Fiche descriptive
17€50
Chronique | ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() En décembre 1931, il embarque pour la Chine pour un dernier reportage dont personne ne connaît la teneur. Au bord de la faillite, le patron de l’Edition du Soir contraint l’un de ses journalistes de suivre Albert Londres en Chine et de le tenir informé de ses moindres faits et gestes. Mais, en sous-main, le patron de presse travaille pour un haut gradé de la Marine française qui craint que Londres n’enquête sur un trafic d’armes et d’opium dans lequel l’Amirauté serait impliquée… Dans quelques mois, le grand reporter allait mourir dans l’incendie et le naufrage du bateau qui devait le ramener de Chine, suivi quelques temps plus tard par la mort de ses amis, rescapés de la tragédie et qui auraient pu être en possession de l’ultime reportage d’Albert Londres… l’implacable complot La figure d’Albert Londres a incontestablement servi, au même titre que Henri de Monfreid, de matrice tant au Tintin d’Hergé qu’au Corto Maltese d’Hugo Pratt. ![]() La mort de ce personnage éminemment romanesque est nimbée de mystères… Est-ce un simple incident technique, un vice de conception ayant provoqué l’incendie et le naufrage du Georges Philippar… Où est-ce un crime maquillé en accident et destiné à empêcher Albert Londres de publier son retentissant reportage, de la dynamite disait-il, la disparition dans un accident d’avion de ses amis rescapés du drame étayant pour certains cette thèse audacieuse ? C’est dans cette brèche que Frédéric Kinder s’engouffre (après s’être intéressé aux forçats de la route avec Tour de Force) pour construire un récit solidement documenté et parfaitement crédible qui pourrait bien dévoiler un pan du voile recouvrant la vérité sur la tragique disparition du Prince des Reporters… Quatre années après son impressionnant Charogne (coscénarisé avec Benoit Vidal), et deux ans après sa partition au collectif Polar - shots entre amis à Cognac édité par les Humanos, Borris est de retour pour mettre en image ce scénario solide de Frédéric Kinder. Rehaussé par une colorisation délicate qui laisse transparaître l’énergie du crayonné, son dessin semi-réaliste permet à chacun de ses personnages de s’incarner. Son Albert Londres s’avère tout à la fois fascinant et attachant et son travail sur les décors et les cadrages retranscrivent avec justesse toute la complexité d’une époque tout en nous donnant à voir des paysages d’une beauté quasi poétique. ![]() ![]() S’appuyant sur une solide documentation, Frédéric Kinder signe un récit fictionnel ancré dans un contexte historique aussi précis que complexe qui propose une explication crédible de la tragique disparition d’Albert Londres dans l’incendie et le naufrage du Georges Philippar… Nous offrant de somptueux paysage, le dessin semi-réaliste de Borris nous immerge avec force dans la Chine des années 30 et esquisse le portrait d’un journaliste de conviction attachant, aussi passionné que passionnant… L’album est complété par un Cahier Documentaire revenant sur la disparition du journaliste, sur le contexte géopolitique du Shangaï des années 30 et proposant une biographie succincte des différents protagonistes de cette étrange affaire, le tout rehaussé de somptueux crayonnés… [- Il a tout avalé ! Bravo Théodore. Tu sais que nous saurons te remercier pour cela.
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