Après avoir compris que derrière la Kicha, cette drogue qui qui fait des ravages dans les rangs de leur peuple se cachait une puissante organisation désireuse de débarrasser les terres d’Arran des races anciennes, Dunnrak et Hidden ont créé la Compagnie des Bannis.
Son objectif : détruire la Veuve Noire qui organise pour les différents royaumes la production et la distribution de la Kicha. Mais les quelques membres de la compagnie réunissant en son sein elfes, peaux vertes, nains et lutann peinent à convaincre leur congénère de se joindre à eux. Même le légendaire Redwin, désireux de se consacrer enfin à sa famille, décline leur offre, malgré la justesse de leur cause… Pourtant, lorsque Dröh, fils d’Oösram, met la main sur un butin fabuleux pour lequel une armée s’est entretuée, il comprend que cet or peur servir leur cause…
Grâce à cette manne providentielle, ils allaient recruter d’anciens mercenaires de la Compagnie du Croc de Fer et oser s’attaquer à l’un des fondateurs de la Veuve Noire : Duncan Tête de Loup, Roi de la Marche du Venkor…
Amorcée en 2013 avec
Le Crystal des Elfes bleus, premier tome de la série
Elfes, cette formidable saga d’heroic-fantasy ne cesse depuis de s’enrichir au fil des tomes et des séries, composant un fresque historique d’envergure qui donne la furieuse impression de s’immerger dans un monde cohérent et tentaculaire. Après
Elfes,
Nains,
Mages,
Orcs et Gobelins et
les Terres d’Ogon, l’univers s’enrichit d’une nouvelle série,
les Gerres d’Arran, crossover des différentes séries qui réunira des personnages emblématiques de la série pour dépeindre une nouvelle époque qui s’annonce des plus sanglante puisqu’à l’issue du premier opus de la série, une guerre d’envergure s’apprête à embraser les Terres d’Arran… Le genre de nouvelle série-concept à même de ravir les amateurs de l’univers amorcé par Jean-Luc Istin et d’en accentuer une fois encore sa densité… Cette impression de participer à un univers en pleine expansion, de voir son histoire s’écrire à travers le destin de personnages charismatiques et tourmentés est indéniablement l’une des richesses de cette construction narrative fascinante… Et ce n’est pas pour rien que les joueurs de jeu de rôle y virent bien vite un formidable terrain de jeu… ce qu’il a fini par devenir en 2021…
Une fois encore, difficile de ne pas se laisser entraîner par le récit ciselé et solidement charpenté signé par Jean-Luc Istin. La scène d’introduction plombe d’emblée l’ambiance avec une assemblé réunie sous les puissante et vertigineuses murailles de Kastennroc alors que des condamnés, fondateurs de la Compagnie des Bannis, s’apprête à y être pendus… On sent toute l’intensité dramatique cristallisée dans ce moment fatidique alors qu’on croise dans la foule des figures emblématiques de l’univers. Le reste ne sera qu’un grand flashback qui nous conduira au pied de ces murailles pour un final puissant… Le fait de connaître dès le début le tragique destin de cette poignée de dignes représentant des anciennes races rend le récit plus captivant encore. Le lecteur va suivre leur combat et leurs tentatives vaines de convaincre leurs semblables de ce qui se joue, leur projet fou de s’attaquer à la Marche du Venkor et leur capture... avant d’assister, médusés, à leur exécution et d’être achevé par une séquence finale particulièrement bluffante…
S’appuyant sur un storyboard de Jean-Paul Bordier pour les dernières pages de l’album, Brice Cossu compose des planches aussi immersives que dynamique et met en scène avec une redoutable efficacité une formidable galerie de personnages crées par d’autres artistes. Aussi à l’aide dans les séquences épiques ou dramatiques que dans d’autres plus légères (telle celle, irrésistible, du recrutement des mercenaires qui fera date), le dessinateur fait montre de ses talents de metteur en scène et de dessinateur alors que les couleurs du talentueux J. Nanjan qui soigne tout particulièrement les ambiances et met joliment en valeur les personnages où les lieux emblématiques où se déroulent l’histoire, s’avèrent comme de coutume de haute tenue…
Après Elfes, Nains, Mages, Orcs et Gobelins et Terres d’Ogon, voici donc qu’une nouvelle nouvelle série voit le jour dans ce qu’il convient désormais d’appeler les Mondes d’Aquilon : les Guerres d’Arran.
Amorcée par Jean-Luc Istin, ce premier tome s’avère épique et fascinant : mettant en scène des personnages emblématiques des séries sus-cité, l’histoire met nous conte la lutte d’une poigné de représentant des races anciennes désireuses de jeter à bas la Veuve Noire qui s’est donné pour but de les faire disparaître… Remarquablement bien construit et doté d’une structure narrative implacable, le récit est mis en scène avec une redoutable efficacité par un Brice Cossu particulièrement inspiré qui nous gratifie de cadrages vertigineux et percutants qui sous-tendent la dramaturgie du récit.
Alors que les tambours de guerres résonnent jusqu’aux contrées les plus reculées des Terres d’Arran, voici une nouvelle série qui commence sous les meilleurs auspices… Ce monde tentaculaire n’a décidemment pas fini de nous envoûter…
- Tu n’as pas encore brûlé toutes les raffineries que je t’avais indiqué ?
- Je manquais d’associés et les Terres d’Arran sont vastes.
- Il est urgent d’agir. Les rois étendent leur influence.
- Grâce à ton concours et à celui des autres Mages…
- Tu sais bien que je suis coincé par notre serment de loyauté envers les monarques d’Arran.
- Ça arrange bien certains d’entre vous.
- Deviendrais-tu amer Dunnrak ?dialogue entre Altherat et Dunnrak