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Acte I
Totendom



Fiche descriptive

Heroic-Fantasy

Totendom

Tome 1

Gabriel Delmas

Robin Recht

Robin Recht

Les Humanoïdes Associés

Mai 2005

Chroniques

En des temps indéterminés, sur une vaste terre vierge de l’histoire de nos civilisations, l'Empire d'Occident domine plusieurs peuples.
Le pouvoir militaire et religieux y est détenu par un souverain absolu, Darius, empereur érigé au statut de Dieu vivant et que nul ne saurait défier tant son armée compte de puissants seigneurs de guerre.

L'un d'eux, le comte Dante, général favori de l'Empereur et de son armée, est désigné pour repousser les barbares qui sévissent sur le front de l'Est.
Dante, le plus prestigieux des généraux, aimé du peuple et célébré pour ses nombreuses victoires, est secondé par sa femme, Jeanne, grande guerrière elle-même adulée des soldats.

Enceinte, Jeanne tente de convaincre son époux de renoncer à ce dernier combat, mais en vain : Dante ne saurait trahir la confiance de Darius, son souverain, son protecteur et son ami. Devant l’absence de renforts, l'armée de Dante sera décimée par des hordes trop nombreuses…

L’Empereur Darius aurait-il décidé, sur les conseils de sa cour et du sorcier Eurynome, de punir Dante pour sa trop dangereuse splendeur qui risquerait un jour de menacer son trône ?
un excellent album!


Opéra épique
La superbe couverture signée Alice (dessinateur du Troisième Testament) fait immanquablement penser à l’une des seules femmes ayant porté armes & armures dans notre Moyen-Age, j’ai nommé Jeanne d’Arc, sauveuse d’Orléans, qui a ranimé la flamme de l’espoir dans le cœur d’un jeune roi… Le personnage du mage, conseiller du roi Darius, à la fois énigmatique et ambigu fait lui penser à Merlin, moteur de l’action, instigateur et devin…
Empruntant à la littérature ou à l’histoire, Delmas et Robin Recht se propose de nous peindre une fresque symbolique, épique et grandiose…

Le dessin de l’album, bien que surprenant au prime abord par sa froideur met en scène de façon magistrale le chaos et le tumulte des batailles, donnant à l’ensemble une force et un souffle épique peu commun. Le tout renforcé par des couleurs sombres et délavées que seul le rouge carmin illumine…
La mise en scène et le découpage très théâtrale de l’album font de Totendom un opéra tragique où s’exacerbent les sentiments, des plus nobles aux plus vils. Des dialogues épurés et les propos du conteur renforcent l’aspect dramatique de l’album. Le contexte obscur et imprécis de l’histoire n’est que la toile de fond sur laquelle les auteurs viennent peindre le portrait des personnages principaux et des sentiments qui les lient ou les déchirent.

Le scénario est empli de zones d’ombres et aurait peut-être gagné à être plus étoffé. Car si en refermant l’album, on a l’impression d’avoir assisté à un spectacle ahurissant, l’ensemble du tome se résume en quelques phrases (comme pouvaient d’ailleurs l’êtres les antiques tragédies par ailleurs !) et de nombreux lecteurs pourraient trouver l’intrigue trop ténue…

Ce premier tome, premier acte d’une tragédie épique qui devrait en comporter trois, laisse présager une suite haute en couleur où se mêleront le fracas des armes et la fureur de la vengeance.
Le Korrigan


un album plutot moyen...


Noir, Blanc et Rouge; pi c'est tout.
L’identité graphique de cet album m’a de prime abord irrémédiablement attiré vers les caisses du magasin dans lequel j’avais croisé sa route, sans que je puisse y faire grand-chose.

A la lecture, me voilà un peu déçu.
D’abord par le manque d’originalité criante de l’histoire, qui se résume à une simple trahison affectivo-politico-militaire (vous me direz, c’est déjà ça…). Les noms des protagonistes ne sont pas fort recherchés. Ca puise un peu partout dans le corpus de nos civilisations occidentales, même si cela doit tourner le dos à toute idée de cohérence culturelle : on a de l’Eurynome (mythologie grecque, et encore c’est normalement une fifille et non un sorcier) qui aurait aussi bien pu s’appeler Merlin, du Darius (on ne présente plus le grand roi perse qui prit une raclée à Marathon mais qui en retourna quelques uns), du Dante (un hommage à la Divine Comédie des morts ?) et de la Jeanne (mais celle-là n’est pas pucelle)… Déjà, là, ça me donne une impression de fainéantise intellectuelle

Le scénario de Gabriel Delmas, assez maigre, est surtout soutenu par la voix-off d’Eurynome qui nous afflige des réflexions philosophiques redondantes sur les conséquences de la guerre.
Le découpage de l’histoire est un bon point de la BD, parce qu’il participe de son ambiance de fin tragique d’un monde, ou du rêve de ce qu’il aurait dû être…

Le dessin de Robin Recht se révèle correct, mais il manque de clarté et donc d’élégance. Les traits ne sont pas assez travaillés, trop approximatifs, ou sont trop sombres. Et pourquoi est-ce donc Alex Alice qui s’est occupé de la couverture ? Cela dit, ça en jette sur l’étagère, et c’est déjà ça smiley
La colorisation pourrait m’aller si les décors suivaient. Mais ils sont trop imprécis. C’est du gâchis, parce que l’atmosphère glaciale est la grande réussite de l’œuvre.

Bref, je trouve que cette BD sonne creux, et cherchait peut-être tout simplement un appui pour prendre son envol. Nous verrons cela dans les prochains tomes, puisqu’il devrait s’agir d’un triptyque.
Keenethic



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