Nahel débarque au japon, mû par son rêve de devenir mangaka en intégrant le Studio Koma dirigé par Komatsu dont il admire le travail… Mais, trop occupé, ce dernier ne daigne pas même pas le recevoir…
Nahel loge au cœur d’Akihabara, le royaumes des otakus qui ne vivent que par et pour leurs passions, dans un petit appartement vétuste situé au-dessus de la boutique d’électronique de son propriétaire, Monsieur Mirai, un petit vieux avenant et sympathique. Mais un jour, tout bascule : la petite-fille de Monsieur Mirai qui vivait en recluse à l’étage est enlevée et Mirai, agonisant, lui remet une mystérieuse clef… Tandis que les ravisseurs revenaient sur les lieux de leurs crimes, Nahel s’enfuit par la fenêtre, aidé par Soba, une jeune collégienne un peu marginale qui le conduit au Mystery Café, un restaurant tenu par un cuisinier bienveillant et excentrique qui officie aussi comme détective privé…
Ce dernier lui propose de l’héberger tandis que, engagé par la sœur de la disparue, il tente de retrouver sa trace… Bien malgré lui, Nahel va participer à cette enquête riche en rebondissements qui allait lui faire découvrir un univers insoupçonné…
La douceur et la beauté de leurs aquarelle et leur passion pour le japon rendent chacun des albums créés par l’Atelier Santô somptueux et fascinants… Aussi, cette nouvelle histoire se déroulant dans le Tokyo des otakus ne pouvait qu’attirer notre attention, d’autant que la couverture, superbe et intrigante, donne furieusement envie de se plonger dans les ruelles d’Akihabara à la suite de Nahel…
Dès les premières cases, les auteurs nous entraînent dans ce Japon qu’ils aiment tant par le truchement de leur dessin généreux et leurs pinceaux sensibles et délicats qui retranscrivent avec art tant la modernité du Pays du Soleil Levant que ses traditions ancestrales… On s’attache d’emblée aux différents personnages de l’histoire, de ce jeune héros, aspirant mangaka devenu bien malgré lui détective aux côtés d’un cuisinier quelque excentrique et ancré dans le passé, d’une jeune collégienne débrouillarde et rebelle et d’un chien fort logiquement baptisé Watson… Tous les quatre vont former une équipe de détective, unie et complémentaire, dont l’enquête va nous emmener à découvrir des pans de la culture japonaise méconnus du profane…
Remarquablement construit, le récit s’avère tout à la fois rythmé et entraînant et l’enquête tout aussi surprenante que mouvementée… Cécile Brun et Olivier Pichard, le tandem d’auteurs constituant l’Atelier Santô, parviennent à maintenir ce rythme soutenu tout en nous faisant partager les émotions de Nahel qui découvre ce Japon dont il rêvait. Leur façon de nous faire partager l’émerveillement et l’émotions de ce français fraîchement débarqué rende ce personnage éminemment sympathique et l’intrigue plus immersive encore. Le choix des cadrages s’avère aussi audacieux que fascinant, rendant la lecture de l’album particulièrement fluide tout en renforçant la dramaturgie de ce premier récit, baigné d’une douce mélancolie…
On sent la passion sincère des deux auteurs pour ce pays et sa culture et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est communicative ! On les imagine sans peine avoir rempli de nombreux carnets de voyage où ils puisent la matière de leurs histoires, comme tend à le montrer le passionnant « dossier secret » qui referme l’album et vient apporter un éclairage sur leurs voyages et la thématique de cette première enquête. Repérages, interview, appétissante recette de cuisine dont la lecture titille nos papilles et plan du quartier d’Akihabara (Akiba pour les intimes) et du Mystery Café sont au menu de ce passionnant dossier…
Cécile Brun et Olivier Pichard, tandem constitutif de l’Atelier Sentô à qui l’on doit notamment La fête des Ombres, nous entraînent une fois encore dans ce Japon qu’ils aiment tant…
Lorsqu’il débarque au Pays du Soleil Levant pour y devenir mangaka, Nahel ne savait pas qu’il allait vivre de folles aventures… Lorsque la petite-fille de son logeur est enlevée par une bande de malfrats, Nahel est sauvé in extrémis par Soba, une jeune collégienne qui le conduit au Mystery Café, un restaurant dont le patron officie aussi comme détective… Ensemble, et avec le concours de Watson, ils vont se lancer sur les traces de la jeune fille pour une enquête surprenante et mouvementée…
Porté par un dessin généreux sublimé par de somptueuses aquarelles qui nous immergent dans un Japon écartelé entre tradition et modernité et des personnages attachants animés avec art, cette première enquête du Mystery Café s’avère tout à la fois immersive, rythmée, passionnante et mélancolique… C’est peu dire qu’il nous tarde de découvrir les prochaines enquêtes du quatuor d’enquêteurs du Tokyo Mystery Cafe !
- […] Suis-moi, j’ai une idée !
- On… On devrait pas plutôt attendre le patron ? Tu fais souvent ça ? L’assister dans ses enquêtes ?
- Faut bien. Je sais pas si t’as remarqué, mais le patron est resté coincé au siècle dernier. Alors je lui donne un coup de main pour tout ce qui est un peu trop « nouveau » pour lui.
- Tes parents sont au courant ?
- On oublie ma famille, OK ? Et traîne pas, j’ai cours après..dialogue entre Soba et Nahel
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