Fiche descriptive
15€95
Chroniques Le trône de rubis ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Stormbringer ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() le Loup Blanc ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() La Cité qui Rêve ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Le Nécromencien ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() | ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Si leur quête n’a rien donné et qu’Elric, hanté par son épée qui le hante et lui apparait sous l’apparence d’une femme, a préféré la laisser partir, pour ne pas que Stormbringer ne vole son âme, elle a permis à l’Empereur déchu de faire la connaissance de Tristelune, un humain jovial et insouciant qui parvient parfois à lui faire oublier les tourments qui le ronge… Ensemble, ils font voile vers Dhakos, la Cité aux Mille Flèches, pour répondre à l’appel de la Reine Yishana, souveraine du Jarkhor… Elle s‘apprête à demander à Elric son aide à propos d’une tour qui menacerait l’équilibre des Royaumes… Mais cette dernière est un portail au-delà duquel la magie élémentaire et celle, plus ténébreuse de Stormbringer, sont inopérantes… ![]() un dessin charnel et sensuel au service d’une histoire fascinante Trois années ont passé depuis la parution de La Cité qui Rêve, qui refermait le premier cycle d’une formidable adaptation du chef d’œuvre de Michael Moorcock, réalisé par une équipe d’auteurs et d’artistes débordant de talent… C’est au tour de Valentin Sécher qui a travaillé dans l’univers tentaculaire des Méta-Baron et signé les dessins de l’Heure du Dragon, douzième album de la série consacrée à Conan, de reprendre le flambeau…Comme Pierre Pevel qui signe la préface de l’album, j’ai découvert Elric peu après le Seigneur des Anneaux de Tolkien grâce à des amis qui me firent découvrirent par la suite le jeu de rôle et me firent arpenter, entre autres mondes, les Jeunes Royaumes… Comme beaucoup d’ados, les romans de Moorcock me firent forte impression, et le cycle d’Elric tout particulièrement… Difficile de ne pas être saisi par ce héros albinos à la santé défaillante qui ne tient debout que grâce à Stormbringer, sa maléfique épée qui boit les âmes de ceux qu’elle tue et lui confère sa force… Personnage cynique et désabusé, il aspire à la vie simple d’un d’homme et tente d’échapper à son sinistre destin… ![]() Les planches de l’album sont du même acabit. Sublimé par une mise en couleur qui joue avec maestria avec les ombres et les lumières, le trait charnel et sensuel de Valentin Sécher met en scène un Loup Blanc particulièrement convainquant dont il fait ressortir avec force les états d’âme et les tourments. Son découpage est fascinant, tout entier au service du scénario de Julien Blondel et Jean-Luc Cano qui reprend les lignes de forces du roman de Moorcock. Plan larges et resserrés se suivent pour souligner la dramaturgie, la sombre mélancolie d’une scène ou nous offrir de saisissants visuels, tel celui de la cité portuaire de Dhakos… Les scènes de combats sont chorégraphiées avec art, tel l’impressionnant abordage du navire de Pan Tang alors que celles où Stormbringer s’incarne sous les traits d’une amante sensuelle et ténébreuse, portent une charge érotique saisissante… ![]() ![]() Deux années ont passé depuis le sac d’Imrryr et la mort de Cymoril, son seul Amour. Elric parcourt sans but les jeunes royaumes, croisant la route de Tristelune, un humain jovial qui deviendra son confident et ami… Répondant à l’appel de Yishana, Reine de Jarkhor, tous deux font voile vers Dhakos où Elric croisera la route de Theleb K'aarna, appelé à devenir son plus fervent ennemi… L’impressionnant Valentin Sécher reprend le flambeau. Son trait sensuel est sublimé par une mise en couleur virtuose qui joue avec art avec les ombres, reflets des tourments qui rongent le Loup Blanc. Révélé par son formidable travail sur les Méta-Barons, il nous immerge avec force dans les Jeunes Royaume à la suite de l’Empereur déchu qui marche inexorablement vers son tragique et funeste destin… Si son interprétation des différents personnages s’avère saisissante et les séquences de combat tout juste virtuoses, les séquences où Stormbringer semble s’incarner sous les traits d’une amante possessive, sensuelle et ténébreuse s’avèrent des plus fascinantes… Bien écrit et graphiquement somptueux, ce Nécromancien amorce un nouveau cycle qui s’annonce tout aussi prometteur que le premier… Est-il besoin de dire qu’il nous tarde de lire la suite ? - As-tu connu la passion, Tristelune ? As-tu déjà éprouvé le sentiment de tout avoir… et de tout perdre par ta faute ? De n’être plus qu’un pion sur l’échiquier des dieux… et de causer la mort de tout ce qui t’est précieux ? Il y a tant de chose que je n’aurai jamais... L’humanité… la paix… Cet espoir insensé qu’il nous reste des lendemains que nous pouvons choisir… Je ne serai jamais humain. Je ne serai jamais en paix. Je ne suis qu’un vaisseau vide sur les Mers du Destin. Et je ne laisser derrière moi qu’un sillage de sang et d’âmes hurlantes.Elric de Melniboné
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