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La Chasse au Trésor
La Buse



Fiche descriptive

Histoire

La Buse

Tome 1

Jean-Yves Delitte

Jean-Yves Delitte

Douchka Delitte

Glénat

23 Novembre 2022


14€50

9782344052303

Chronique

En 1714, la guerre de Succession d'Espagne prend fin et une période de paix semble s'installer pour de plusieurs années. De nombreux corsaires désappointés se retrouvent subitement sans employeur.

Olivier Levasseur est de ceux-là.L'homme né à Calais à la fin du XVIIe et issu d'une famille qu'on dit bourgeoise. Levasseur n'avait jamais caché son ambition d'appartenir au grand corps, mais faute de titre de noblesse, il ne pourra qu'y rêver.

On connaît peu de choses des campagnes corsaires menées par Levasseur, par contre, il est évident que l'homme a finalement renoncé à rentrer au port à l'heure de la paix signée pour embarquer dans l'aventure de la piraterie.

Levasseur aurait dû être un pirate comme tant d'autres, courant les mers et vivant de larcins, de rapines et autres maraudages. Mais au mois d'avril 1721, l'étrange mélange d'audace et de chance, va permettre au pirate qui porte le surnom de La Buse, de rentrer dans l'histoire.

Olivier Levasseur s'empare avec une aisance déconcertante du Nossa Senhora do Cabo,un vaisseau portugais qui a dans ses cales une décennie de trésors accumulés par levice-roi portugais des Indes orientales!

Hélas, mille fois hélas, l'aventure se termine mal pour le pirate. La retraite anticipée qu'il avait choisi de prendre ne le mettra pas à l'abri des rancunes. À l'été 1730, parce qu'il a refusé le pardon du Roi qui lui imposait de restituer les fortunes prises, Levasseur est arrêté et conduit à l'échafaud.

Dans une dernière forfanterie, notre homme criera à la foule qui était venue voir son agonie annoncée:«Mon trésor à qui saura le prendre!». Le mythe était né!
un excellent album!


« Mon trésor à qui saura le prendre ! »
La Buse, planche du tome 1 © Glénat / Delitte / Delitte1714. La guerre de Succession d’Espagne vient de prendre fin et une période de paix relative s’installe pour plusieurs années. De nombreux corsaires se retrouvent subitement sans employeur. Parmi eux, Olivier Levasseur. Né à Calais dans une famille bourgeoise, Levasseur rêvait d’appartenir à un grand corps auquel il ne pouvait accéder, faute de titre de noblesse.

Plutôt que de rentrer au port, l’homme embrasse une carrière de pirate et se taille rapidement un surnom: il sera la Buse. En avril 1721, il s’empare avec audace de la Nossa Senhora do Cabo (la Vierge du Cap) alors en réparation dans la rade de l’Île Bourbon. A son bord, le vice-roi des Indes Orientales et son fabuleux trésor, qui fera de cette prise l’une des plus belle de l’âge d’or de la piraterie !

C’est le début de la gloire. Elle sera éphémère. Refusant le pardon du Roi de France, il finira par être reconnu et arrêté alors qu’il avait cessé son activité… Il sera condamné à être pendu et, jetant un parchemin au pied du gibet, il entrera dans la légende…


La naissance d’une légende de la piraterie
Peintre officiel de la Marine belge, membre titulaire de l'Académie des Arts et Sciences de la Mer, Jean-Yves Delitte a consacré une partie de sa carrière à tisser des récits maritimes fascinants où il dessine avec art de vieux gréments, reconstitue des grandes batailles qui ont marqué l’histoire de la marine ou met en scène de célèbres navires… C’est tout naturellement qu’il s’intéresse à l’un des plus fascinants pirate qui ait jamais écumé les mers : la Buse…

