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Darkness
Darkness



Fiche descriptive

Horreur-épouvante

Jaume Balaguero

Anna Paquin, Lena Olin, Iain Glen

18 Juin 2003

1h42min.

Chronique

Il y a quelque chose dans cette maison, quelque chose d'ancien et de sombre qui demeure caché, immobile et silencieux. L'obscurité est son univers. ELLE ne se déplace que quand il fait noir. ELLE en tire même son nom. ELLE vit là depuis quarante ans, dans cette maison au passé terrible, écrin d'un acte odieux, d'une barbarie épouvantable : sept enfants, des gens sans visages, un rituel bien rodé, et du sang, beaucoup de sang...
Mais un grain de sable interrompt le rituel et en fige les acteurs. C'est pourquoi ELLE attend là depuis quarante ans, ELLE attend une délivrance. Une nouvelle famille emménage dans la maison, il y a un petit garçon. Un papa extrêmement nerveux, qui contrôle mal ses excès de colère. Une famille idéale, une cible idéale, au bon endoit au bon moment, enfin...
un excellent film!


Là où les Ténèbres règnent…
Je me suis arrêté sur ce film un petit peu par hasard, espérant qu’il s’agirait au moins d’un film honnête d’épouvante, visionnable à l’occasion d’une soirée de bullage…

Hors, il s’agit d’une merveille du genre, passée plus ou moins incognito sous nos yeux (sous les miens, en tout cas), qui est même parvenue à m’arracher quelques frissons sur petit écran. C’est vous dire…
Le cinéma espagnol se taille la part du lion dans le cinéma fantastique d’angoisse ces dernières années, à tel point qu’Hollywood les débauche ; ainsi, après « Les Autres » d’Amenabar, « Darkness » est aussi une production américaine au casting international.

Réalisation espagnole –donc- de Jaume Balaguero (« La Secte sans nom »), il s’agit d’un exercice de style sur la peur du noir, que nous avons tous ressenti étant enfants, comme si les ténèbres elles-mêmes engendraient les monstres du placard et que seule la lumière pouvait nous aider à les repousser.

Avec au casting –entre autres !- la sympathique Anna Paquin (Malicia dans « X-Men »), la beauté froide Lena Olin (« La Neuvième Porte ») et un excellent jeune débutant (Stephan Enquist), « Darkness » a pour lui une esthétique sublime conférée par une réalisation ultra-maîtrisée et imaginative. J’ai rarement vu un tel niveau de recherche dans le traitement des séquences et des fondus. Les vibrations de l’image, le vrombissement sourd, les voix qui se perdent dans l’indicible, sont autant de détails qui font la qualité de ce genre de film, en le faisant coller à l’esthétique de nos cauchemars et à notre perception auto-inhibée de l’effroyable. Parfois, on a l’impression que notre propre sang cogne à nos tempes et plonge nos perceptions dans les ténèbres ; là ou il ne vaut mieux pas regarder.
Bien entendu, le montage est irréprochable ; et malgré quelques rares ficelles éculées (identitaires du genre), le tout se tient par ce traitement original et par une intrigue qui va crescendo dans l’horreur, avec une séquence finale qui vous laisse la bouche ouverte et avec guère d’envie d’aller vous coucher.

Huis-clos angoissant et original, à l’esthétique soignée, supporté par une réalisation proche de la perfection pour le genre, « Darkness » m’a tout l’air d’un chef-d’œuvre du cinéma d’horreur. A peu de choses près, il était parfait. Il est donc temps de vous souvenir de votre peur du noir smiley
Keenethic



Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 1 jeux de rôle.

Little Fears parle des terreurs enfantines : du monstre dans le placard et du croquemitaine, du temps qui passe et de la perte de l'innocence. Les protagonistes en sont des enfants de 6 à 12 ans, confrontés à un monde de terreur, Closetland, le Monde du Placard !