Fiche descriptive
19€
Chronique | ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Mais un jour, il croise la route d’Antoine Pépin, un écrivain en mal d’inspiration qui ne croit pas une seule seconde à cette prétendue malédiction. Officiellement auteur de livres traitant de développement personnel, il va inciter Théo à prendre sa vie en main et compte bien le pousser à prendre le risque de tenter de conquérir Camille… ![]() un roman graphique plein de surprises et d’émotions Délaissant pour un temps le registre jeunesse dans lequel il excelle (avec notamment Supers ! scénarisé par Frédéric Maupomé qui est l’une des toutes meilleures séries jeunesse du moment) Dawid associe ses crayons et ses pinceaux à la plume de Julien Frey, scénariste de Fatty, le premier roi d'Hollywood (personnage central du fascinant Babylon de Damien Chazelle qui vint de sortir sur les écrans !) ou de Lisa et Mohamed (dessiné par Mayalen Goust)…Le récit se pare des atours du roman graphique avec un personnage principal tendrement attachant empêché de vivre par une supposée malédiction familiale… Dans les premières pages, on le découvre adolescent, fruit d’une longue lignée dont chaque membre fut frappé par le malheur, jusqu’à son père qui, le jour de l’inauguration de la boulangerie qu’il venait de reprendre et où il officiait jusqu’alors comme simple apprenti, allait causer la mort du maire et se voir contraindre de fermer boutique… Bien qu’éminemment tragique, le tout est raconté avec tant de légèreté que ça en devient drôle… Par bien des aspects, le récit n’est d’ailleurs pas sans évoquer le Fabuleux destin d’Amélie Poulain, chef d’œuvre de Jean-Pierre Jeunet, tant l’enfance du héros marquée par le sceau du malheur que par la présence d’un récitatif qui ouvre et clôture l’album ou par certaines séquences, telle cette balade en scooter tendrement romantique, ou cet écrivain qui pousse le héros à se donner le droit de vivre, comme le peintre le faisait avec Amélie qu’il avait pris en amitié… Mais l’histoire se pare d’atours bien plus tragiques que dans la comédie romantique de Jeunet. ![]() Le tandem que forment Dawid et Julien Frey fonctionne étrangement bien, la douceur du dessin de l’un contrastant avec finesse avec l’atmosphère à la fois grave et légère qui règne sur l’histoire. Sensible et délicat, son trait donne vie à une galerie de personnages délicieusement décalés, à commencer par le jeune Théo qui semble définitivement inadapté au bonheur, paralysé par la peur de vivre. Les couleurs automnales dont il pare ses planches soulignent avec art les émotions de notre héros et contribuent à poser cette atmosphère romantique délicieusement décalée tout en renforçant l’analogie avec le film de Jeunet. ![]() ![]() Persuadé que son nom est frappé par une ancienne malédiction, Théo vit de petits boulots, loge encore chez son père alcoolique et refuse de déclarer sa flamme à Camille qu’il connaît et aime en secret depuis l’enfance… Mais il va croiser la route d’Antoine Pépin, un écrivain raté qui décide de l’aider à oser prendre le risque de vivre et échapper ainsi à son triste destin… Riche en péripéties impromptues et en émotions, cet album joliment édité par Vent d’Ouest est indéniablement l’un de nos gros coups de cœur de la rentrée… A lire sans modérations… - Vous m’avez raconté les échecs de vos parents. Mais vous, c’est quoi vos échecs ?
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