La Terre étant devenue trop polluée, les humains ont dû se mettre en quête d’une nouvelle planète d’accueil où arrivent chaque années des vagues de migrant.

Après un an de voyage dans l’espace, Atalante et Mégara et leurs parents, de brillants scientifiques, viennent de débarquer sur Stellaria, une planète dotée d’une atmosphère à même d’accueillir les humains…

Pour Atalante, ce déménagement est une aventure palpitante qui va lui permettre de concrétiser son rêve : entrer dans l’Académie des Pilotes de Vaisseaux… Mais pour Mégara, sa jumelle, c’est une source d’angoisse : elle est nostalgique de la Terre et des amis qu’elle a dû y laisser…

Se feront-elle à leur nouvelle vie ?

Ce premier tome de Stellaria s’adresse clairement à un public ado en décrivant la vie de deux jumelles débarquant sur une nouvelle planète comme d’autre débarqueraient « juste » dans un nouveau collège… On s’étonnera que le terme « étoile » soit utilisé en lieu et place de « planète » alors que toute vie est impossible sur une étoile qui est une boule de gaz qui peuvent attendre les trois millions de degrés… Mais passons sur cet aspect scientifique qui n’interfère en rien avec l’histoire…

De caractère très différents, les deux jumelles s’avèrent d’emblée très attachantes, les jeunes lectrices (et lecteur) s’identifieront sans peine à l’une ou l’autre en fonction de leurs caractères. Collège oblige, l’aspect du harcèlement est abordé mais en filigrane… C’est plus l’amitié (entre l’intrépide Atalante et Brio, jeune cadet de l’Académie Aérienne qui va l’aider en secret à passer les épreuves de sélection) et surtout les relations entre membre d’une même fratrie qui sont abordées… Lorsque sa sœur apprends le secret qu’Atalante partage avec Brio, elle va se retrouver confrontée à un dilemme : que doit-elle faire ? Trahir la confiance de sa sœur pour l’empêcher de prendre des risques inconsidérés ou la laisser désobéir malgré les risques encourus ?

Le dessin rafraîchissant de Sara Lozoya s’inscrit dans le style manga, mettant en image des personnages particulièrement expressifs qui évoluent dans des décors assez minimalistes mais suffisant pour poser un cadre. Les couleurs acidulées apportent une note tonique à l’ensemble… Le E-carnet d’Atalante, façon Carnets de Cerise, qui vient ponctuer le récit, permettant à la scénariste de développer le ressenti de l’ado…

Léger et rafraîchissant, ce premier tome de Stellaria nous entraîne sur une planète où les jumelles Atalante et Mégara viennent de débarquer après un voyage interstellaire d’une année…

Alors qu’Atalante se montre enthousiaste à l’idée d’explorer un nouveau monde fascinant, sa sœur est angoissée à l’idée de découvrir son nouveau bahut et nostalgique de ses anciens amis…

D’inspiration manga, le dessin et les couleurs acidulées de Sara Lozoya mettent avec efficacité en images le récit très girly de Natacha Godeau…

- […] La Terre te manque toujours autant ?
- Moi, j’aime bien Résidence. J’ai l’impression qu’on peut y vivre des trucs géniaux.
- Il n’y a pas assez de verdure ! J’aurais préféré habiter u hameau.
- N’importe quoi ! C’est réservé aux bureaux et aux établissements scolaires je te rappelle.
- Mais ça me fait tout drôle à moi. Sur Terre, on habitait à la campagne et…
- On n’est plus sur Terre, Mégara !
- … Et on ne connaît plus personne !
dialogue entre Atalante et Mégarz