Féroce est une BD superbe, dès le déballage (Merci qui? Merci C&M)…
Les premières pages tournées, l’on se retrouve devant un style graphique dépouillé mais intense, où la part belle a été faite au travail des couleurs. Le contraste du sang sur la neige est un classique, mais il marche toujours…Cette évolution coloristique se poursuivra au fil des pages et des saisons, en perdant sans doute une certaine force afin de se recentrer sur l’humanité de son personnage principal : Bödvar le viking, qui changera lui-même d’apparence pour symboliser sa transformation et sa renaissance.
La trame tiendrait en quelques lignes, mais c’est que l’ouvrage puise plus son inspiration dans le conte philosophique que dans le roman d’aventures.
On y suit l’initiation d’un guerrier viking qui n’a pas forcément eu le choix de son destin, et qui doit détruire la bête symbolique qui le poursuit et ensanglante ses nuits pour renaître en homme…au cœur d’un nouveau monde et avec une toute autre destinée…
« One shot », Féroce est une petite leçon philosophique ethnique sans prétention, mais à l’authentique intensité. Il vous emportera, l’espace des quelques minutes qu’il vous faudra pour le lire, vers un horizon de possibles qui vous rappelle que l’on n’a peut-être pas qu’une seule vie…
Une fois n’est pas coutume, je terminerai cet avis par une dédicace à ma très chère Chloé (que les intimes connaissent sous le surnom de « Vodkette, la petite fée vodka-carambar
») : je ne suis pas si « féroce » que ça, mais ne te crois pas tout permis parce que tu m’as signé un chèque
: l’amitié ne s’achète pas et te coûtera souvent un peu d’ego…mais c’est un placement qui rapporte bien plus… Je crois que de ce côté-là, tu es parée pour l’avenir…