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D-DAY, LE JOUR DU DESASTRE
D-DAY, LE JOUR DU DESASTRE



Fiche descriptive

Aventure

Scott Hampton

David Brin

Les Humanoïdes Associés

Cartonné - 142 pages

Chronique

Tirés de leurs limbes mythologiques par la sorcellerie et les noires émanations de l'holocauste, les dieux nordiques font pencher la balance en faveur des nazis et privent les Alliés de la victoire. Près d'une génération plus tard, la guerre fait encore rage. Le temps de la dernière bataille approche. Une poignée de héros réunit ses forces pour affronter les nazis et les envoyés d'Asgard. L'uchronie est une branche de la SF qui s'efforce d'imaginer ce qu'il adviendrait de notre monde si une altération se produisait dans le cours de l'Histoire. La seconde guerre mondiale a déjà inspiré les plus grands, tels Philip K.Dick ou Norman Spinrad. L'écrivain David Brin a suivi leurs traces prestigieuses avec sa nouvelle, nommée pour le Prix Hugo, 'L'Amérique n'a pas Thor', qu'il a portée aux dimensions d'un scénario pour le dessinateur Scott Hampton ('Batman', 'Star Trek' entre autres). Ensemble, David Brin et Scott Hampton ont composé une fresque à la fois magique et vibrante d'humanité, sur les thèmes du courage, de l'espoir et de la rédemption.
un bon album !


Une uchronie qui fait froid dans le dos...
Et si la seconde guerre mondiale n’avait pas été gagnée par les alliés en 1945 ?
Et si les Ases, antiques dieux de la mythologie nordique, étaient réapparus pour brandir la svastika aux côtés de ceux qui se fantasmaient légitimés par le sang à gouverner le monde?...

C’est cette trame que se proposent d’explorer David Brin et Scott Hampton, dans cet ouvrage hors norme puisque comptant près de 150 pages…

L’idée, déjà amorcée par la nouvelle de Brin « L’Amérique n’a pas Thor », nominée au Prix Hugo, est tout bonnement géniale et promettait de ressourcer ce genre particulier qu’est l’uchronie, à cheval entre l’Histoire et l’imaginaire.

Cette version graphique est une réussite, surtout pour la richesse des idées et les emprunts culturels qui y sont réadaptés. Brin est un écrivain, et cela se sent lorsqu’il nous prend par la plume pour distiller toutes les infos sur ce monde en déliquescence à travers les longues introspections de son héros. Hampton a une patte qui confère une atmosphère sombre, toute en clair/obscur, à l’œuvre. Je trouve certains dessins un peu faciles et griffonnés, mais l’usage des couleurs (rouge et bleu, notamment, respectivement pour le début et pour la fin) est intelligent et puissant.
Le tout est segmenté en 2/3 parties ; une amorce et une conclusion, en somme.

Le problème, c’est justement le dimorphisme entre ces deux parties, puisque que l’on passe d’une densité écrite colossale à un récit de BD typique, où l’histoire ne se déroule qu’au fil des bulles. C’est assez déroutant et cela donne l’impression, par contraste, que la suite de l’histoire est creuse en comparaison de son introduction. Et puis, l’usage de stéréotypes héroïques très américains (le héros masqué en armure, comme s’il fallait toujours se cacher d’être américain smiley ; la valorisation du travail,…) et de personnages moins développés et moins humains refroidit un peu. Et puis cela va un peu vite.

Tout ceci est clairement imprimé de prises de conscience écolo et humaniste ; et c’est tant mieux.

L’idée reste donc excellente malgré un développement un peu brouillon et inégal ; et l’on se plaît, à la fermeture du volume, à se satisfaire que les dieux nous aient apparemment abandonné à notre sort…
Keenethic



Inspiration jeux de rôle

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