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I, robot
I, robot



Fiche descriptive

Anticipation

Alex Proyas

Will Smith, Alan Tudyk, Bridget Moynahan, Chi McBride, Bruce Greenwood...

28 Juillet 2004

2h

Chroniques

En 2035, les robots sont devenus de parfaits assistants pour les êtres humains. Le détective Del Spooner enquête sur le meurtre du docteur Alfred Lanning, un chercheur en robotique.

Le principal suspect semble être un androïde nommé Sonny. Or, si l'on s'en réfère aux lois de la robotique, les robots ne sont pas dotés de la faculté de tuer...
un film plutot moyen...


Asimov sauce ketchup
N’ayant lu que quelques romans d’Asimov, c’est sans arrières pensées que j’ai été voir ce film, tiré de l’univers du maître es robotique qui a posé, à travers ses lois de la robotique imaginée pour assurer à l’homme certaines garanties vis à vis de ses créations et pouvant servir de code déontologique aux créateurs de vie virtuelle.

Pour mémoire voici ces trois lois :
Un robot ne doit pas causer de tort à un humain ou, restant passif, laisser un humain subir un dommage.
Un robot doit obéir aux ordres d’un humain, sauf si l’ordre donné peut conduire à enfreindre la première loi.
Un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu'une telle protection n'est pas en contradiction avec la première et/ou la deuxième loi.

Sans être un grand film, I, robot est un peu plus qu’un blockbuster hollywoodien, ce que l’on pouvait craindre au vu de la bande annonce… Bien sûr, nous avons là de nombreuses scènes d’actions aussi spectaculaires qu’irréalistes, un scénario mince sans être bancal, un Will Smith fidèle à lui même (à savoir pas vraiment convainquant) et une Bridget Moynahan un peu trop effacée… La palme du meilleur acteur étant évidemment échue à Sonny, robotique oblige…

L’intrigue du film est basée sur les lois d’Asimov ainsi que sur une quatrième il imaginera plus tard mais dont il et bon et charitable de taire l’énoncé pour ne pas gâcher le film… Le travail des programmateurs est une grande réussite au niveau de la physionomie du robot vedette dont les émotions sont saisissantes… Mais on peu regretter que l’intelligence artificielle induite par les lois de la robotique ne soit qu’effleurée alors qu’elle constitue l’ossature de l’intrigue…

Si I, robot est un blockbuster plutôt intelligent, qui s’éloigne un peu du manichéisme souvent lié à ce genre de production, on constate finalement avec amertume que les points forts du films découlent des concepts subtils d’Asimov et que ses points faibles résident dans la sauce hollywoodienne à laquelle on a voulu les accommoder…

Au chapitre des regrets, la présence un peu trop visible des sponsors sous couvert de nostalgie à deux sous…

Bref, un film sympathique dont l’intrigue aurait mérité d’être un peu plus travaillée, en occultant certaines scènes d’actions inutiles bien que réussie, et en affinant un peu plus le comportement social des robots et leurs rapports à l’homme…
Le Korrigan


un excellent film!


La cinquième loi de la Robotique ?
A travers une bonne centaine de nouvelles et une dizaine de romans (je compte uniquement ceux ayant trait à la robotique, sans tenir compte du cycle de Fondation ou de ses autres oeuvres), Asimov a imaginé un monde robotique absolument original dans la littérature de S-F - si l'on compare à ce qui existait à son époque : des robots gentils / des robots menaçants.

Pour sa part, Asimov avait fait le pari de robots fonctionnels, ni menaçants, ni gentils, mais simplement outils au service de l'homme (à quelques exceptions novélesques près.)
Il imagine donc trois "lois de la robotique", des lois pragmatiques, logiques, déterministes et, accessoirement, insérées dans la programmation de tout robot, sans exception.
Et, durant toute sa carrière d'écrivain sur les robots, il s'amusa à tordre ses lois, à les éprouver, à en traquer les failles, à placer les humains dans des situations étranges ou incongrues du fait du dysfonctionnement de ces lois...

Le film, fidèle à cette idée, reprend donc ces trois lois, et, au passage, remplace la "quatrième loi" imaginée par Asimov, avec une autre loi assez logique pour rendre le scénario intéressant (je ne commenterais pas les scènes d'action excellemment réussies.)
Cette loi, je ne la dévoilerais pas davantage que le chroniqueur précédent.

... Car finalement, ce ne sont pas les robots qui sont les héros de ce film. Ils ne sont que les prétextes à des réflexions sur l'âme humaine, sa grandeur, sa sensibilité artistique, et sa capacité à rêver.

Et cette philosophie, loin de s'impose brutalement au spectateur fan des superprods hollywoodiennes, se laisse distiller insensiblement au cours d'une enquête mêlant thriller et action, pour le plus grand bonheur de nos yeux exaltés.
Edouard



Inspiration jeux de rôle

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Cyberpunk est le premier jeu de rôles à exploiter le thème littéraire du même nom. Il est donc fortement inspiré des romans de William Gibson, Walter Jon Williams, Bruce Sterling, Allec Effinger, Pat Cadigan, etc. L'expression cyberpunk vient du mot cybernétique, la science de la communication entre l'homme et la machine, et du mot punk : mouvement musical et social du début des années 80 ayant lancé le slogan "no future". Le mélange des deux nous plonge dans un futur proche et sombre, où la technologie est omniprésente tandis que la décomposition sociale atteint son paroxysme. ..