La Marche de Valseptente a subi les assauts répétés de hordes de morts vivants mené par le Nécromant… Impuissant à repousser leurs assauts, les Seigneurs locaux reçurent l’aide des armées elfes, sortis de leur forêt pour combattre les non-morts…

Deux années d’âpre lutte furent nécessaires pour en venir à bout… Fort de leur victoire, les Elfes ont instauré la Pax Elfica, un régime autoritaire interdisant la pratique de la magie aux autres races, afin que ne puisse naître une nouvelle menace… Des enfants humains sont enlevés et enfaytés pour servir dans la Garde, privé de leurs souvenirs et de leurs volontés.

Mais dans la cité de Brenhaven, la résistance s’organise… Travaillant à l’Auberge de l’Epée, un semi-elfe surnommé la Flèche mène la vie dure à l’occupant et défie son autorité… Mais au cours d’une opération particulièrement audacieuse, il est contaminé par une étrange graine elfique et rongé par un mal inconnu…

Avant d’être une nouvelle série d’heroic-fantasy, Pax Elfica est un jeu de rôle né sous la plume de Claude Guéant et Franck Plasse et dont la couverture fut dessinée par la talentueuse Elvire De Cock… Publiée par les XII Singes suite à une campagne de financement participative haute en couleur, elle proposait une campagne de JdR fascinante, sans doute l’une des plus remarquable publiées ces dix dernières années. Déjà décliné en roman sous la plume alerte de Pierre Grimbert (à qui l’on doit notamment la série de roman d fantasy Ji), c’est donc au neuvième art qu’est transposé l’univers du jeu…

Sans doute est-ce pour cela que le lecteur sent d’emblée que l’univers qui nous est présenté succinctement mais avec une indéniable efficacité n’est que la partie émergée de l’iceberg et que le lore est bien plus riche et foisonnant qu’il n’y parait… On est ainsi entraîné dans l’univers avec une facilité désarmante : le contexte de résistance à l’oppresseur Elfe, qui sauva pourtant la contré de l’emprise du Nécromant, est ainsi joliment retranscrit et fait le charme de la série comme elle faisait celui du Jeu de Rôle. L’intrigue est aussi foisonnante que son cadre, multipliant personnages et arcs narratifs pour former un tout aussi cohérent qu’entraînant et s’achevant qui plus est sur un savoureux cliffhanger… Si l’album ravira les amateurs d’heroic-fantasy et d’intrigues mêlant habilement politique et écologie, j’y perçois une petite fausse note : elle gâche clairement la surprise aux potentiels joueurs de la fascinante campagne proposée par le jeu de rôle Pax Elfica et dont les indéniables qualités méritent clairement plus qu’un détour…

Si Cédric Mayen, scénariste de l’excellente Edelweiss (dessiné par la talentueuse Lucy Mazel), signe un scénario particulièrement dynamique, le dessin de Bruno Pietrantonio dont c’est le premier album publié en France s’avère être d’une redoutable efficacité. Rehaussé par l’impeccable travail de colorisation du chevronné Axel Gonzalbo, son trait classique donne corps à cet univers foisonnant en mettant en scène avec dynamisme les nombreux personnages de l’histoire.

Si de nombreuses séries ont fait l’objet d’adaptation rôlistique (Donjon, Lanfeust de Troy, Aquablue, Commando Barbare, Monstres (adapté de l’univers de Sfar, L'Agence Barbare, City Hall, les Terres d’Arran, Freaks' Squeele, Blacksad, la Caste des Métabarrons, Elfquest…), plus rares sont les jeu de rôle adaptés en bande-dessinée. Tel est pourtant le cas de ce Pax Elfica, directement adapté du Jeu de Rôle éponyme de Claude Guéant et Franck Plasse…

Les Elfes sont sortis de leur forêt pour venir combattre les armées de morts-vivants du Nécromant que les seigneurs humains de la Marche de Valseptente ne parvenaient pas à endiguer… Après deux ans de combats acharnés, les Elfes ont instauré la Pax Elfica, un régime autoritaire interdisant la pratique de la magie et enfaytant les enfants pour les priver de leur livre arbitre et les enrôler dans leur garde… La résistance au joug de l’occupant s’organise dans la cité de Brenhaven et un semi-elfe surnommé la Flèche leur mène la vie dure. Mais, lors d’une expédition, il est contaminé par une mystérieuse graine elfique…

Le lecteur sent d’emblée que l’univers foisonnant dont on perçoit les contours au fil des pages n’est que la partie émergée de l’iceberg. On sent tout le soin qu’ont apporté les auteurs du jeu de rôle à leur à leur création qui s’avère particulièrement cohérente et l’encrage politique du scénario de Mayen Cédric le rend particulièrement entraînant alors que le saisissant travail de Bruno Pietrantonio, qui signe un premier album très réussi, achève de nous convaincre… Le cliffhanger clôturant l’album laisse augurer une suite des plus prometteuses… Pouvait-il en être autrement avec un récit inspiré par l’une des plus enthousiasmante campagne de Jeu de Rôle de ces dix dernières années ?

- Encore un groupe d’aventuriers qui revient du Valseptente, ça n’arrête plus en ce moment…
- J’te parie cinq pièces qu’on va encore avoir droit à une tournée générale.dialogue de taverne