Fiche descriptive
17€90
Chronique | ![]() ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Lorsqu’il apprend que la congrégation de la citadelle du vallon vient d’en être victime, le Père McKellen, décide de se rendre sur place pour enquêter… N’étant que moine copiste, il s’adjoint les services de Sir Duncross, chevalier qui ne croit pas en Dieu et ne connaît pas la peur… Sur place, ils trouvent les moines massacrés avec une sauvagerie d’une cruauté sans nom. Alors que le père cherche à trouver une explication rationnelle, pour Sir Duncross, cela ne fait aucun doute : quelque chose de maléfique est à l’œuvre… Tous deux vont explorer le bâtiment jonché de cadavres atrocement mutilés à la recherche des origines du mal… ![]() dans le ténébreux sillage de Lovecraft et de Mignola Derek Laufman nous avait enchanté avec [url]sa Sorcière de Wickerson[/url], conte anthropomorphique terrifiant et terriblement mignon, et son Pilleurs de Ruines, récit d’aventure épique et déjanté, tous deux publiés par les Aventuriers de l’Etrange, devenus depuis les Aventuriers d’Ailleurs… L’auteur est de retour avec Duncross, un chasseur de monstre, accompagné d’un moine copiste…Le récit médiéval se teinte de fantastique avec des créatures inquiétantes et des cultes innommables évoquant l’œuvre de Howard Phillips Lovecraft. Avec ces masses sombres qui structurent les planches, l’atmosphère délicieusement terrifiante d’inspiration gothique, le dessin évoque quant à lui l’œuvre de Mike Mignola qui s’abreuve aux mêmes sources… Mais si l’illustration de la page de garde évoque clairement cette filiation, le trait de l’auteur s’avère plus rond et plus cartoonnesque, conférant à l’album une atmosphère unique et singulière… ![]() Entrecoupé de textes joliment maquetté et censément écrits par le père McKellen qui se fait le biographe de Sir Duncross, l’album propose deux aventures aussi inquiétantes qu’entraînantes, Les Agneaux de Dieu, qui raconte la rencontre et la première enquête du duo et La Tour du Rivage, plus longue et plus tortueuse et que le Maître de Providence n’aurait pas renié… Graphiquement, le travail de Derek Laufman s’avère d’une rdoutable efficacité. L’apparence des deux principaux protagonistes est savamment étudiée, donnant à comprendre dans les grandes lignes le caractère de chacun d‘entre eux. L’un est un guerrier implacable, lucide et désabusée, tandis que l’autre, humble et bon vivant, conserve l’espoir chevillé au corps. Sobres mais puissamment évocateurs, les décors renforcent l’atmosphère oppressante du récit… Le sens du mouvement et les cadrages virtuoses de l’artiste renforcent la dimension aventureuse de l’histoire, avec des explorations angoissantes et des scènes de combat sanglantes et virevoltantes particulièrement réussies… ![]() ![]() Doutant des propos rassurant de l’Eglise, le père McKellen s’adjoint les services de Sir Duncross pour aller enquêter sur l’attaque dont a été victime le monastère de la citadelle du vallon, comme bien d’autres congrégations avant elle… Sur place, ils trouvent les cadavres des moines, massacrés avec une sauvagerie saisissante… Pour le chevalier, il ne fait pas l’ombre d’un doute que le Mal a pris possession de l’Abbaye et qu’il leur revient de l’éradiquer… Porté par un trait puissant évoquant par certains aspects le travail de Mignola, dans une version plus cartoonnesque cependant, cet album nous raconte deux aventures de ce tandem antinomique et pourtant très complémentaire, toutes deux entrecoupées des extraits de la Légende de Duncross que le moine copiste consigne au fil des épreuve qu’ils traversent… L’atmosphère singulière de U]Duncross contre les créatures du mal et les talents de conteur et de dessinateur de l’auteur font de cet œuvre singulière une petite merveille dont on ne peut qu’espérer qu’il soit le premier opus d’une longue série tant nous avons été enthousiasmés par ce récit medieval-fantastique… - C’est l’œuvre de quelque chose de maléfique… Et la piste des cadavres mène là-dedans…
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