Comme chaque année à la même époque, Chabouté, maître du noir et blanc et des ambiances intimistes, revient avec un nouvel album. Après un petit détour par des palettes plus colorées pour mieux servir son histoire (le Purgatoire, 3 tomes), le voilà revenu au noir et blanc. L’auteur fait montre, comme de coutume, d’une grande maîtrise graphique et cet album paraît être le plus aboutit… Mais force est de reconnaître que chacun de ses nouvel albums laisse au lecteur la même impression…

Cette fois ci, Chabouté s’empare d’un fait historique qui a en son temps défrayé la chronique, tant par la personnalité de l’accusé que par l’horreur des crimes dont il fut accusé. Sans n’avoir jamais rien avoué des meurtres dont on l’accuse, Landru, car c’est de lui dont on parle, a été condamné à avoir la tête tranchée après avoir enflammé les débats par ses piques verbales et son sens de la répartie.
A partir d’une solide base historique, s’appuyant sur les faits avérés et les preuves matérielles glanées par les enquêteurs, l’auteur a échafaudé une histoire originale, sombre et envoûtante qui entraîne le lecteur en marge de l’histoire.
L’album, recommandé par la très sérieuse revue Historia, s’avère passionnant, tant dans la forme, parfaite, que dans le fond. Landru est une construction scénaristique audacieuse tordant l’Histoire avec inventivité, érigeant avec brio ce sordide fait divers en affaire d’état...

Un album fort réussi qui devrait remporter l’adhésion des lecteurs…