Fiche descriptive
15€90
Chronique | ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Mais l’implacable Guilde des Voleurs qui, depuis l’enfance, oblige Ptolomelle à se produire en des lieux désignés pour qu’ils puissent délester les spectateurs de leurs effets personnels va lui demander d’œuvrer une fois encore pour elle… Cette soirée chez l’Archimage est pour eux l’occasion de s’attaquer à un riche notable versé dans les arts magiques… N’a -t-il pas récemment fait l’acquisition du puissant et redouté Danthrakon ? Après avoir enlevé les parents de Ptolomelle, la Guilde des Voleurs contraignent la cantatrice à ouvrir l’une des fenêtres du palais pour qu’ils puissent s’y introduire… S’exécutant à contre-cœur, la cantatrice est surprise par Arnulf, un garde, qui lui propose de lui faire visiter le palais en échange de quelques grands crus qu’elles déroberaient sur le buffet… De salles en salles et de bouteilles en bouteilles, tous deux échouent dans la grande bibliothèque où Arnulf, qui n’a jamais entendu le moindre air d’opéra, demande à Ptolomelle de pousser une chansonnette… La belle s’exécute sans savoir que le mythique Danthrakon, un antique grimoire magique qui se plait à nouer d’étranges liens avec les artistes, se trouvait dans la pièce… ![]() L’Association d’Arleston et d’Olivier Gay apparaît d’emblée comme une évidence Il y a évidemment une filiation entre l’humour d’Arleston, scénariste prolifique à qui l’on doit notamment Lanfeust et ses multiples séries-dérivées qui avaient fait souffler un vent de fraîcheur salutaire sur l’heroic-fantasy, et Olivier Gay, romancier à succès venu à la BD grâce au directeur des éditions Drakoo, une jeune et dynamique maison d’édition, un certain Arleston… Et voir ces deux auteurs unir leur talent paraît d’emblée comme une évidence.C’est avec un certain plaisir que l’on replonge dans l’univers du Danthrakon né sous la plume d’Arleston, serial-créateur d’univers baroques et déjantés… Après une première trilogie, on pensait que l’affaire était pliée… Mais il n’en était rien… Possédant sa propre cohérence et une magie savoureuse, le monde dense et foisonnant de la série méritait qu’on l’étoffe et quoi de plus logique que le Danthrakon serve de fil rouge à d’autres histoires ? Vendu au rabais à l’Archimage de la cité de Karielle après les tragiques mais irrésistibles évènements qui nous ont été narré dans Danthrakon, il va se retrouver au cœur d’une nouvelle intrigue et au milieu de deux sœurs, l’une cantatrice adulée mais manquant de rigueur, l’autre technicienne hors pair qui, ne ressentant aucune émotion, ne parvient pas à toucher les auditeurs et à rendre ses interprétations mémorables… Jalouse du succès de son aînée, elle ignore que cette dernière la protège depuis son plus jeune âge des manigances de la sinistre Guilde des Voleurs… ![]() Dans la droite ligne de la première série, Olivier Boiscommun signe des planches dynamiques, forçant le trait avec efficacité pour souligner le comique de chaque scène et en accentuer l’efficacité… Il délaisse le style envoûtant qu’on lui connaît pour en épouser un autre tirant vers l’épure, avec des décors qui s’efface pour laisser la scène aux seuls acteurs. Ses personnages aux allures très théâtrales s’avèrent irrésistibles alors que la palette de couleur numérique du talentueux Claude Guth parvient à poser les ambiances avec subtilité. Certes, son travail n’atteint pas les sommets qu’on lui connaît lorsqu’il use d’outils traditionnels, mais il n’en reste pas moins efficace… ![]() ![]() Ce nouveau récit se déroulant dans l’univers du Danthrakon, un monde d’heroic-fantasy baigné de magie, nous entraîne dans une aventure rocambolesque d’une chanteuse contrainte de travailler pour la Guilde des Voleurs et de leur ouvrir les portes, ou tout au moins les fenêtres, du palais de l’Archimage où elle a été conviée après avoir été remarquée pour sa prestation scénique… Se déroulant comme on s’en doute sur un rythme endiablé, le récit un brin foutraque est truffé de jeux de mots et de scènes improbables… Les aficionados de la série mère trouveront dans ce premier tome des Maléfices du Danthrakon tous les ingrédients qui les avaient charmés dans et le format one-shot est ma foi très sympathique… - Mais désolée, Damoiselle, cet endroit n’est pas ouvert aux invités. Les oiseaux sont avec vous ?
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