui génocide les lapins çà tour de bras (et qui prend à peu près tout le monde pour un lapin), Bruno qui est tombé raide dingue de la boulangère, il est loin le temps où l’armée d’Attila faisait régner la terreur dans les chaumières des environs…
Pire ! Une autre troupe de barbares menée d’une poigne de fer par une femme vient envahir le village convoité par le puissant (hum, hum) chef Hun… Quand il apprend qu’elle inspire bien plus de crainte aux villageois que la bande de baltringue d’Attila, le petit teigneux (pardon, le grand chef Hun), entre dans une rage folle et compte bien chasser cette bande d’envahisseurs l’empêchant d’envahir en rond…

C’est avec plaisir que l’on retrouve la joyeuse bande d’Attila qui terrorise plus ses hommes que les villageois d’à côté et ce d’autant que de nouveaux personnages tout aussi azimutés que les précédents entrent dans la danse, à commencer par la terrible Madame Vralouk, la nouvelle femme de ménage, qui a une fâcheuse tendance à tabasser ceux qui salissent la yourte dont elle a la charge ou la très barbare chef des « autres » qui vaut son pesant de bourpifs et de défonçage de crânes…
Dab’s revient donc en grande forme, avec des gags à géométrie variable qui mettent en scène des personnages joyeusement déjantés qu’il s’amuse à maltraiter avec une régularité confondante…
L’auteur joue sans vergogne de running gags irrésistibles et d’un sens du comique de situation assez savoureux, tel Bruno trop minouchet en amoureux transi tout à la fois touchant et pathétique… Les gags s’enchaînent sur un rythme endiablé et, mis bout à bout, racontent une histoire quelque peu azimutée plus cohérente qu’il n’y parait…

On regrettera que de nombreux lapins aient été affreusement maltraités dans de nombreuses cases mais la majorité d’entre eux sont le facteur qui en prend sérieusement plein les dents, à croire que l’auteur en ait une, de dent, contre les gentils postiers…
Son dessin caricatural et follement expressif colle parfaitement à son récit joyeusement foutraque, forçant le trait avec semble-t-il un plaisir jubilatoire et, force est de le reconnaître, communicatif…
Dab’s est de retour avec sa joyeuse troupe de Huns, (gentiment) barbares mais (bougrement) attachants aux ordres d’un Attila colérique et violent mais au final drôlement humain…
Avec sa bande de joyeux branquignoles, il peaufine ses plans d’envahissement du village mais cela prend tant de temps que sa terrifiante armée (dont l’arme la plus dangereuse est sans nul doute le ridicule) est doublée par une autre, plus barbare encore…
Un nouveau tome joyeusement déjanté que nous recommandons en cette période de morosité…