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Ciel d'Ether
La Venin



Fiche descriptive

Western

La Venin

Tome 4

Laurent Astier

Laurent Astier

Stefan Astier

Rue de Sèvres

05 Janvier 2022


15€

9782369815907

Chroniques
Déluge de feu
Wild Wild West
Lame de fond
L'été meurtrier
Entrailles
Dirty Oil Town (*)
Ciel d'Ether
Retrouvaille(s)
Soleil de plomb
Au bout de la vengeance

New York 1900, Emily est danseuse de cabaret, elle est même la meneuse de revue dont la beauté subjugue bien des hommes et en particulier Stanley Whitman, architecte de renommée de la ville.

Cet homme, elle le connaît déjà, elle l'a identifié sur une photo comme étant l'un des agresseurs désignés de sa mère et s'apprête à lui régler son sort comme aux autres.

Mais rien ne se passe comme prévu...
un excellent album!


Retrouvaille(s)
La Venin, planche de l'album © Rue de Sèvres / Astier / AstierNew-York, 1900. Après avoir le retentissant assassinat du gouverneur McGrady, le suicide du révérend Allister Coyle et le massacre de James Drake, magnat de l'or noir, Emilie est venu à New-York pour poursuivre sa vengeance.

La jeune femme se fait engager comme danseuse de cabaret au Casino Théâtre et son envoûtante beauté lui vaut d’être nommée meneuse de revue et d’être remarquée par Charles Dana, talentueux dessinateur et Stanley Whitman, architecte renommé de la ville… Elle aurait aimé le détester puisqu’il était sa prochaine cible. Mais l’homme est d’une gentillesse et d’une prévenance confondante qui trouble la jeune femme et ébranlent sa détermination…

L’amour s’invitera-t-il dans sa danse macabre ? Mais les Pinkerton la suivent toujours à la trace et semblent plus décidés que jamais à mettre un terme à son odyssée vengeresse… Et le plus grand danger reste celui qu’on n’attend pas…


La Venin, planche de l'album © Rue de Sèvres / Astier / AstierLe western a décidemment le vent en poupe et lorsqu’ils ont la qualité de la Venin, on ne peut que s’en réjouir ! Au vu des qualités et de l’originalité du premier tome, on pouvait légitimement se demander pourquoi Laurent Astier, auteur qui s’est essayé à de nombreux genre, avait tardé si longtemps avant que de se frotter à ce genre qu’il affectionnait depuis toujours.

le gang des frères Astier a encore frappé
Composée comme une affiche de film, la couverture est une fois encore une petite merveille. On y voit Emilie, comme de coutume l’arme à la main, en équilibre sur une poutrelle de chantier, pointant un ennemi invisible… On pourrait la trouver froide et déterminée comme à l’accoutumée si son pied vacillant ne semblait se dérober, annonçant une chute vertigineuse… Le dessin est indéniablement l’un des points fort de la série, d’autant que les planches sont mises en couleur par le talentueux Stefan Astier, frère du dessinateur. S’adaptant à chaque scène pour en renforcer la dramaturgie, le découpage de l’album est une formidable machine de précision qui joue de la temporalité avec finesse. L’auteur joue avec art des cadrages, souvent vertigineux, conférant à l’ensemble une dimension très cinématographique. Son trait sensuel donne vie à une jolie galerie de personnages dont certains font leur grand retour dans ce présent album…

une héroïne implacable mais plus fragile qu’il n’y paraît
La Venin, planche de l'album © Rue de Sèvres / Astier / AstierComme dans les trois opus précédents, l’auteur parvient à imprimer un rythme de lecture soutenu en mêlant deux récits séparés d’une décennie qui se complètent et s’enrichissent pour affiner le portrait complexe et alambiquée d’une jeune femme jusque-là habitée par la haine et vengeance. Dans Ciel d’Ether, le lecteur va notamment suivre son apprentissage du métier des armes en Arizona au début des années 90, sous la houlette de son oncle, chasseur de prime implacable. Mais l’auteur prend aussi le lecteur à contre-pied en cassant le schéma narratif des premiers albums pour nous montrer une héroïne qui va, pour la première fois, voire ses certitudes quelques peu ébranlées. Avec ce changement de paradigme l’album est plus captivant encore, rendant l’attente du cinquième tome d’autant aussi insoutenable que frustrante… Même si la frustration s’accompagne d’un petit pincement au cœur car l’épisode qui devrait conduire Emilie à Washington marquera la fin de ce western moderne et féministe délicieusement atypique qui s’ancre dans l’histoire d’un pays en pleine mutation de façon saisissante, avec une histoire jouant les équilibristes sur la ligne de crête séparant le western des temps modernes…

On appréciera une fois encore les quelques pages du journal intime d’Emilie, agrémenté de photos et de crayonnés, qui renforce l’immersion dans la série…

La Venin, planche de l'album © Rue de Sèvres / Astier / AstierLa Venin fait partie de ces séries revigorantes qui revisitent un genre qu’on disait passé de mode avec audace et inventivité et qu’il convient de ranger dans sa bibliothèque aux côté de Stern, Undertaker, Go West Young Man, Buffalo Runner ou Jusqu’au dernier

Difficile de ne pas se laisser entraîner par l’héroïne auxquels la plume alerte et les crayons inspirés de Laurent Astier prêtent vie. Alors que le passé tourmenté de la jeune femme nous est dévoilé au cours de saisissants flashback, elle poursuit son odyssée vengeresse mais semble douter, pour la première fois, révélant une fragilité qu’on ne lui connaissait pas et qui la rend plus attachante encore…

Quant au dernier tome, il s’annonce d’autant plus détonnant que l’on sait que William McKinley est mort, assassiné, peu de temps après les évènements relatés dans Ciel d’Ether…


- Tu as retrouvé le meurtrier de ta mère, et alors ? Tu ferais mieux d’oublier toute cette histoire et de vivre ta vie.
- Mais c’est mon histoire !!! En plus, il fanfaronne à la une des journaux ! Son crime ne peut pas rester impuni… Il doit payer pour ce qu’il a fait !
- Tu vas le dénoncer à la justice ? Ces hommes briguent des postes de pouvoir, ils sont quasiment intouchables. Même si tu vas voir les marshals fédéraux, qui croira une gamine comme toi ? Ce sera ta parole contre la sienne, et elle ne pèsera pas bien lourd dans la balance…
- Alors il ne reste qu’une solution !
- Laquelle ?
- Le tuer !dialogue entre Emilie et son oncle

Le Korrigan




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Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 2 jeux de rôle.

Tecumah Gulch est un jeu de rôle dans lequel on incarne des pionniers, habitants d’une petite ville fictive américaine à la fin des années 1860, peu après la fin de la Guerre de Sécession et de la Guerre Mexicaine. L'ambiance est au western non fantastique et respecte l'histoire des Etats-Unis : il n'y a aucun élément surnaturel et l'évolution de la ville fictive de Tecumah est influencée par les événements réels. Guerres, mouvements de population et autres drames de la conquête de l'Ouest sont le sujet des scénarios officiels. Les portraits et les caractéristiques de nombreuses figures historiques de la période que les héros pourront croiser sont aussi données : Buffalo Bill, Jesse James, Geronimo, etc...
Nous sommes en 1876, mais l’histoire n’est pas celle que vous connaissez. La guerre de Sécession fait rage, et aucun des deux camps ne semble prendre l’avantage. La mer a englouti une grande partie de la Californie, la Nation Sioux revendique les territoires du Dakota. Et les morts marchent parmi nous…