    Accompagné de Doglass, son serviteur, de Béryle et de son jeune fils Tristan, Caleb Inari fait route vers la province d'Oji, où se trouve le fief de Murami, son père adoptif qui fut jadis l’un des ministres influent de l’empereur… Il espère que ce dernier pourra leur apporter des réponses au sujet de cette mystérieuse secte de guerriers mutiques et de leurs terrible maître, Genkishi…
Mais lorsqu’il arrive au domaine de Murami, son château est assiégé par une armée que Caleb et ses compagnons mettent en déroute. Caleb trouve son père malade et le clan alors que son clan est désormais dirigé par Oiwa, sa seconde épouse qui lui reproche de s’être enfuie, emportant avec lui la Larme de Yokai familiale et d’être ainsi la cause des maux dont souffre Murami…
Vénéré par les femmes avec qui elle partage le pouvoir, Oiwa s’est attiré la haine des hommes qui ont juré sa perte… Bien vite, les hommes reçoivent le soutien du cruel corbeau et de sa secte de guerriers…
Après Les abeilles se cachent pour mourir, jubilatoire premier opus des aventures de Caleb Inari et de son serviteur Doglass, Loïc Clément et Margo Renard reprenent du service pour une suite aussi irrésistible qu’entraînante…
 Le décor est connu : les héros évoluent dans un japon médiéval teinté de fantastique et truffé de références iconoclastes, des titres évoquant ceux de films, de chansons joyeusement disséminées dans cette aventure et de dialogues irrésistibles et savoureusement décalés. L’aventure nous entraîne sur les terres où l’insupportable Caleb a passé sa jeunesse et qu’il a quitté avec perte et fracas lorsqu’il s’est enfui avec le sabre de son paternel. Des flashbacks mélancoliques viennent éclairer son enfance et esquisser les relations qu’il entretenait alors avec ceux qu’il a connu jadis et dont il va recroiser la route avec ce retour pour le moins mouvementé, entre ressentiments anciens, guerre fratricide et sombre corbeau qui fait un retour fracassant et dont on comprend que ses actes s’inscrivent dans une sombre et inquiétante machination dont on ne fait qu’entrevoir les vagues contours… Et il y a cet humour iconoclaste qui fait mouche et confère à la série un charme et une fraîcheur indéniable et une ambiance fun et dynamique…
Il faut dire qu’une fois encore, le trait Margo Renard déborde d’énergie. S’appuyant sur le storyboard de Stéphane Benoît pour les quinze premières pages, son découpage est follement dynamique alors que la souplesse de son encrage donne vie à ces irrésistibles personnages anthropomorphiques. Evoquant, dans une version certes déjantée, la relation existante entre Holmes et Watson, le tandem Caleb / Doglas (aucun rapport avec le football américain néanmoins :-P) fonctionne à merveille, avec un serviteur sympathique, patient et attachant et un maître-enquêteur insupportable, égocentrique et gentiment imbu de lui-même. Les poses délicieusement caricaturales des personnages accentuent le comique et les scènes de combats sont tous à la fois épiques et débridées… Les couleurs pétillantes de Grelin harmonisent quant à elle le tout et contribuent elles aussi au plaisir que l’on prend à suivre les jubilatoires aventures de Caleb Inari et de ses intrépides et courageux compagnons…
 Après un premier tome irrésistible, c’est avec un réel plaisir que l’on replonge dans ce Japon médiéval teinté de fantastique né de l’imagination fertile et de la plume alerte d’un Loïc Clément très grande forme…
Pour en apprendre davantage sur la mystérieuse secte de guerriers mutiques, Caleb Inari, son serviteur Doglass, Béryle et son fils Tristan font route vers la province d'Oji où se trouve le fief de Murami, père adoptif de l’enquêteur-samouraï. Mais la province est déchirée par une guerre fratricide alors que le pouvoir est assuré par l’énigmatique Oiwa, belle-mère de Caleb qui lui reproche d’être la cause de la maladie du noble Murami, ancien ministre du renseignement et des nouilles (sic) de l’Empereur. Peu de temps après leur arrivée, le sinistre corbeau fera un comeback retentissant…
Porté par le trait débordant d’énergie et les compositions dynamique et follement cartoonesques de l’impressionnante Margo Renard, le scénario débridé riche en mystères, en référence et en rebondissements iconoclastes de Loïc Clément s’avère une fois encore fun et terriblement rafraîchissant, renforcé par des dialogues délicieusement décalés un rythme effréné. Bien que destiné à la jeunesse, l’humour et le scénario auto-conclusif pêchu plaira sans nuls doute aux anciens…
- Merci pour votre accueil.
- C’est la moindre des choses, sans vous ces bandits…
- J’imagine qu’il faudrait que je m’excuse d’être parti en douce le jour de vos épousailles… Oauis… j’imagine…
- Sachez que cela n’efface pas pour autant l’outrage commis par votre compagnon.
- En tous cas, je prends vachement soin de la larme que je vous ai volé. Votre yokaï et moi on s’entend drôlement bien !dialogue entre Béryle, Billie et Caleb
|