Fiche descriptive
10€95
Chronique | ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Alors qu’usant de la magie que lui confère son sang royal, la Princesse ne parvient qu’à contenir les assauts des créatures et que Meeri, talentueuse bretteuse et membre de la garde royale, tente de protéger Aether (et un peu la princesse aussi), ce dernier s’empare d’une pépée accrochée au mur et se met en tête de découper les insectes géants malgré son incompétences criante… Alors que la magie et les armes semblent inopérantes, l’étrange artefact dont il s’est emparé les réduits en rondelle avec une facilité déconcertante… Mais l’arme, offerte par on ne sait quelle ambassade ne semble fonctionner que lorsqu’Aether la manipule ! Las ! Le jeune homme est fort sympathique mais il n’y connaît rien en escrime ! Rapidement, il faut se rendre à l’évidence : le royaume de Valeria est attaqué de toute part et les monstres ont déjà décimé la famille royale… Pour sauver leur vie et avoir une chance de se venger, la Princesse opte pour la fuite et se téléporte avec Meeri et Aether à bord d’un dirigeable qui passait par là, construit et piloté par la mordante Opale Sengens, pirate de haut vol… ![]() une aventure épique et drôlement rafraîchissante S’il est connu pour ses romans à succès, Olivier Gay se taille un nom dans le neuvième art avec une troisième série amorcée en six mois à peine ! Après Démonistes (avec GeyseR) et Nécromants (avec Tina Valentino), place aux Gardiennes d’Aether !Puisqu’on peut désormais parler de coutume, le scénariste n’a pas son pareil pour jeter des personnages iconoclastes et déjantés dans un univers foisonnant et joyeusement barré qu’il met en place tout en déroulant son récit sur un rythme échevelé… Le personnage central est un jeune homme avenant mais un brin benêt qui va e retrouver lié avec une bien étrange épée, seule à même de terrasser les insectes monstrueux qui déferlent sur le royaume et bientôt sur l’Empire… Personnage central mais non héros ! Car le bougre se laisse porter par les événements, laissant la panoplie d’héroïne à la Princesse Magicienne, une bretteuse talentueuse qu’une timidité quasi maladive empêche de déclarer sa flamme à Aether et une bi-classée flibustière-bricoleuse… Ce sont elle les Gardiennes d’Aether… Et le pauvre jeune homme en a bien besoin ! Car si le destin, espiègle et taquin, l’a très étrangement désigné pour être le défenseur du royaume en faisant de lui le porteur de l’épée magico-mécanique, il n’en a clairement pas les capacités ni tout à fait l’étoffe ! ![]() Côté dessin, Jonathan Aucomte, que les amateurs de jeux de société connaissent pour avoir illustré Pow (du sympathique Docteur Knizia), l’excellent Magic Rabbit (de Julie Dutois, Cécile Ziégler, Romaric Galonnier et Ludovic Simonet) ou encore Mad Trip (de Sébastien Darras et Charles Bossart), s’essaye avec brio à la bande-dessinée avec un premier album tout à la fois fun et parfaitement maîtrisé. Son trait, subtil assemblage d’influences européenne et japonaise, s’avère follement expressif et colle parfaitement au scénario un brin azimuté d’Olivier Gay. Ses décors s’estompent pour laisser la place à des personnages attachants et haut en couleurs qui inversent avec humour les codes de la masculinité et de la féminité… ![]() ![]() Avec un héros un peu benêt mais tellement gentil et trois héroïnes faussement archétypales, il tisse un récit drôle et échevelé qui s’amuse à tordre les codes de la masculinité et de la féminité pour jouer à fond sur le comique de situation. L’album marque les débuts de Jonathan Aucomte, bien connu des arpenteurs des mondes ludiques, dans le neuvième art et son dessin rafraichissant et expressif est au diapason du scénario… - Dit, ça fait un moment que je me demande pourquoi il te plaît tant que ça Aether ? Je veux dire… il est un peu neuneu.
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