Fiche descriptive
19€99
Chronique | ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Mais un jour, Gueule noire est écrabouillée par un frigo. Suivant les conseils de son défunt mentor, il décide de gagner la ville pour y trouver une maîtresse à dresser. Après moult pérégrinations, il finit à la fourrière où une petite fille colérique prénommée Pomme décide qu’il sera son chien. Elle l’appellera Le Chien. Les premiers jours sont idylliques mais, les vacances finies, elle délaisse son compagnon et ne s’en occupe plus… Profitant d’une porte ouverte, Le Chien va reprendre sa liberté et parcourir le monde à la recherche d’une nouvelle maîtresse… Mais il gardera le souvenir de Pomme chevillé au corps… ![]() l’adaptation d’un roman drôle, mélancolique et bouleversant Apprendre le l’auteur du romantique Océan d’Amour et du jubilatoire Chronosquad s’attaquait à ce court mais attachant roman de Daniel Pennac ne pouvait qu’attirer notre attention… Et dès qu’on pose nos yeux sur Le Chien de la couverture, on ne peut que craquer tellement sa trogne improbable s’avère particulièrement attendrissante… Ceux qui ont eut la chance de lire Toby mon ami lui trouveront sans doute un petit air de famille, ce qui n’est pas pour déplaire, bien au contraire !Comme dans le roman, Le Chien est bien évidemment le narrateur de l’histoire, lui conférant d’emblée une saveur toute particulière. Car c’est à hauteur de chien que l’on découvre notre petit monde… et le moins que l’on puisse dire, c’est les humains n’y sont pas très reluisants ! Entre cette gamine qui prend un chien comme on achète un jouet et le délaisse sitôt revenu dans ses pénates ou ces parents indignes qui, après avoir cédé aux caprices de leur progéniture en échange d’un peu de tranquillité, projettent de se débarrasser du clébard dès qu’ils comprennent qu’il faut s’en occuper… Mais d’autres rachètent un peu notre humanité, comme ce boucher bon samaritain ou le Sanglier (tiens, mais n’aurait-il pas un petit air de Bloch celui-là ?) qui se comporte non pas en maître mais en ami… Les réflexions du chien sont savoureuses à souhait, tantôt délicieusement naïve, tantôt froidement lucides… ![]() L’album n’aurait pas un tel impact sans le dessin plein de fraîcheur de l’impressionnant Gregory Panaccione. Le dessinateur n’a pas son pareil pour rendre chacun de ses personnages, humain ou animal, particulièrement crédibles et incroyablement expressifs. Son approche graphique du héros canidé de l’histoire, avec sa tête trop grande pour son corps et sa langue pendante est tout juste bluffante tant ses yeux globuleux en disent long sur ses états d’âme. Il se dégage de chacune de ses planches une sensibilité et une humanité confondante qui rendent la lecture du livre particulièrement bouleversante… ![]() ![]() Echappant miraculeusement à la mort et après bien des tribulations, le chien finit par se trouver une maîtresse et commence son dressage. Mais la gamine, capricieuse et versatile, finit par se désintéresser de lui et Le Chien n’a d’autre choix que de fuguer pour se trouver une nouvelle maîtresse, plus attentionnée… De rencontres en rencontres, le candide cabot va porter un regard tour à tour naïf, lucide, drôle et désabusé sur notre humanité. Sans jamais oublier Pomme… Le dessin expressif de l’artiste et les dialogues savoureux empruntés au roman rendent son chien particulièrement attendrissant et, au final, presque humain dans ses aspirations et ses questionnements… Abordant de façon délicieusement distanciée la problématique de l’adoption animale, l’album pousse surtout le lecteur à s’interroger sur cette étrange espèce qu’est l’homme… Savant mélange de drôlerie, de cruauté et de tendresse Cabot-Caboche s’avère être une remarquable adaptation du roman éponyme… - Tu connais la ville ?
|
||||