Le Triumvirat est victime d’une cyberattaque d’envergure. Les pirates informatiques ont eu accès à des données confidentielles et connaissent désormais les membres de cette organisation secrète… Deux de ses dirigeants vont être assassinés avec des moyens matériels et humains impressionnants… Tout laisse à penser que la Corée du Nord, sans doute soutenue par les Russes, serait derrière ces tragiques évènements afin de se venger de l’organisation qui a mis à mal leur plan diabolique…

Résidant sur une île isolée des Cyclades, Madame fait appel à Nolane, seul à même de tenter d’enrayer le complot visant le Triumvirat… Mais l’île est la cible d’une attaque et sans le courage et les compétences de Nolane, le Triumvirat se serait retrouvé décapité…

Devenant lui-même la cible de ces terroristes, Noname décide de s’exiler dans les montagnes, renouant avec les fantômes de son passé…

Avec son Triangle Secret, Didier Convard avait posé les bases d’un récit d’aventure ésotérique, historique, érudit et envoûtant. Fort de ce succès, le scénariste a donné vie à de nombreuses autres séries dérivées de la première qui n’ont cessé d’étoffer et de densifier son fascinant univers. Dernier en date : Rectificando qui se centre sur Jean Nolane, le Rectificateur du Triumvirat…

Construit comme un récit d’espionnage rythmé et entraînant, Mourir et revenir nous entraîne dans le passé de l’énigmatique Nolane, avec lequel il est contraint de renouer pour échapper aux représailles de la Corée du Nord qui n’ont pas apprécié la façon dont le Rectificateur a contrecarré leur plan au cours des évènements apocalyptiques qui nous furent narrés dans les six tomes de Lacrima Christi.

Ce second tome est construit comme un épisode de James Bond : un prologue de quelques pages qui nous immerge d’emblée dans le bain avec une course poursuite palpitante dans les montagnes, suivi d’un long flashback qui constitue le corps de l’histoire et qui nous entraînera cinq jours auparavant pour nous expliquer comment Nolane s’est retrouvé dans cette fâcheuse posture… Rythmé et oppressant, le scénario de ce second tome de la série s’avère d’autant plus captivant que, s’il se centre sur cette chasse à l’homme, se déroule aussi à un tout autre niveau, faisant intervenir les dirigeants français et américains alors que des tractations en coulisses sont en cours pour contraindre la Russie à faire pression sur la Corée du Nord pour qu’elle mette fin à son opération… Mais, ayant des intérêts à ce que Nolane disparaisse, le Kremlin joue la montre… Et ces deux récits parallèles instaurent une tension savamment orchestrée jusqu’au dénouement de l’histoire…

Le trait réaliste de Denis Falque et les couleurs automnales de Angélique Césano portent avec efficacité cet album qui fait la part belle à l’action. Le découpage efficace et l’approche très cinématographique des cadrages renforcent la dramaturgie de l’ensemble pour atteindre un climax savoureux au moment où le sort des Nolane se joue… Et quand la tension retombe, quand tout semble désormais sous contrôle, un coup de feu retentit et toute la physionomie de l’histoire s'en retrouve bouleversé…

Conçu et rythmé comme une série d’espionnage à grand spectacle, ce second tome de Rectificando nous plonge dans le passé du très secret Jean Nolane…

Victime d’un piratage d’envergure, le Triumvirat voit ses dirigeants tués un à un. Après avoir sauvé Madame in extremis, Jean Nolane décide de partir dans la Montagne pour renouer avec son passé et chercher un précieux allié pour se défaire de ses poursuivants…

Parfaitement maîtrisé et mis en scène de façon très cinématographique par Denis Falque, le scénario de Didier Convard se déroule à deux niveaux avec un récit centré sur Nolane, l’autre se déroulant à une toute autre échelle, alors que Madame intervient auprès des puissants pour tenter d’enrayer les attaques des nord-coréens contre le Triumvirat…

- C’est comme si je frappais à la porte d’un tombeau.
- Tu en as fait du boucan en grimpant, le routard ! Je t’entends depuis plus d’un quart d’heure. Qu’est ce qui t’amène dans ces ruines.
- Je cherche quelqu’un qu’on a enterré en 1995 et qui semble se porter plutôt bien !
- Nom de Dieu… ! C’est toi, Jean ?
- Bonjour père.dialogue entre Nolane père et fils