La Buse, planche du tome 1 © Glénat / Delitte / DelitteLa somptueuse couverture de l’album donne d’emblée furieusement envie de se plonger dans ce récit et sa structure narrative solide s’avère particulièrement entraînante : la première séquence nous montre Olivier Levasseur sortir de la caverne où il a caché son trésor, peut-être une partie de la cargaison de la Vierge du Cap, abandonnant sur place un de ses hommes dont on peut légitimement penser qu’il l’a tué pour ne pas laisser de témoins… La séquence suivante nous montre les prémices de la pendaison de la Buse où le pirate promet le collier révélant soi-disant emplacement de son fabuleux trésor à ceux qui l’aideront à sortir de ce mauvais pas… L’auteur fait ainsi une entorse avec les faits relatés par Charles Johnson, qui pourrait bien être un nom d’emprunt de Daniel Defoë, dans sa Histoire générale des plus fameux pirates. Mais, si on y songe, un homme en passe d’être pendu possédant le secret de la localisation d’un tel trésor s’en serait sans doute servi pour essayer de sauver sa vie… Et de fait, la version de Delitte semble plus cohérente que le mythe…

Après ces deux premières séquences où l’on a pu prendre la mesure du trésor de la Buse et assisté à ses derniers instants, l’auteur entame un long flashback où il revient sur ses haut faits et méfaits lorsque, désœuvré par la paix, il entama une carrière de pirate… Le récit s’avère entraînant bien que l’on puisse regretter que certains éléments narratifs ne soient pas davantage développés et on se laisse entraîner par le vent de l’histoire et de l’aventure qui pousse la Buse vers son tragique et sublime destin.

Comment ne pas être subjugué par le talent de Jean-Yves Delitte qui nous entraîne dans le sillage de l’implacable Olivier le Vasseur. Son trait réaliste et les couleurs ténébreuses de Douchka Delitte font une fois de plus merveille et composent avec art le décor saisissant qui sert de cadre à ce récit d’aventure maritime. Son découpage généreux nous offre une saisissante reconstitution de scènes de vie maritimes alors que plusieurs doubles pages, composées avec à la manière d’un tableau de maître, nous offre de somptueux visuels de navires reconstitués avec soin et minutie…

La Buse, planche du tome 1 © Glénat / Delitte / DelitteAprès bien des récits d’aventure maritime, Jean-Yves Delitte s’attaque à un pirate légendaire : Olivier Levasseur, dit la Buse… Les amateurs d’histoire de pirates connaissent le mythe : au pied du gibet, la Buse aurait jeté au parterre un cryptogramme sensé mener à son trésor en s’écriant : « Mon trésor à qui saura le prendre ». De quoi alimenter pour des siècles le fantasme de ce trésor perdu, d’autant que la seule cargaison de la Vierge du Cap est évaluée par les historiens à quelques… cinq milliards d’euros !

L’auteur s’empare de la légende pour nous raconter la vie tumultueuse de ce jeune homme devenu pirate lorsqu’avec la paix, les lettres de courses touchaient à leur terme. Son trait puissant, ses compositions fascinantes semblables à des toiles de maître et la colorisation envoûtante de Douchka Delitte sont un véritable appel à l’aventure alors que l’auteur s’appuie sur une solide documentation pour faire la part de l’histoire et de la légende…

La chasse au Trésor amorce un diptyque des plus prometteur qui semble dores et déjà incontournable pour les amateurs du genre…


- J’ai sur moi un collier… Il révèle l’endroit où est caché mon trésor…
- Dis-en plus !
- Donne le nous !
- A moi !
- Le collier est codé, mais je m’engage à révéler le mystère à celui qui m’apportera son aide !
- Faites le taire !
- Libérez-le !l’exécution de la Buse

Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 1 jeux de rôle.

Pavillon Noir est un jeu de rôle basé sur l'histoire de la piraterie, qui couvre près de trois siècles depuis les Caraïbes jusqu'aux Indes Orientales, en passant par l'Afrique ou même l'Europe. Les joueurs sont appelés à interpréter flibustiers, gueux des mers, corsaires ou boucaniers et à se tailler une place dans la légende de la piraterie, aux côtés de l'Olonnais, Barbe Noire et autres Rackham le Rouge.