Désireuse de conquérir la Caledonia, les légions romaines se heurtent à la farouche résistance des scots.

Lors d’une sortie, la IXe légion subit une embuscade meurtrière et est contraint de se replier derrière les palissades du camp. Malgré les pertes, le centurion Lucius Aemilius Karus a matière à se réjouir : ses troupes sont parvenues à faire une prisonnière : Leta, la propre fille de Galam, puissant chef de clan scot.

Lucius compte bien l’utiliser pour faire pressions sur son père et l’obliger à faire allégeance à Rome… Mais Leta n’est pas femme à se laisser dicter sa conduite et encore moins par un romain…

Quatre mois après le Brigantus d’Herman père et fils, voici que parait Caledonia qui nous entraîne dans les terres hostiles de Calédonia à la suite des légions romaines bien décidée à apporter la Pax Romana… Mais là où Herman dépeignait un récit violent et âprement réaliste, Eric Corbeyran et Emmanuel Despujol jouent la carte du fantastique en invitant des Fomôrés, créatures issues de la mythologie celte qui, au prix de sacrifices sanglants, vont assister les scots dans leur lutte contre les légions de Rome.

Le récit se centre sur la XIe Légion qu’aurait levé César pour la conquête des Gaulles… Les historiens ont longtemps cru qu’elle avait disparu en écosse en l’an 117 de notre ère bien qu’on s’accorde désormais qu’elle fit encore parler d’elle en Germania où elle disparue aux alentours de 160… Mais la période choisie par le scénariste laisse à penser qu’il a opté pour la première version… Ce qui laisse augurer un avenir des plus funeste pour les hommes composant cette fameuse légion ! On suit le destin de Lucius, centurion à la tête de la Légion qui va faire des choix qui vont peu à peu le discréditer aux yeux de ses hommes alors que des créatures infernales vont lancer une attaque meurtrière sur le camp avant d’être repoussée grâce à la présence d’esprit de Lucius… Mais pour combien de temps ? Lucius va jouer sa dernière carte en libérant son précieux otage pour qu’elle aille porter à son père sa proposition de paix… Mais les scots vont réveiller des forces ténébreuses… Le récit est intrigant et, au vu du cliffhanger de l’album, on se dit qu’il s’apprête à se décentrer tant le sort de la IXe Légion semble scellé…

Signées Emmanuel Despujol, les planches posées par Eric Corbeyran sur les réseaux sociaux donnaient furieusement envie de découvrir l’album… Ses compositions donnent de l’ampleur au récit en nous offrant de saisissants visuels de cette Caledonia où moururent tant de romains… Mais si les planches monochromes publiées par le scénariste sur les réseaux sociaux donnaient la mesure du talent du dessinateur, il y a quelque chose de perturbant dans la couleur, peut-être un peu trop lisse et un brin trop froide… même si certaines séquences s’avèrent très réussies…

Premier opus d’une trilogie, la IXème Légion nous entraîne dans les terres hostiles et inhospitalières de Calédonie, l’actuelle Ecosse à qui Rome tente d’imposer la Pax Romana.

Lucius Aemilius Karus dirige la IX Légion et ses décisions pour soumettre les scots se soldent bien souvent par de cuisants échecs… Lors de leur dernière sortie, ses légionnaires sont tombés dans une embuscade où bon nombre d’entre eux ont trouvé la mort… Mais ils sont parvenus à faire une prisonnière de marque : Leta, la propre fille de Galam, puissant chef de clan scot, est désormais à leur merci… Le centurion espère la voir convaincre son père d’accepter ses conditions… Mais, farouche guerrière, Leta n’est pas femme à se soumettre… Lucius l’apprendra à ses dépens…

Rehaussé par un encrage souple et élégant, le dessin d’Emmanuel Despujol nous entraîne avec force dans cette Caledonia qui donne son nom à la série… Ce premier opus abandonne la IX Légion à son destin, légion que les historiens ont longtemps crues disparue en Calédonie aux alentours de l’an 117 de notre ère… Soit à l’époque où se déroule le récit… Voilà qui ne laisse augurer rien de bon pour Lucius et ses hommes

- Si tu l’achèves, je te tue de mes mains.
- Sa vie est déjà entre celle des dieux.
- Cette guerrière est la fille de Galam ! Sa vie vaut plus que la tienne. Avec une telle monnaie d’échange, notre défaite aura au moins été utile à quelque chose et nous pourrons convaincre Galam à rendre les âmes.
- Ma parole ! Tu n’es pas seulement un mauvais commandant… Tu es un rêveur ! Je ne sais pas ce qui est pire !
- A ta prochaine insulte, ce n’est pas ma main qui te corrigera, c’est ma lame !dialogue entre Lucius et