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Night Fever
Night Fever



Fiche descriptive

Policier

Ed Brubaker

Sean Phillips

Jacob Philipps

Delcourt

Contrebande

18 octobre 2023


16€95

9782413080848

Chronique

En voyage d'affaires en Europe, Jonathan Webb n'arrive pas à dormir. Au lieu de cela, il se retrouve à errer la nuit dans une ville étrangère, avec son nouvel ami, le mystérieux et violent Rainer comme guide. Rainer montre à Jonathan le monde caché de la nuit, un monde sans règles ni limites.

Mais lorsque le plaisir se transforme en danger, Jonathan risque de se retrouver piégé dans le noir...
un chef d'oeuvre!


Fascinante variation
Night Fever, planche de l'album © Delcourt / Phillips / Brubaker / PhillipsDans l’avion qui le conduit au salon du livre de Londres, Jonathan Webb, représentant d’une maison d’édition américaine, se lance dans la lecture d’Alors le Feu.

Ce bouquin, il aurait dû le lire depuis longtemps mais, rompu au métier de représentant, Jonathan se contentait depuis longtemps de lire le quatrième de couverture et quelques chapitres pour en vendre les droits… Mais ce roman de Denn Pickett allait fortement ébranler ses certitudes… A la fin du premier chapitre, l’auteur décrivait un rêve primal et récurent que faisait son héros, un rêve que Jonathan Webb a déjà fait par le passé et qui était lui apparait à présent un cri déchirant pour revendiquer sa liberté…

L’idée que sa vie bien rangée ne correspondait pas à ses aspirations allait l’obséder au point de ne plus pouvoir trouver le sommeil… Un soir, il suit un couple masqué et élégamment vêtu et usurpe l’identité d’un inconnu pour pénétrer dans un dédale souterrain ou de riches clients s’adonnaient à leurs vices : sexe, alcool, jeu et violence…

Un monde sans limites ni règles s’offraient à lui, lui donnant l’opportunité d’être celui qu’il rêvait d’être, un monde dans lequel il allait s’enfoncer et peut-être se perdre…


Night Fever, planche de l'album © Delcourt / Phillips / Brubaker / Phillips
Docteur Webb et Mister Griffin
Les seuls noms d’Ed Brubaker et Sean Phillips figurant sur la couverture suffisent à captiver l’attention de tout amateur de polars… Il faut dire que ce duo formé par le scénariste et le dessinateur ont signé de petits chef d’œuvres de romans (graphiques) noirs, de Criminal à Reckless en passant par Fondu au noir ou Scène de crime

Night Fever propose une fascinante variation autour de la thématique de L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde de Robert Louis Stevenson. On retrouve un homme à la vie (trop) bien rangée qui, remuée par la lecture d’un roman, va prendre le temps de regarder sa vie et de constater que son emploi, sa femme et ses enfants ne contribuent en rien à lui donner la vie dont il rêvait jadis… Une rencontre impromptue avec un sauveur providentiel allait lui faire prendre un tournant inattendu qu’il imagine être salutaire… Ne plus être le fade et pâlot Jonathan Webb et incarner l’énigmatique et insaisissable Mister Griffin, libre (enfin !) de toute entraves morales, va devenir sa raison d’être, malgré les improbables situations auxquelles il allait être confronté et durant lesquelles, dopé par l’adrénaline et se souciant peu des conséquences de ses actes, il allait mettre sa vie en jeu pour avoir la grisante sensation d’être en vie, après des années passées dans une stase étriquée…

Night Fever, planche de l'album © Delcourt / Phillips / Brubaker / PhillipsAu fil des pages et des rencontres, Ed Brubaker nous esquisse le portrait psychologique d’un homme traversant une crise de la quarantaine particulièrement gratinée qui se rêvait écrivain et qui n’est que revendeur de droits pour un éditeur… On le suit dans sa lente descente aux enfers un temps masquée par les brumes trompeuses du renouveau… Et le récit s’avère être aussi fascinant que captivant lorsque le piège se referme sur lui, laissant peu de doute quant à l’issue de son histoire et de sa vie… Mais le scénariste maîtrise son sujet de bout en bout, jusqu’à la dernière case, glaçante, qui rebat les cartes et laisse une porte entrouverte sur les ténèbres…

un dessin somptueux au service d’un polar noir implacable
Pour porter ce thriller délicieusement oppressant, Sean Phillips donne une fois encore le meilleur de lui-même et ce dès la classieuse couverture qui pose d’emblée une ambiance à la fois violente et feutrée… D’abord pleine d’élégance, la couverture se révèle particulièrement inquiétante lorsqu’on prend le temps de la détailler… Composé avec un soin méticuleux et accompagnée d’un récitatif ciselé, les planches de la première séquence posent d’emblée cette atmosphère singulière qui baigne ce polar… Il y a quelque chose de très cinématographiques dans les cadrages dont use cet artiste chevronné pour rendre son récit plus palpitant et entraînant encore et les couleurs surprenantes mais indéniablement envoûtantes de Jacob Philipps subliment littéralement les planches de son père, distillant une ambiance oscillant entre violence et raffinement… Du grand art !

Night Fever, planche de l'album © Delcourt / Phillips / Brubaker / PhillipsPetite pause salutaire entre deux albums de Reckless, Night Fever nous entraîne dans le brouillard londonien, à la suite d’un homme subissant de plein fouet la crise de la quarantaine…

A la faveur de la lecture d’un roman, Jonathan Webb, représentant pour une maison d’édition américaine, va se remettre profondément en question et se laisser entraîner dans des milieux interlopes, grisé par une liberté qui n’a jamais été la sienne… A l’abris derrière le masque d’une nouvelle identité, il va s’affranchir de toute valeur morale et se laisser entraîner dans des nuits sans fins, fiévreuses et dangereuses…

Porté par la narration comme de coutume impeccable de l’immense Ed Brubaker, des dialogues et des récitatifs ciselés et le dessin envoûtant d’un Sean Phillips au sommet de son art, Night Fever est un polar délicieusement oppressant à ranger aux côtés de leur Criminal, chef d’œuvre incontournable…


C’est comme ça que Rainer est entré dans ma vie… Même si je l’avais déjà vu auparavant… Je ne me suis souvenu de lui que plus tard. Pourquoi ai-je cntinué de mentir ? Je pourrais me poser cette question à tout jamais.dialogue entre


Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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COPS se propose de vous entraîner dans un proche futur, celui de la Californie des années 2030. Jeune recrue fraîchement émoulue de l'Académie de Police, fils à papa pistonné, ex-fédéral ou vétéran issu de la police ou de l'armée, c'est à vous désormais de combattre le crime sous toutes ses formes au coeur de la Cité des Anges, en intégrant les rangs de l'unité COPS - Central Organisation for Public Security, élite et vitrine d'un LAPD à bout de souffle. ...