Fiche descriptive
19€
Chronique | ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() Entre lui et son rendez-vous vont se dresser une série d’embûches en apparence anecdotiques mais qui, mis bout à bout, esquissent une journée de merde : la pluie battante délave le pavé, un paquet de clopes détrempé, une bousculade avec un inconnu dans un supermarché, un pigeon qui agonise, du sang sur les chaussures… Et, arrivé dans cette maison isolée, le cadavre d’un couple torturé à mort et ses traces sur la scène de crime… Sa vie vient de prendre un tournant inquiétant et il n’est pas encore au bout de ses surprises… Bien connu des amateurs de comics, Rick Remender, notamment scénariste de The last days of american crime nous entraîne dans un récit minimaliste porté par une narration très cinématographique… un bien étrange polar silencieux et très cinématographique ![]() L’auteur y sème de nombreux éléments pour l’heure encore disparate, posant les jalons pour une suite qu’il est pour l’heure bien difficile d’imaginer… André Araújo signe un travail graphique un brin déstabilisant. Puisant dans le vocabulaire cinématographique, ses cadrages nous offrent une narration fluide et des scènes d’actions bougrement efficaces. Néanmoins, son dessin trop épuré et ses décors parfois tout juste suggérés, quand ils ne sont pas remplacés par de simples aplats de couleurs, desservent peut-être le propos, notamment dans les scènes plus contemplatives qui auraient été d’autant plus prégnante si le lecteur pouvait le laisser lui-même aller à la contemplation, prenant le temps d’admirer les détails d’une ruelle de Chinatown ou d’un jardin japonais. Mais le trait minimaliste de du dessinateur portugais tire trop vers l’épure pour qu’on prenne le temps de se perdre dans ses cases et qu’on ressente pleinement l’émotion de certaines scènes… ![]() ![]() Auteur de comics reconnu et réputé, Rick Remender signe un récit alternant séquence d’action fascinantes et scènes qui se veulent plus contemplatives. Presque dénué de dialogues et porté par le dessin éthéré d’André Araújo qui use avec art du vocabulaire cinématographique, l’album se lit presque trop rapidement. Difficile en l’état de savoir où veulent nous mener les auteurs tant le récit s’avère déstabilisant… Et si les scènes d’actions s’avèrent pour le moins percutantes, l’émotion peine à poindre malgré les drames que traversent le personnage central du récit… Gageons que le prochain opus nous donnera les clefs pour comprendre les évènements dont nous venons de prendre connaissance avec cet intrigant premier opus qui nous laisse un peu sur notre faim… -Ecoute. Je… Il est possible que je ne revienne pas avant un moment. Peut-être. Je ne suis pas sûr. J’ai vu quelque chose. C’est un poids que j’ai sur les épaules. Quelque chose que je dois faire ce soir. Je pense que tu approuverais.
|
||||