



Adapté du roman éponyme de Malika Ferdjoukh,
La Bobine d’Alfred nous entraîne dans l’âge d’or hollywoodien pour un récit envoûtant oscillant entre mythe, rêveries éveillée et réalité…
Paris, 1964. Passionné du septième art, Gustave Bonnet travaille comme cuisinier dans un restaurant de Montmartre. Le ton monte avec son patron lorsqu’il refuse de servir une demi-volaille à Lina Lamont, star du cinéma muet… Les insultes pleuvent, une gifle claque sur la joue de son fils et Gustave rend son tablier, geste plein de panache qui le laisse néanmoins au chômage avec un fils à nourrir… Consciente d’être la cause de ses malheurs, Lina Lamont l’engage comme chef cuisinier dans sa villa cossue de Beverly Hills...
Peu après leur arrivée à Hollywood, son père est engagé pour un mystérieux travail épuisant mais incroyablement gratifiant dont il ne peut rien dire, même à son fils… Ce dernier va tenter d’en savoir plus et va apprendre qu’il cuisine pour le maître du suspense qui vient de démarrer un tournage dans le plus grand secret… Par un incroyable hasard, Harry va passer devant la caméra…
Commence alors une formidable aventure dans les coulisses d’un film fantôme…
Dès les premières pages, on tombe sous le charme de ce récit au charme désuet qui nous plonge dans l’atmosphère envoûtante de l’Hollywood des années 60 dans le sillage d’un cuisinier cinéphile et de son fils et dans l’ombre de gigantesque d’Alfred Hitchcock…
L’album est un long flashback dont la structure se referme sur elle-même de façon particulièrement savoureuse, laissant planer un capiteux parfum de mélancolie… On appréciera le soin apporté à la mise en place des personnages, à la façon dont l’auteur en brosse le portrait, par petite touche, de façon subtile et intimiste. Le récit est truffé de clins d’œil et de références au septième art, immergeant le lecteur dans cette époque foisonnante de l’âge d’or du cinéma qu’il découvre à travers les yeux d’un ado émerveillé qui va se retrouver au cœur d’une intrigue à suspense solidement charpenté…
Aussi surprenant que cela puisse paraître, n’allez pas croire que le projet de
Mary Rose ne soit que la création d’une talentueuse romancière! Hitchcock a en vain tenté d’adapter la pièce de James Barrie (l’auteur du célèbre
Peter Pan)! Et c’est donc dans les coulisses de ce film fantôme que nous entraîne avec jubilation Malika Ferdjoukh et Nicolas Pitz qui adapte avec maestria le roman… La structure du scénario est un vibrant hommage à l’œuvre du maître du suspense: s’appuyant sur un MacGuffin, objet qui reste mystérieux et autour duquel gravite l’action, le scénario est un subtile mélange d’évènements dramatiques et désinvoltes, cocktail cher à Hitchcock…
Porté par son dessin vif et expressif, Nicolas Pitz signe une formidable adaptation du roman éponyme de Malika Ferdjoukh dans lequel la romancière avait su trouver ce parfait équilibre entre drame et désinvolture que l’on retrouve dans bon nombre des films du maître du suspense.
Truffé de clins d’œil et de références à l’œuvre d’Hitchcock dont l’ombre plane sur l’album, le scénario solidement charpenté entraîne le lecteur dans les coulisses du tournage de l’adaptation du Mary Rose de James Barrie que le cinéaste rêvait de faire, à la suite d’un adolescent découvrant émerveillé l’effervescence des plateaux de tournage…
S’inscrivant dans la tradition des comédie américaine, truffé de références aux films d’Alfred Hitchcock, La Bobine d’Alfred est un album rythmé et entraînante au charme désuet qui rend hommage au cinéma des années 60…
Papa voulait m’appeler Cary, comme Cary Grant, son idole. Mais l’employé de mairie a refusé, disant qu ça lui faisait penser à un trou dans une dent. Alors ça a été HarryHarry Bonnet