Fiche descriptive
19€90
Chronique | ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Il commence à se poser des questions lorsqu’il reçoit une convocation du Directeur de la Communication de la Société… Au cours d’une partie de ping-pong, ce dernier lui propose de participer à une émission télé qui verra cinq touristes envoyés durant plusieurs mois sur Mars et qui porteront un exosquelette expérimental… Il se trouve que l’algorithme voit en lui le candidat idéal et il pourrait, à l’issue du voyage, voir son dossier d’agrément enfant obtenir une issue favorable… Bien évidemment, on ne dit pas non à la Société… Graham, si… Les ennuis vont alors commencer et le Directeur de la Com semble prêt à tout pour forcer Graham à partir sur Mars… Y compris à en faire un meurtrier recherché… ![]() Une dystopie drôle et glaçante Scénariste de l’excellent Monsieur Apothéoz, Julien Frey nous entraîne dans une société dystopique qui évoque le 1984 d’Orwell teinté d’un humour décalé et d’un contexte un brin loufoque particulièrement rafraîchissant…Résolument rétrofuturiste et vu au niveau du Secteur 14 d’une cité qu’on imagine tentaculaire, le monde est traversé par des tensions palpables… Alors qu’une dictature s’occupant de façon particulièrement intrusive tant duc corps que de l’esprit de ses citoyens, une partie de la population vit en marge de la société après avoir muté en une sorte de reptiles anthropomorphiques qui en font des parias… Malgré la répression dont ils sont victime, certains opposant osent critiquer le gouvernement lors de manifestations silencieuses… Au milieu de tout cela, entre le marteau du gouvernement et l’enclume de la société marginale des salamandres, Graham va avoir fort à faire pour échapper aux pièges tendus par le Directeur de la Com qui s’efforce de faire de lui un hors-la-loi pour le contraindre à s’embarquer dans une navette en partance pour Mars… ![]() Puisant dans les références du genre, du contrôle de la pensée via les médias à celui de la natalité en passant par les parias mis au ban de la société, les résistants à l’oppression et les expérimentations scientifiques des plus douteuses, le scénariste esquisse un background convainquant pour y dérouler un récit entraînant et riche en surprises et en rebondissements délicieusement impromptus… Le dessin expressif et généreux d’Adrián Huelva renforce le côté rétro-futuriste du récit. Héros malgré lui qui ne demandait qu’à vivre sa petite vie tranquille, Grahama s’avère être un personnage particulièrement attachant… Le trait épuré du dessinateur espagnol est joliment mis en valeur par sa mise en couleur sobre mais bougrement efficace et ses compositions s’avèrent des plus pertinentes pour mettre en scène l‘histoire entraînante de son complice scénariste… ![]() ![]() Projetant de devenir conducteur de Speed-V, Graham Gomez ne rêve que d’une chose : qu’on lui fiche la paix… Mais le Directeur de la Communication de la Société s’est mis dans l’idée de le faire participer à une téléréalité en l’envoyant sur Mars pour tester un exosquelette expérimental… On ne dit pas non au gouvernement… Graham si… Et le jeune homme va être entraîné dans une course-poursuite rocambolesque qui l’entraînera à côtoyer les salamandres, humains ayant subi une étrange mutation génétique les transformants en lézards antropomorphiques… Reprenant les codes des récits d’anticipation, Julien Frey dépeint un monde drôlement inquiétant que l’on découvre aux côtés d’un homme ordinaire qui s’intéresse peu à la politique et aux manifestations muettes que l’Etat réprime avec violence pour le bien de la population. Sa composante délicieusement rétro-futuriste est joliment mise en image par le trait épuré du dessinateur espagnol et ses couleurs étranges et fascinantes… Riche en rebondissements impromptus, le scénario de Julien Frey s’avère passionnant de son amorce à sa chute et ravira les amateurs d’Orwell ou de H. G. Wells… avec une appréciable touche d’humour en plus ! - L’histoire de votre ancêtre est très connue. Et il n’y a pas de bons candidats sans bonne histoire. Vous décollez dans une semaine, Graham !
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