Recueilli par Kala et son clan alors qu’il n’était qu’un grand singe, Tarzan a su développer des compétences et des aptitudes peu communes qui lui ont permis de s’imposer comme seigneur incontesté de la jungle…

Mais un jour, sa route croise celle de Jane, une étrange créature qui lui fait ressentir ce qu’il n’avait, jusque-là, jamais ressenti… Mais si Tarzan a su gagner sa confiance par sa prévenance et sa bienveillance, Canler, promis de Jane, n’accorde aucune confiance à ce « barbare » et a même tenté de l’abattre à bout portant…

Au fil des jours, une hypothèse se fait jour dans l’esprit de la jeune femme : et si l’homme qui se tenait devant n’était autre que le nourrisson des Clayton, héritier du titre et de la fortune de Lord Greystoke ?

J’ai été comme beaucoup biberonné aux films de Johnny Weissmuller et ai été impressionné par la prestation de Christophe Lambert dans le rôle de l’héritier de Lord Greystoke avant de découvrir l’œuvre de Edgar Rice Burroughs dont le succès ne se dément pas au fil du temps… Témoin cette adaptation signée par le prolifique et talentueux Eric Corbeyran qui renoue avec l’esprit pulp et aventureux de la série de roman qu’a consacré l’auteur à son personnage fétiche…

A l’instar du premier opus, on tombe d’emblée sous le charme de la couverture dont la composition, signée Scie Tronc, accroche le regard du chaland tout en le déstabilisant subtilement par son cadrage audacieux et fascinant… La rivalité entre Canler et Tarzan est joliment retranscrite, de même que les sentiments naissants entre Jane, élevée dans la très corsetée société anglaise et l’homme singe qui évolue d’ailleurs de concert avec la haine que lui voue Canler…

Mis en valeur par les couleurs singulières de Hiroyuki Oshima, le trait puissant de Roy Allan Martinez met en scène le récit de Eric Corbeyran avec une redoutable efficacité. L’apparence quasi christique de son Seigneur de la Jungle lui confère d’emblée un charisme et une aura saisissante qui servent au mieux le personnage tandis que son découpage se révèle particulièrement fluide.

Le prolifique Eric Corbeyran achève son diptyque adapté de l’œuvre de Edgar Rice Burroughs de façon aussi entraînante que convaincante…

Malgré la violence, la jalousie et la haine de Canler, Jane et Tarzan continuent de se rapprocher. Elle lui enseigne l’anglais et il se montre un élève attentif et brillant tandis qu’il met ses connaissances de la région et ses aptitudes physiques au service de leur expédition… Au fil du temps, des éléments concordants persuadent la fille du Professeur Porter que le Seigneur de la Jungle n’est autre que l’héritier du titre et de la fortune de Lord Greystoke, qu’on pensait disparu en mer des années plus tôt en compagnie de son épouse…
Conjugué aux couleurs singulières de Hiroyuki Oshima, le dessin puissant de Roy Allan Martinez met le scénario résolument pulp d’Eric Corbeyran en image avec une rare efficacité… Rehaussé de deux superbes couvertures signées par l’impressionnant Scie Tronc, ce diptyque permettra aux plus jeunes de découvrir l’une des figures emblématiques de la littérature pulp…

Le journal a été rédigé par une certaine Lady Alice et cette bague appartien à un Greystoke. Tout porte à croire que les deux squelettes que nous avons enterré sont ceux de John Clayton et son épouse. C Clayton était l dernier Comte de Greystoke... On le croyait mort en mer... Apparemment, c'est ici qu'il est mort...Jeanne