Gil St André a repris son rôle de chef d’entreprise dans la région lyonnaise et a réuni autour de lui une équipe d’ingénieur chevronnés… Mallone est l’un d’entre eux. Lorsqu’il arrive une nouvelle fois au bureau le visage meurtri, il est l’objet de moqueries de la part de ses collègues qui apprennent à Gil qu’il se fait humilier et maltraiter par sa femme…

Lorsque cette dernière est retrouvée morte, Mallone est rapidement arrêté tant les apparences sont contre lui… Mais, pour son patron, Mallone n’a pas le profil d’un assassin. Alors que tout l’accuse, Gil va tenter de l’innocenter… Témoin d’une altercation entre Marie-Jeanne, la compagne de Mallone et un voisin qui était présent sur les lieux au moment du crime, Gil va demander à un détective d’enquêter sur le jeune homme… Ce qu’il apprend ressemble bien à un motif d’homicide…

Reste à trouver les preuves de son crime ou à parvenir à le faire avouer… Ce qui ne sera pas une mince affaire…

Né en 1996 sous la plume et les crayons de Jean-Charles Kraehn, Gil Saint André poursuit ses aventures policières. D’abord au centre de celle-ci, il a commencé à s’intéresser aux affaires des autres pour devenir une sorte de détective amateur mais éclairé mû par un sens de l’humain et de la justice affûté… Après avoir abandonné le dessin au talentueux Sylvain Vallée et avoir un temps repris le flambeau, c’est à Chrys Millien qu’il revient désormais de dessiner ces nouvelles enquêtes…

Comme les précédents albums, nous avons le droit ici à un récit auto-conclusif qui pourrait presque se suffire à lui-même si la personnalité du héros n’était au centre de ses aventures et ne s’enrichissait de ses enquêtes passées… Cette fois-ci, il va tenter de venir en aide à l’un de ses employés pour le sortir d’un sacré guêpier où il s’est, bien malgré lui, fourré… Le déroulé de l’enquête s’avère savamment élaboré et les différents rebondissements s’enchaînent de façon fluide et parfaitement cohérente, jusqu’au dernier rebondissement…

S’inscrivant dans une ligne classique, le dessin réaliste de Chrys Millien colle parfaitement à l’aspect éminemment crédible de la série. S’appuyant sur des photos, le travail sur les décors pourra surprendre mais l’ensemble n’en reste pas moins convaincant.

Avec l’Assassin innocent, Gil St André reprend du service pour tenter d’innocenter l’un des ingénieurs qu’il a embauché d’un crime dont il semble être le coupable désigné…

Les différents éléments de l’enquêtes s’imbrique de façon cohérente pour un final inattendu et néanmoins plausible et cohérent…

Succédant à Sylvain Vallé à qui Jean-Charles Kraehn avait un temps confié le dessin de la série, Chrys Millien met son trait réaliste et classique au service d’une enquête joliment écrite qui ravira les amateurs de polars en général et de Gil St André en particulier…

- Le test ADN est formel…
- Meeeerde !
-A la PJ, ils pensent que ton gus a d’abord tenté d’étrangler sa femme puis l’a poussé en bas de l’escalier. C’est la chutte qui l’a tuée…
- Les éléments sont contre lui, c’est vrai, mais il doit faire cinquante kilos tout mouillé et elle cent vingt au bas mot… Je ne le vois pas gagner dans une lutte mano à mano avec elle… Je peux te dire qu’elle a une sacrée force. Et lui pas le profil d’un meurtrier.dialogue entre