1940. L’Angleterre a rejeté la proposition le traité de non-agression proposé par Hitler. L’armée allemande s’apprête à déferler sur les côtes britanniques défendues par la Royal Air Force qui fait face, malgré leur infériorité numérique… Tandis que les dragons de la Wunderdrachen participent au combat, le Premier Ministre, Winston Churchill réclame l’abrogation de la loi ordonnant l’éloignement des dragons d’Angleterre…
Pilote d’exception, le lieutenant de Kent forme son fils, Edward, pour qu’il devienne un pilote émérite depuis qu’il est en âge de voler. Lors d’un vol d’entraînement, un dragon particulièrement véloce vole un temps aux côtés de son chasseur… Mais ce n’est pas lui que le dragon cherchait, mais sa sœur, Alexandra… Pour de mystérieuses raisons, la jeune fille est inextricablement liée au dragon…
Alors que s’annonce la Bataille d’Angleterre et tandis qu’Edward s’engage comme pilote, les Kent décident d’envoyer leur fille et leur plus jeune fils, Michaël, à l’abris aux Etats-Unis… Mais, attaqué par des chasseurs allemands accompagnés de deux énormes dragons, leur navire s’embrase et sombre dans l’Atlantique…
Ce n’est certes pas la première fois (et sans doute pas la dernière !), que des auteurs inventifs et audacieux réécrivent la Grande histoire en la teintant de fantasy… Pierre Pevel et Jean-Philippe Jaworski l’ont fait avec brio, l’un avec ses Lames du Cardinal, l’autre avec son Gagner la guerre… Qu’allait donner cet album qui revisitait la Bataille d’Angleterre en y ajoutant de terrifiants dragons combattant aux côtés des Hawker Hurricane, Spitfire et autres Messerschmitt ? La présence au générique des talentueux Nicolas Jarry et Vax ne pouvaient que nous donner envie de nous plonger dans ce récit fantastique et uchronique…
Et le fait est que, dès les premières pages, la magie opère… Alors que la somptueuse couverture de Bertrand Benoit pouvait laisser entrevoir un récit centré sur des combats aériens virevoltants, Nicolas Jarry tisse un récit captivant mettant en scène les membres d’une famille meurtrie par la guerre qui s’amorce… Solidement charpenté, le récit se compose de deux histoires parallèles, l’une se centrant sur Alexandra dont le lien avec son dragon va se renforcer au fil des pages, l’autre sur Edward qui fait ses premières armes dans la Bataille d’Angleterre et fait montre de ses talents de pilotes. L’un et l’autre récit s’avèrent aussi passionnants et qu’entraînant tandis le passage de l’un à l’autre instaure cette délicieuse frustration qui est la marque des grands récits…
Porté par des dialogues crédibles qui reflètent avec finesse le caractère des différents protagonistes, d’Alexandra qui prend peu à peu conscience du lien qui existe entre elle et le dragon en passant par Taggart, le gardien de phare dont la rudesse cache une blessure ancienne, le scénario s’avère en tous points captivant tant par sa densité que par les questions qu’il soulève… Décidemment, Nicolas Jarry n’en finit plus de nous envoûter par la richesse de ses histoires et la densité de ses personnages délicieusement nuancés…
Si le scénario s’avère captivant, force est de reconnaître que le fascinant dessin de Vax est pour beaucoup dans l’efficacité du récit. Si le trait virtuose du dessinateur s’avère être d’un dynamisme saisissant dans les séquences de combats aériens, c’est son travail sur la physionomie des personnages qui rend l’histoire si prenante, avec une mention spéciale pour Alexandra qui va en l’espace d’un album effectuer sa mue et abandonner sa part d’enfance pour devenir une combattante froide et implacable… Les compositions de l’artistes sont littéralement sublimées par les couleurs fascinantes de Vincent Powell et son formidable travail sur la lumière et les matières…
Avec Guerres & Dragons dont le titre évoque un célèbre jeu de rôle, Nicolas Jarry et Vax nous entraînent dans un monde en guerre où de féroces dragons participent aux combats aériens et pourraient bien décider de l’issue de la Bataille d’Angleterre…
1940. L’Angleterre a rejeté le traité de non-agression de l’Allemagne nazie et Hitler compte bien lui faire payer chèrement ce camouflet… Comme durant la Grande Guerre, des dragons s’éveillent et vont se lier à des hommes et à des femmes pour influencer le cours de la guerre… Fille du lieutenant de Kent, Alexandra est de celle-ci et si elle refuse un temps de s’abandonner au lien la reliant à un dragon particulièrement véloce, elle sera contrainte de faire appel à lui pour sauver son jeune frère qu’elle a juré de protéger d’une mort certaine…
Si, littéralement sublimées par les couleurs fascinantes de Vincent Powell, les compositions de Vax s’avèrent être de toutes beauté, le scénario de Nicolas Jarry et ses fascinants personnages amorcent un récit de fantasy historique des plus prometteur… et dont il nous tarde de lire la suite !
Lorsque qu’une guerre embrase le monde, les dragons s’éveillent et se lient à des héros, bouleversant le cours de l’Histoire..quatrième de couverture
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