Fiche descriptive
18€
Chroniques Le serpent de feu ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() La solution apocalyptique ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() | ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Dans les méandres labyrinthiques des sous-sols de Londres, leurs adorateurs préparent en secret une ténébreuse cérémonie pour leur ouvrir les portes de notre monde et leur permettre de s’extirper de l’Ether… Seul le Dr. Harryhausen, secondé par son étrange et interlope assistant, semble être à même de contrecarrer leurs plans machiavélique… Tout est en place… Mais, alors que le sort de l’humanité est en train de se jouer, rien ne se déroulera vraiment comme prévu… ![]() une aventure victorienne, lovecraftienne, rocambolesque et ésotérique Si Benni Bødker est encore inconnu sous nos latitudes, cela ne devrait pas durer… L’univers occulte, joyeusement déjanté mais parfaitement maîtrisé dans lequel se déroule cet Homunculus n’est pas sans évoquer ceux imaginés par le prolifique et fascinant Joann Sfar et son jubilatoire Professeur Bell ou celui qui, s’inspirant plusieurs de ses séries, servent de cadre à Monstres, l’un de ses derniers jeu de rôle… L’ombre des tentacules du Cthulhu de H.P. Lovecraft n’est pourtant pas bien loin, l’aspect rocambolesque et follement burlesque en sus…Construit autour d’un personnage fascinant, le Docteur Harryhausen, investigateur de l’étrange, le récit, mené tambour battant, ne connaît nul temps mort. La relation qu’il entretien avec son étrange assistant, l’homoncule du titre, s’avère savoureuse à souhait… S’il la sortit des éprouvettes et des griffes de cette secte interlope aux relents apocalyptiques, le docteur se sert de lui comme d’une arme, faisant, pour un temps tout au moins, peu cas de ses états d’âme… Et pourtant, des états d’âme, il en a à foison ! Et si l’on ne peut que prendre en pitié cette créature, transformée par les étranges expériences du docteur en foudre de guerre, leurs échanges s’avèrent bien souvent poignants et délicieusement décalés, apportant une subtile dose d’émotions à ce récit débridé… ![]() La diabolique efficacité du scénario de l’auteur est renforcée par le formidable travail de Rune Ryberg, dessinateur danois dont le talent a été révélé grâce aux Aventuriers de l’Etrange. Si son trait follement énergique fait inévitablement penser au travail d’un Joann Sfar ou d’un Christophe Blain, il s’avère doté d’une personnalité intrinsèque qui, conjugué à un saisissant sens de la mise en scène, nous offre une expérience de lecture fascinante… Pourtant minimalistes, ses décors s’avèrent immersifs à souhait et on ne peut qu’être impressionné par la capacité qu’à l’artiste à retranscrire les émotions d’un homoncule, qui plus coiffé d’une cagoule et de lunettes opaques… Ses cadrages improbables sont d’une efficacité redoutable et contribuent à poser cette atmosphère ésotérico-rocambolesque qui est l’un des charmes de ce diptyque… J’apprécie tout particulièrement la couverture, par ailleurs joliment maquettée, dont l’illustration pose l’ambiance de l’album, avec ces tentacules évoquant des volutes de fumées sortant des cheminées de Londres et le Docteur et l’Homoncule qu’on devine faire face à une indicible menace… ![]() ![]() Le scénario de Benni Bødker entre en résonnance avec le dessin audacieux, dynamique et coloré de Rune Ryberg à qui l’ont doit notamment la (gentiment) horrifique et (indéniablement) féministe Sorcière en haut de la Montagne ou le bouleversant Toute une vie dans des sacs en plastique… Le dessinateur danois y fait montre de ses talents de metteur en scène en soulignant avec art l’ambiance joyeusement décalée de l’histoire… Entre Lovecraft, Mignolia et Sfar, l’univers de cette série s’avère particulièrement inventif et jubilatoire, d’autant que le duo de premiers rôles, formé par le Dr Harryhausen et un étrange homoncule, s’avère délicieusement décalé… Aussi, n’hésitez pas un instant et poussez les Portes de l’Etrange ! - Ne pas avoir d’enfance, pouvez-vous l’imaginer ?
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