Fiche descriptive
24€95
Chronique | ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Profondément bouleversée, elle décide de rencontrer cette femme que lui préfère son mari… Mais, une fois devant la porte de la chambre d’hôtel, elle renonce à le confondre, restant seule avec sa souffrance… Pourtant, au fil des jours, passant de la colère à la révolte et de la révolte à l’introspection, elle va s’ouvrir à elle-même, découvrir son corps et la sensualité et amorcer sa mue… Et si l’insupportable trahison de l’homme qui partageait sa vie allait-elle la révéler à elle-même ? ![]() libérer la garce qui sommeille en nous Avec Itinéraire d'une garce et après des titres envoûtants tels que la Chute de Dante ou Oscuro en Rosa, la collection Porn’pop, dédié à la sexualité sous toute ses formes, s’enrichit d’une nouvelle pépite aussi envoûtante que fascinante, montrant si besoin était combien le porno peut être bouleversant quand il est exploré avec intelligence et sensibilité… Et le fait est que le subtil scénario de Céline Tran, par ailleurs directrice de la collection et ancienne star du X, s’avère particulièrement poignant et bouleversant. Avec finesse, l’autrice nous dépeint les états d’âmes d’une femme qui voit son petit monde s’écrouler lorsqu’elle apprend que son mari a une liaison… Toutes ses certitudes vont une à une s’effondrer devant le drame qu’elle traverse et ses questionnements sont subtilement retranscrits par de petits textes tout en justesse et en retenue qui viennent rythmer le récit et nous entraînent, à chaque fois, un peu plus loin dans l’intimité d’Elise… et dans la nôtre… Car les questions qu’elles se posent alors que sa vie chancelle touchent à l’universel, interrogeant sur la routine qui s’installe dans le couple, le désir qui s’émousse, les tabous sociétaux entourant la sexualité, et sur la nécessité d’apprendre à se connaître soi, à connaître son corps, à être à l’écoute de ses désirs et attentif à ses sens et à se laisser guider par son imagination… autant de composantes nécessaires à une sexualité et à une vie épanouie. ![]() un dessin somptueux désarmant de douceur et de sincérité Si l’album est aussi troublant que fascinant, le dessin sensible, sensuel et délicat de Grazia La Padula, dessinatrice italienne à qui on doit notamment l’envoûtant Jardin d’hiver, conte urbain plein de poésie signé Renaud Dillies, n’y est pas étranger. Si son dessin envoûte le lecteur dès la somptueuse couverture de l’album, montrant Elise se mirant dans le miroir et se voyant, pour la première fois, telle qu’elle est vraiment, chacune des planches de l’album est une petite merveille de douceur qui retranscrit avec force et pudeur les états d’âme de la jeune femme, la faisant passer avec une désarmante évidence par une large palette d’émotions que le lecteur fera sienne, grâce à une construction narrative tout juste parfaite.![]() ![]() Certes, le somptueux dessin de Grazia La Padula, tout en pudeur et en retenue, est une petite merveille qui retranscrit avec une rare justesse les émotions de notre héroïne, Elise, femme blessée par un mari volage… Après avoir ébranlé les fondations de son petit monde, la trahison de son époux allait entraîner une salutaire remise en question et une découverte de son corps et de ses désirs, de sa sensualité et de ses fantasmes trop longtemps refoulés… et du plaisir que peuvent procurer l’imagination et les caresses… Rarement textes et images auront connu pareille harmonie et la beauté qui se dégage de l’album, les réflexions et les ressentis de cette femme subtilement restitués par le somptueux dessin, les dialogues subtils et les textes ciselés qui ponctuent le récit… tout contribue à pousser le lecteur à amorcer une salutaire réflexion sur sa relation au corps, au plaisir et sur sa sexualité… N’est pas le propre d’un excellent livre que de susciter pareils questionnements ? J’essaie de me souvenir la dernière fois où tu m’as embrassé. Je veux dire, un vrai baiser. Je me souviens du regard que tu me portais à nos débuts. Je me sentais belle. C’est cet amour qui m’a donné les ailes pour porter notre enfant. Tu te souviens comme nous étions bien, au début. C’est vrai, j’ai perdu un peu de ma fougue après la grossesse. Nous avons construit un nid et les habitudes qui vont avec. Je croyais que c’était ça l’amour. Juste… se sentir bien à deux. Comme je suis conne.Elise
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