Fiche descriptive
15€95
Chroniques |  |
Seuls ?
     Londres, de nos jours… Un orage particulièrement violent a fait basculer le monde dans l’horreur… Les adultes semblent pris d’une folie meurtrière…Face à l’apocalypse, Jason et sa bande d’ami s’organisent pour survivre dans l’immeuble où ils se sont réfugiés… Conscient de la nécessité de se ravitailler, Terry décide d’effectuer une sortie pour trouver de la nourriture dans une épicerie qu’il sait proche tandis que Jason songe à partir à la recherche de Louise, sa grande sœur qui était scolaire en sortie au Musée d’Histoire Naturelle de la ville lors de la tempête… Après avoir assisté médusée à la formation d’une effrayante boule d’énergie qui se forme dans le ciel, attire à elle les adultes et absorbe ce qu’il leur reste de vie avant de recracher des créatures terrifiantes, Louise et Ranee, blessée, tentent de s’extirper des décombres pour se réfugier dans un immeuble… Une tension qui va crescendo… Talentueux dessinateur (Spynest, Le Ventre de la hyène, les Chiens de Pripyat, Maïdan Love…), Christophe Alliel signe avec ces Mondes Electriques la première série dont il assure le scénario et le dessin. Et le fait est qu’il fait montre d’une indéniable maîtrise narrative…On retrouve dès les premières pages l’atmosphère oppressante et fantastique du premier opus qui n’est pas sans évoquer celle du Stranger Things des frères Duffer où l’on retrouvait une bande d’ados luttant contre des abominations sans nom… Dans une ambiance fin du monde, on suit en frémissant cette bande de gamins attachants qui réagissent comme ils peuvent au maelstrom qui emporte un à un tous leurs repères et leurs certitudes… Alors que dans Seuls (de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti), les gamins livrés à eux-mêmes tentaient de retrouver la trace des adultes disparus, ceux des Mondes Electriques s’efforcent pour la plupart de ne pas croiser leur route tant ils semblent avoir basculer dans la folie furieuse et n’être plus eux-même… L’univers apocalyptique aux accents lovecraftiens imaginé par l’auteur possède sa propre cohérence et se heurte par moment à la logique qu’on semblait percevoir, faisant perdre au lecteur ses repères et les certitudes qu’il avait pu se construire après le premier tome : pourquoi croise-t-on des adultes qui semblent échapper au mal qui frappe l’humanité ou au contraire un enfant qui y succombe subitement ? Ce climat d’incertitude ne fait qu’augmenter l’angoisse savamment distillé dans les pages de l’album avec un dosage parfait entre action survoltée et scènes plus intimiste…Difficile de ne pas être bluffé par le découpage percutant de Christophe Alliel et le choix pertinent de ses cadrages qui accentuent la tension de façon saisissante. Son trait nerveux et dynamique donne vie à une poignée de personnages attachants et dépassés par les évènements auxquels ils sont confrontés… mais aussi à des créatures malsaines et angoissantes à souhait qui manipulent les humains pour mieux servir leurs sombres desseins… La travail sur la lumière et la colorisation soignée de la coloriste canadienne Michele Assarasakorn renforcent l’atmosphère angoissante qui va crescendo au fil des pages pour un final ébouriffant qui nous laisse dans la frustration de l’attente du troisième et dernier opus de la série…  Après un premier tome aussi angoissant qu’entraînant, Christophe Alliel nous entraîne une fois encore dans ses fascinants Mondes Electriques à la suite d’une poignée d’ado livrés à eux-mêmes depuis que les adultes ont basculé dans une folie furieuse…Porté par un dessin dynamique et un découpage renforçant l’atmosphère oppressante de l’histoire, ce second opus nous immerge plus loin encore dans l’horreur… Le monde semble avoir irrémédiablement basculé alors que de mystérieuses créatures à même de manipuler les humains ont déferlé sur Londres… Séparés par la tempête qui semble avoir ouvert une porte de leur dimension vers notre monde, Jason et sa sœur tentent de survivre au milieu du chaos… Si la série le destine à un public adolescent, le scénario parfaitement maîtrisé et l’équilibre entre les séquences d’action et de scènes plus intimistes font des Mondes Electriques une sympathique série qui s’inscrit dans la mouvance du Stranger Things des frères Duffer… - Non !!
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